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Le club est victime de la bonne presse de ses sections enfants et adolescents. « Fin août, j’avais vingt jeunes. La semaine suivante, une centaine d’enfants étaient là, se souvient Muhammad Fodil, directeur de l’école de football. Les parents savent que nous offrons quelque chose de qualité. » La précarité pousse aussi les familles à inscrire leurs enfants. « On coûte 0,50 € par soin – deux heures de sport et collation – estime l’éducateur. Nous sommes moins chers que tout le monde. » L’autre formule de garde périscolaire, à la Villa Mondésir de MJC Mosaïque, coûte au minimum 8 € par jour.
Jusqu’à 80 non-licenciés à gérer
Parallèlement, l’incendie de la Mosaïque début novembre, après celui de la Maison des Résidents de Basseau en juin 2023, a contraint des dizaines d’enfants à se rendre dans l’un des rares espaces de loisirs du quartier. « Chaque événement dans le quartier a des répercussions sur nous », confirme Malik Diop, le président. Résultat : jusqu’à 80 jeunes, sans permis, se présentent mercredi à la plaine sportive, en plus des 120 inscrits. « Nous essayons d’accepter tout le monde », assure le président. Soit en intégrant les nouveaux arrivants, soit en « leur donnant un ballon pour qu’ils puissent jouer à côté mais, dans ce cas, il faut être vigilant ».
Face à cet afflux et avec seulement sept ou huit bénévoles réguliers, l’école de football peine à maintenir un encadrement adéquat. « Aujourd’hui, j’ai un éducateur pour dix enfants, en principe c’est un pour cinq », raconte Muhammad Fodil. Cela peut aller de un à vingt. » Ingérable.
Le club, animé par des bénévoles, sollicite le soutien de la Ville. Lors d’une réunion en début de semaine, Malik Diop a évoqué la nécessité de six postes rémunérés. « Là, je pourrai accueillir tout le monde. » « Nous ne mendions pas », insiste Muhammad Fodil. Mais nous fournissons un service et nous avons besoin de moyens pour le faire correctement. » Son président abonde dans le même sens : « Bien sûr que le club a un rôle social, mais je suis président d’un club de football, pas d’un centre de loisirs. »
«Nous allons mettre quelque chose en place à partir de janvier», répond Patrick Bourgoin, adjoint au maire chargé des sports, sans pouvoir dévoiler les détails du dispositif.