En français s’il vous plaît ! La nouvelle joueuse albertaine des Roses de Montréal veut s’exprimer dans la langue de Molière

En français s’il vous plaît ! La nouvelle joueuse albertaine des Roses de Montréal veut s’exprimer dans la langue de Molière
En français s’il vous plaît ! La nouvelle joueuse albertaine des Roses de Montréal veut s’exprimer dans la langue de Molière

Dès les présentations faites, Tanya Boychuk demande que les questions soient posées en français. Le nouvel attaquant des Roses de Montréal s’est finalement exprimé dans la langue de Molière durant la majorité de l’entrevue.

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« Dans trois mois, je rêverai en français ! » a-t-elle déclaré avec fierté jeudi.

Cela faisait sept ou huit ans qu’elle ne parlait pas régulièrement en français. Après un échange d’une vingtaine de minutes, nul doute qu’elle ne cherchera plus ses mots d’ici le début de la saison inaugurale de la Northern Super League, au printemps.

Famille ukrainienne

Ses parents ne parlent cependant pas français, mais Orysia, née en Ontario, et Vlodko, originaire d’Ukraine, souhaitaient que leur fille fréquente une école d’immersion française en Alberta jusqu’en huitième année.

“À la maison, on parlait beaucoup ukrainien, à l’école, c’était en français, et avec mes amis, en anglais”, raconte celle qui a aussi appris quelques phrases en suédois.

Par ailleurs, Boychuk a toujours de la famille en Ukraine, pays envahi par la Russie depuis près de trois ans.

« Tout le monde va bien. Nous parlons souvent. Ils vivent dans une petite ville et sont en sécurité à Kolomyia », a-t-elle déclaré.

Ce n’est pas une priorité, mais…

Il y aura donc certainement du monde qui parlera français dans le vestiaire de Roses. Boychuk est le quatrième joueur à être d’accord avec Montréal, après la gardienne québécoise Gabrielle Lambert, la milieu de terrain française Charlotte Bilbault et la Montréalaise Latifah Abdu.

Pour la directrice sportive Marinette Pichon, légende en , et l’entraîneur-chef Robert Rositoiu, originaire de Roumanie, le français n’est pas un critère, mais cela ne peut pas faire de mal.

« On parle de personnalité, de qualités footballistiques. Je préfère avoir un joueur qui dégage une aura et qui a peut-être un peu de mal en français. Le talent sportif ne doit pas être lié à la langue, a confirmé Pichon. Mais si une joueuse n’a aucune connaissance du français, nous la soutiendrons pour qu’elle puisse avoir les bases et se sentir chez elle à Montréal.

« Détails très importants »

Les deux dirigeants, qui vivent au Québec depuis des années, souhaitent recruter les meilleurs athlètes, mais restent conscients de la réalité linguistique montréalaise. Rositoiu veut notamment s’assurer que chaque réunion débute en français.

« J’aime que PowerPoint soit écrit en grand en français et en petit en anglais. De cette façon, tout le monde comprend et nous nous rappelons où nous en sommes. Ce sont des détails très importants pour nous », a-t-il déclaré.

Converser en français sur le terrain pourrait également s’avérer être un avantage pour les Roses.

 
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