St. Boniface Street Links étend ses services au-delà de son quartier éponyme et, pour marquer cette étape importante, deviendra bientôt Street Links.
L’organisation a fait cette annonce lors d’une journée portes ouvertes mercredi.
C’est grâce au propriétaire d’un immeuble locatif de Winnipeg que l’organisme sans but lucratif qui lutte contre l’itinérance peut se permettre de déplacer son programme de sensibilisation et de récupération en matière de drogue au centre-ville de Winnipeg, affirme Marion Willis, directrice de Liens avec la rue Saint-Boniface.
Le programme que nous avons développé ici, nous le transférons là-bas
dit-elle. Le nouvel emplacement, situé au 259 Fountain Street, vient de reprendre du service, après avoir été entièrement rénové. Il est absolument impeccable et charmant
.
Liens avec la rue Saint-Boniface jusqu’à présent, ne desservait que la rive est de la rivière Rouge.
Le propriétaire de l’immeuble, Sam Tourond, est ravi de pouvoir contribuer au projet de l’asbl et peut-être même de devenir le modèle pour d’autres provinces et d’autres villes
.
Le bâtiment et les revenus sont secondaires. Il s’agit de donner aux gens la possibilité de mieux utiliser cet endroit, qui existera peut-être longtemps après moi.
dit-il.
M. Tourond dit avoir donné à l’organisme un accès exclusif à son immeuble qui compte plus d’une trentaine de logements.
De nombreux propriétaires ont peur. [Ils] ont peur ou ne veulent pas s’en soucier [du problème de l’itinérance]. Eh bien non, comment allons-nous avancer sans nous en occuper ni donner une opportunité à quelqu’un ? Comment les choses vont-elles s’améliorer ? On ne peut pas améliorer la situation sans prendre de risques, et dans ce cas, je prends des risques
dit-il.
M. Tourond espère que la présence du personnel de l’organisme sur place permettra de réduire le nombre d’appels aux services d’urgence, mais il se dit prêt à étendre le modèle à d’autres propriétés s’il connaît des succès.
Le maire de Winnipeg, Scott Gillingham, est heureux que St. Boniface Street Links ait pu trouver un partenaire du secteur privé qui croit en sa mission.
Photo : - / Catherine Moreau
Le maire de Winnipeg, Scott Gillingham, est heureux que Liens avec la rue Saint-Boniface a pu trouver un partenaire du secteur privé qui croit en sa mission.
Malheureusement, à l’heure actuelle, dans notre ville, il y a trop de gens qui souffrent dans les rues, trop de gens qui souffrent dans les camps, sur les berges des rivières ou dans les parcs.
dit-il.
Scott Gillingham reconnaît toutefois que ces personnes ne recherchent pas seulement un logement. Il s’est félicité du soutien apporté Liens avec la rue Saint-Boniface propose à ses résidents de soigner des problèmes de toxicomanie ou de santé mentale, par exemple.
Ils ne m’ont jamais abandonné
Trista Sinclair est arrivée au refuge Liens avec la rue Saint-Bonifaceil y a un mois.
Je vivais dans un camp de fortune. Je passe d’une cure de désintoxication à mon propre logement
relate-t-elle.
En plus de trouver un logement, Mme Sinclair reçoit trois repas par jour et bénéficie d’un système de soutien pour favoriser son rétablissement.
Lorsqu’ils trouveront un endroit convenable pour moi, ils m’hébergeront. C’est comme une étape dans ma sobriété
dit-elle.
Ouvrir en mode plein écran
En plus de trouver un logement à St. Boniface Street Links, Trista Sinclair reçoit trois repas par jour et bénéficie d’un système de soutien pour l’aider à se rétablir.
Photo : - / Catherine Moreau
Liens avec la rue Saint-Boniface a pour mission de mettre fin au sans-abrisme et s’y attaque en s’attaquant de front à la crise de la toxicomanie.
Je suis très reconnaissant, car ils ne m’ont jamais abandonné
dit Mme Sinclair. Je suis sobre depuis cent jours.
Avec les informations de Catherine Moreau