L’équipe de France, qui a longtemps aspiré à rivaliser avec les meilleurs, saura-t-elle rêver à son premier titre lorsqu’elle sortira d’un bilan négatif de sept défaites pour neuf victoires en 2024, et terminera l’année hors du commun pour la première fois. ? Le top 10 (11e au classement FIFA) ?
Les Bleues à la première place du tirage au sort
Le tirage au sort, qui débute lundi à 18 heures à Lausanne, le place au moins parmi les favoris puisque les Bleues apparaîtront pour leur première apparition aux côtés de la Suisse, pays hôte, de l’Espagne, championne du monde, et de l’Allemagne, médaillée de bronze olympique.
Battus par les Bleus au tour de qualification du Championnat d’Europe, privés des JO (où ils auraient porté les couleurs britanniques s’ils s’étaient qualifiés), les tenants du titre anglais apparaîtront comme l’épouvantail de la deuxième casquette, avec l’Italie, l’Islande et le Danemark.
Les Néerlandais, les Suédois, les Norvégiens et les Belges constitueront la troisième équipe, tandis que la Finlande, la Pologne, le Portugal et le Pays de Galles complèteront le peloton du tournoi (du 2 au 27 juillet 2025).
La malédiction des quartiers
Les Bleues, prétendantes depuis plus de dix ans au podium dans toutes les compétitions auxquelles elles participent, entament un nouveau cycle, entraînées depuis la fin des JO par Laurent Bonadei, après avoir enchaîné les déconvenues.
Pourtant, devant leur public, ils ont chuté lors du tournoi olympique en quarts de finale face aux futurs champions d’argent brésiliens (1-0), sans jamais s’enthousiasmer dans le match.
C’est surtout la septième défaite à ce stade lors des huit dernières grandes compétitions auxquelles ils ont participé (Coupe du monde, Championnats d’Europe, JO), signe d’un plafond de verre face aux principales nations qu’ils ne parviennent pas à surmonter pour l’instant. .
Ils ont encaissé 23 buts en 16 matches disputés cette année, le pire total de leur histoire, et la double défaite contre les Espagnols : 2-0 en février en finale de la Ligue des nations, 4-2 début décembre en amical a largement mis en évidence leur fragilité défensive.
Dès son arrivée, Laurent Bonadei lance plusieurs projets, notamment sur la question des mentalités, en engageant l’entraîneur Thomas Sammut, qui a soutenu le quadruple champion olympique Léon Marchand.
Reconquérir le public
Sur le terrain, il opte pour un nouveau 3-4-3 basé sur le pressing et la possession du ballon, loin de ce que proposait son prédécesseur Hervé Renard, qui souhaitait avant tout un jeu physique.
Côté objectifs, le nouveau manager a décidé de nommer Constance Picaud n°1 à la place de Pauline Peyraud-Magnin. Mais ni l’un ni l’autre n’ont convaincu à 100% et ce poste, désormais coaché par Lionel Letizi, laisse encore planer le doute.
Le dernier chantier en date est celui du public : après des JO ratés et une nouvelle élimination en quarts de finale lors du Mondial 2023, les stades en France se sont vidés et l’audience des télévisions est en chute libre.
Un bon déroulement de l’Euro 2025 pourrait créer un nouvel élan, une question qui concerne aussi le tournoi dans son ensemble : fin octobre, l’UEFA s’employait à créer une “culture des supporters”, pour remplir les stades au-delà des pics d’affluence avec les plus belles des affiches, l’un des principaux objectifs de son plan de développement du football féminin à l’horizon 2030.
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