Alors que Chelsea, en pleine forme et avec la possibilité de prendre l’avantage, se déplace à Everton ce dimanche, les hommes d’Enzo Maresca pourront à nouveau compter sur Nicolas Jackson. L’international sénégalais semble enfin pleinement intégré au groupe des Bleus. Cette saison, il est même devenu l’un des joueurs les plus influents de la Premier League.
Les Bleus devenus irrésistibles nécessitaient une série de circonstances favorables. La première raison, parce qu’ils ont enterré tous leurs doutes et toutes leurs incertitudes. Deuxième raison, parce que Nicolas Jackson ne les échoue plus souvent, comme c’était le cas lors de l’exercice précédent. Cette saison, l’international sénégalais est devenu l’un des joueurs les plus importants du groupe du nouvel entraîneur Enzo Maresca, qui a complètement transformé son équipe. Avec Nicolas Jackson dans un effectif pléthorique, l’ancien technicien de Leicester City a trouvé la formule, et son équipe s’épanouit et enchaîne les belles performances.
Arrivé à l’été 2023 pour un montant avoisinant les 40 millions d’euros, l’ancien joueur de Villarreal aura mis du - et gravi les montagnes avant de se sentir pleinement au sommet du football anglais. “Ce n’est pas suffisant car j’ai raté beaucoup de choses” » confiait le numéro 15 des Bleus en fin de saison dernière. « Pour moi, je devrais faire plus. J’ai raté beaucoup d’opportunités. J’avais besoin de marquer plus de buts, mais pour moi, ce n’est que le début et je commence tout juste à me sentir satisfait en Angleterre. Je continue d’avancer. »
Du croqueur au serial buteur
Lors de sa première saison à Chelsea, Nicolas Jackson a inscrit 17 buts et délivré 6 passes décisives en 44 apparitions toutes compétitions confondues. Alors avec autant de réalisations, pourquoi en vouloir à un jeune joueur qui, il y a deux ans, évoluait en D3 espagnole ? Comme il ne l’a pas caché et l’a si bien admis, l’ancien moissonneur de Casa Sports a récolté, incroyablement, bien plus que ce qu’il avait mis au fond des filets. Parfois, c’était un manque de patience qui lui manquait, étant souvent signalé hors-jeu. “Chaque fois que je marque, le VAR essaie d’intervenir” il souriait en mai dernier, après un doublé lors d’une démonstration contre West Ham (5-0).
Autant que celle de la vidéo, son influence générale sur le terrain était également préoccupante. Par exemple à la même époque, en décembre 2023, Nicolas Jackson était plus souvent averti (huit cartons jaunes) qu’il ne marquait de buts (7). Une situation qui inquiétait plusieurs supporters des Bleus mais pas leur entraîneur de l’époque Mauricio Pochettino. « Si l’on compare Jackson aux attaquants de son âge, il marque beaucoup de buts. Nous ne pouvons pas lui en vouloir. Les supporters devraient critiquer l’équipe, car elle est collective. Il est jeune et c’est sa première saison ici. Les attentes sont élevées à Chelsea »» s’est justifié l’actuel sélectionneur des États-Unis.
Le technicien argentin savait ce qu’il disait. Peu insouciant comme il l’a toujours été face aux critiques et toujours aussi protégé par son nouvel entraîneur comme ce fut le cas avec Pochettino, l’attaquant sénégalais s’épanouit désormais. Au milieu d’une équipe qui performe à merveille, il est souvent sollicité en fin d’action, pour les achever d’un but, son rôle principal, de manière meurtrière. Depuis le début de la saison, l’ancien Sous-Marin Jaune s’est fait remarquer par ses finitions et est devenu l’une des pièces majeures de l’équipe de Chelsea en Premier League. “En termes de chiffres, de buts et de passes décisives depuis mon arrivée, il se porte bien.” a admis Maresca en septembre dernier.
Les chiffres qui ne mentent pas
Non seulement par ses buts et ses passes décisives, Nicolas Jackson se démarque également par son travail acharné. « A part ça (ses statistiques), il travaille dur. Si un joueur rate une ou deux occasions, cela ne veut pas dire qu’il ne joue pas bien. Cela peut arriver. Tous les joueurs ratent des opportunités. a ajouté son entraîneur italien. Avec lui déjà auteur de 9 buts et 3 passes décisives en 15 matches de Premier League cette saison (seulement 4 cartons jaunes, à noter), les Blues, favoris incontestés de Conference League, peuvent aussi rêver en Championship.
Avant de se rendre ce dimanche (14h00 GMT) à Goodison Park pour défier Everton d’Iliman Ndiaye et Idrissa Gana Gueye pour le compte de la 17e journée de Premier League, les partenaires de Nicolas Jackson restent sur huit matches sans défaite en Championship, dont six victoires. Deuxièmes du classement, à deux points de Liverpool, qui se déplace à Tottenham peu après la rencontre Everton – Chelsea, les Blues ont donc l’opportunité de prendre la première place en cas de victoire contre les Toffees. Ce serait une première depuis… le 1er décembre 2021. Trois ans. Une éternité pour résumer tous les ennuis subis par l’équipe londonienne ces dernières saisons.
Si tout repose sur le succès contre une équipe accrocheuse d’Everton et une contre-performance du Liverpool d’Arne Slot contre les Spurs, voir Chelsea, leader de la Premier League, les supporters les plus superstitieux des Blues verront des signaux positifs dans la course au titre. Après tout, chaque fois que l’équipe de Stamford Bridge était en tête de la Premier League le 25 décembre, elle remportait le titre. Ce fut le cas lors des saisons 2004-2005, 2005-2006, 2009-2010, 2014-2015 et 2016-2017. Pour Vincenzo Maresca, il n’est jamais question de s’enflammer pour le titre PL. Mais avec ce Chelsea et un Nicolas Jackson au même rythme, les Blues vont pouvoir rêver.
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