« Revenir au Stade sera mon cadeau de Noël en avance » Jacques Breda, ancien président du TFC, s’exprime devant l’Union-Saint-Jean-Monaco

« Revenir au Stade sera mon cadeau de Noël en avance » Jacques Breda, ancien président du TFC, s’exprime devant l’Union-Saint-Jean-Monaco
« Revenir au Stade sera mon cadeau de Noël en avance » Jacques Breda, ancien président du TFC, s’exprime devant l’Union-Saint-Jean-Monaco

l’essentiel
Licencié par le TFC en août 2017 après 22 ans dans son rôle de président des Violets, Jacques Breda retrouvera le micro de son Stade ce dimanche. S’il sait d’emblée que l’émotion sera immense pour lui qui n’est guère revenu depuis huit ans, il espère surtout un exploit de l’Union-Saint-Jean pour tourner la page de la meilleure des manières. Entretien.

Jacques, tu reviens au micro du Stade des années après ton dernier match en tant que speaker du TFC, comment ça s’est passé en coulisses ?

Un ami, qui est un parent du président de l’Union-Saint-Jean, m’a envoyé un message pour me dire que le président voulait, si j’étais libre, que j’accueille le match dimanche. J’ai immédiatement donné mon accord, après m’être assuré d’être libéré de mes obligations de divertissement à l’hippodrome de Grenade. Lorsque j’ai accepté, j’ai eu deux sentiments.

Lesquels ?

La première est la fierté de se voir confier ce grand match de Coupe de . C’est vraiment excitant quand on est un amateur de sport comme moi. Ensuite, il y a eu cette symbolique du retour au Stade, sept ans et demi plus tard. J’ai encore une blessure un peu ouverte par rapport à tout ça (en août 2017, après 22 ans comme intervenant, il a été brutalement limogé par l’ancienne équipe dirigeante du TFC, NDLR). Dans ma tête, je me suis dit que c’était le destin qui me faisait un clin d’œil. Ce sera pour moi une manière de revenir au moins une fois au Stade pour tourner la page et clore ce dossier.

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Ce sera donc la dernière des finales pour vous ce dimanche au Stadium ?

Par rapport à mon passé d’intervenant du TFC, oui. Je ne dis pas que je ne reviendrai pas si on me demande la Coupe de France par exemple, mais mon licenciement a été très difficile à accepter, en tant qu’amoureux des Violettes. Là, je pourrai tourner cette page avec style. Si Union-Saint-Jean réussit l’exploit, peut-être qu’ils accueilleront à nouveau et je reviendrai, qui sait… J’espère qu’ils feront un exploit, avec ou sans Breda !

Nous sommes fiers de soutenir ce petit club haut-garonnais…

Ah oui, j’en suis fier ! Je suis fier d’être à leurs côtés comme je l’étais pour l’US Revel contre le PSG l’année dernière ou lorsque j’ai accompagné Montauban dans son parcours il y a quelques années. C’est aussi une reconnaissance de mon travail au fil des années.

Êtes-vous revenu au Stade depuis votre limogeage ?

Deux fois, oui. Une fois pour « sentir le Stade », parce que ça me manquait trop, mais dans un match où je m’étais volontairement mis très à l’écart en tribune. Puis, une autre fois pour accompagner mon fils qui voulait que je vienne à tout prix. Sinon, je n’y suis pas retourné. Honnêtement, j’avais trop mal.

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Comment préparez-vous ce match qui ressemblera pour vous à un grand retour. Les émotions risquent d’être fortes…

Tout d’abord, je tiens à dire que je reviens au Stade avec beaucoup d’humilité. Pas question de dire : « Je suis Jacques Breda, poussez-vous, je reviendrai ». Je me mets au service d’un club qui a réalisé un exploit et qui, je l’espère, en réalisera un autre. Concernant l’émotion, elle sera là, c’est sûr. Mon téléphone n’arrête pas de sonner, je reçois des SMS de mes amis qui seront également présents au match, car ils connaissent l’importance que cet endroit a évidemment pour moi.

Vous ne reconnaissez peut-être pas le stade que vous avez connu. Avez-vous hâte de redécouvrir la bête de l’intérieur ?

Je compte les jours, oui. A vrai dire, je travaille le dimanche matin, j’anime une conférence, mais je sais déjà que je penserai à l’après-midi. Il m’est impossible de faire autrement. Ce club, le TFC, c’est toute ma vie. Ce stade est ma maison depuis 22 ans. Les retrouvailles auront un goût particulier, trois jours avant Noël, ce sera mon cadeau d’avance.

Revenir au TFC, est-ce que cela vous trotte encore dans la tête ou en avez-vous eu l’opportunité ces sept dernières années ?

Tout d’abord, je tiens à dire mon grand respect à Pierre Rivalland et Olivier Da Costa (les intervenants du TFC, NDLR). Je n’ai jamais eu l’occasion de revenir, non, mais je n’ai jamais pris l’initiative. J’ai toujours préféré dire haut et fort que s’ils avaient besoin de moi, ils pouvaient m’appeler sans souci, mais je ne voulais pas forcer. Si je devais revenir, j’y serais allé sans hésiter.

Aura-t-on droit au fameux « Et pour L’Union-Saint-Jean hip hip hip » ?

(Il rit) Certainement ! Juste avant le coup d’envoi ! Je dois garder cette identité qu’on m’a souvent renvoyée, souvent avec consternation, ce « et pour le hip hip hip TFC ». Ce qui est drôle, c’est que les gens me demandent de le faire lorsqu’ils me croisent dans la rue. Je le promets, je le ferai !

Enfin, une petite prédiction ?

(Il réfléchit) Oh putain… Allez, Union-Saint-Jean va gagner aux tirs au but ! Ce sera l’exploit de ces 32es de la finale de la Coupe de France.

 
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