Vendredi 20 décembre, le club de football d’Espaly-Saint-Marcel en Haute-Loire défie Dijon en 32e de finale de la Coupe de France de football. Le club n’en est qu’à sa deuxième saison en N3 et il fait partie des petits pouces de la compétition.
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Et si la belle histoire commençait comme celle des plus grands : et un et deux et trois zéros. C’est ce score qui a permis aux joueurs du FC Espaly, en Haute-Loire, d’accéder à la vedette pour les 32es de finale de Coupe de France. Vendredi 20 décembre, vous devrez pousser plus fort que sur le papier. Dijon, en Nationale 1, est un club qui a déjà atteint le plus haut niveau de son histoire. Sous l’oeil de l’entraîneur Lionel Vaillant qui a repris l’équipe la saison dernière lors de sa montée en Nationale 3, le club veut créer l’exploit, fort de son esprit familial et porté par 400 licenciés et une centaine de bénévoles. Auguste Jouve, dit Gustou, animateur bénévole, déclare : « La Coupe de France donne des frissons. C’est une compétition spéciale. Dijon est une équipe nationale mais ce sont des professionnels. Ils sont plus forts sur le papier. Il faut y aller à 200% pour faire briller les couleurs du FC Espaly. Nous espérons gagner et nous aurons des sensations fortes après le match».
L’état-major motive ses troupes quatre fois par semaine à l’entraînement. Les jeunes joueurs poursuivront plusieurs objectifs simultanément pour progresser et grandir. Lionel Vaillant, entraîneur de l’équipe seniors garçons du FC Espaly, explique : «C’est bien d’être arrivé jusqu’ici en Coupe de France et de continuer le chemin. Plus nous jouons des matchs compétitifs, plus vite nous parvenons à grandir, dans les exigences et la rigueur de la compétition. Même si elle est belle, la Coupe de France reste quelque chose d’éphémère. Cela peut s’arrêter à tout moment, alors que le championnat dure jusqu’à fin juin. C’est là qu’il faut être rigoureux, pour obtenir des points assez rapidement.».
La rigueur est le maître mot des dirigeants de l’équipe. Ils ont un peu peur de la distraction que représente cette Coupe de France, même si ce coup de projecteur est le bienvenu pour le petit club. Christian Perbet, président du FC Espaly, souligne : «Il y a une pression sur le nombre de billets que chaque joueur souhaite pour ses proches. Il y a une pression de la part des bénévoles qui veulent répondre au cahier des charges de la Fédération française de football, draconien en matière de sécurité. Nous allons y arriver. C’est que du bonheur car si on perd, c’est normal, mais comme on ne veut pas perdre, ce sera un exploit».
Les tribunes seront pleines et la petite famille du club sera derrière ses joueurs. Mathis Mezaber, arrière gauche au FC Espaly, déclare : «Nous sommes tous une bande d’amis. Tout le monde s’aime bien et nous passons beaucoup de - ensemble. C’est notre force. Kevis Gjeci, milieu offensif du FC Espaly, ajoute : «C’est le club de mon cœur. J’ai grandi ici. C’est la première fois que je vois le club atteindre ce niveau. Cela me ferait presque pleurer car c’est une fierté. Je veux qu’on aille le plus loin possible».
Le match de Coupe de France a failli être délocalisé à Dijon pour des raisons de sécurité, mais les aménagements autour du stade permettront à terme de vivre de près la petite histoire du club dans la grande histoire du football.