À Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier voyage surtout en fuite, son bureau dans son sac à dos, à la recherche de sujets et de gens fascinants. Il s’adresse à tout le monde et s’intéresse à tous les horizons dans cette chronique urbaine.
Patiner sur une surface autre que la glace demande de l’adaptation. C’est déconcertant sur le moment de glisser sur le polymère haute densité de cette nouvelle patinoire extérieure synthétique utilisable hiver comme été.
La réception de l’hôtel Ruby Foo’s, situé en face du géant Orange Julep de l’autre côté de l’autoroute Décarie, dans Côte-des-Neiges, semble tout à fait normale.
Rien ne laisse penser que la première salle derrière est une « bibliothèque de glace » d’une trentaine de paires de patins à louer de toutes tailles, comme dans une cabane au bord d’une patinoire.
Curieusement, tous ces patins à glace ne seront pas utilisés sur la glace.
Une patinoire en plastique souple ultra-résistant mesurant 60 pieds sur 20, composée de tuiles emboîtables telles des pièces de puzzle, occupe un ancien stationnement.
Les tuiles s’emboîtent comme des pièces de puzzle.
Photo Louis-Philippe Messier
La nuit, un éclairage coloré illumine la surface réfléchissante… et c’est magnifique !
La patinoire synthétique est magnifiquement éclairée la nuit.
Avec l’aimable autorisation de Ruby Foo’s
Entretien minimal
Le joueur de hockey Sydney Crosby possède une patinoire synthétique identique dans son jardin, et le patineur artistique Elvis Stojko en possède également une pour pratiquer son patinage à l’intérieur, selon le site Internet du fabricant Can-Ice.
«Ça coûte 200 000 $, ça servira pendant 10 ans et c’est complètement recyclable», s’enthousiasme la directrice générale de l’hôtel Josée Lelièvre.
“Ça ne prend pas d’eau et ça ne consomme pas d’électricité, donc c’est beaucoup plus écologique qu’une patinoire réfrigérée traditionnelle”, ajoute celle qui mijote depuis cinq ans l’achat d’une telle patinoire “écoresponsable”. .
La directrice générale Josée Lelièvre dans la « bibliothèque patinage » derrière le comptoir de réception.
Photo Louis-Philippe Messier
Un grattoir (ou presser) géant permet d’évacuer l’excès d’eau en cas de pluie.
Une fine ouverture sous la bande permet l’écoulement vers un drain sous la surface.
Comme sur une vraie patinoire, vous devrez pelleter ou balayer la neige.
En raison de la proximité de l’autoroute, la principale matière à balayer sera probablement la poussière.
Pas de hockey
Afin d’éviter qu’un éventuel client de l’hôtel en patins ne tire un tir frappé dans le visage tendre d’un autre client, le hockey ne sera pas autorisé.
Comptez une dizaine de minutes d’adaptation lorsque vous commencez à utiliser cette patinoire pour la première fois.
« Je patine depuis 15 ans et c’est à la fois très similaire et très différent sur une surface synthétique… Il faut se propulser davantage en utilisant le dessus de la lame du patin », explique Younes Maurice, le superviseur. depuis le comptoir de réception.
Ce défenseur du hockey servira de professeur de patinage à ses collègues de Ruby Foo’s qui auront droit à des cours et à des séances de patinage pendant leurs heures de travail.
Younes Maurice va donner des cours de patinage à ses collègues.
Photo Louis-Philippe Messier
Moi qui patine habituellement une fois par année au Carré D’Youville à Québec pendant les vacances de Noël, je ne suis pas un grand expert.
Vous devez plier les jambes et vous tenir plus bas lorsque vous patinez sur le matériau synthétique.
J’ai eu du mal à me laisser aller à patiner sur cette surface étrange.
Photo Louis-Philippe Messier
Avant de prendre le virage, je tombe sur les fesses.
C’est aussi douloureux que sur de la vraie glace, je le vois, mais plus confortable : moins de froid.
Tomber, ça fait aussi mal, mais bien sûr, il fait moins froid !
Photo Louis-Philippe Messier