Quelques heures après la nomination de François Bayrou, Moody’s abaisse la note de la

Quelques heures après la nomination de François Bayrou, Moody’s abaisse la note de la
Quelques heures après la nomination de François Bayrou, Moody’s abaisse la note de la France

L’agence de notation Moody’s a abaissé la note de crédit de la , soulignant les impacts de la crise politique et les perspectives inquiétantes pour les finances publiques. François Bayrou, nouvellement nommé Premier ministre, hérite d’une situation économique et budgétaire tendue.

Dégradation immédiate de la note de la France

A peine quelques heures après la nomination de François Bayrou à Matignon vendredi dernier, Moody’s a abaissé la note souveraine de la France, la faisant passer de Aa2 à Aa3. Cette décision, qui intervient après des mois de turbulences politiques, reflète selon l’agence « fragmentation politique » rendant improbable une consolidation budgétaire rapide. Moody’s, jusqu’alors plus optimiste que ses concurrents S&P et Fitch, s’aligne désormais sur leurs évaluations.

Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier par Emmanuel Macron, l’incertitude politique s’est accrue, affaiblissant la confiance des investisseurs. La censure du gouvernement de Michel Barnier début décembre n’a fait qu’aggraver la situation, accélérant une révision négative de la note fin octobre.

Le ministère de l’Économie, dirigé par Antoine Armand, a indiqué avoir « pris note » de cette décision, tout en reconnaissant son impact potentiel sur les marchés. Moody’s anticipe désormais les finances publiques » considérablement plus faible » pour les trois prochaines années, avec un déficit public qui devrait stagner à 6,3% du PIB en 2025 et rester élevé à 5,2% en 2027.

Dette publique et incertitudes politiques

L’objectif affiché par le précédent gouvernement de ramener le déficit public en dessous de 3% du PIB d’ici 2029 semble désormais hors de portée. Selon Moody’s, la dette publique, déjà estimée à 113,3% du PIB en 2024, pourrait atteindre près de 120% d’ici 2027. « Si la capacité d’endettement était un atout pour la France, cet avantage s’érode par rapport à ses pairs », a prévenu l’agence.

Cette situation place François Bayrou face à un défi majeur. Lors de la passation du pouvoir avec Michel Barnier, l’ancien Premier ministre a rappelé l’urgence de ne pas sous-estimer le poids de la dette, qualifiée de « problème moral » par son successeur. Bayrou a promis d’adopter une approche transparente et globale face à cette « situation héritée de décennies entières », tout en reconnaissant la complexité de redresser la situation dans un contexte politique tendu.

Avec une dette record et une fragmentation parlementaire qui entrave toute réforme ambitieuse, l’avenir budgétaire de la France semble incertain. Moody’s souligne que la capacité d’action du nouveau gouvernement sera cruciale pour inverser la tendance, mais elle juge de la probabilité » faible « . François Bayrou, qui a fait de la lutte contre la dette une priorité dans son discours, devra convaincre, en interne et sur la scène internationale.

 
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