l’essentiel
Jérôme et Christophe Fauchié, deux frères originaires de Gindou dans le Lot, partent pour le rallye Dakar en janvier. Côté organisation, ils veillent à la bonne santé des participants et à la logistique.
Un petit tour puis repartir. Les frères Fauchié sont loin d’avoir dit le dernier mot : voici les deux Lotois de nouveau sur la ligne de départ du rallye Dakar, le 2 janvier. Pas en coureur, non. Mais comme assistants depuis dix ans maintenant. Jérôme et Christophe Fauchié reviennent pour une nouvelle édition dans l’organisation de la célèbre course qui se déroule cette année encore en Arabie Saoudite. On prend les mêmes et on recommence, avec notre envie intacte. « Le Dakar a bercé notre enfance et continue d’accompagner nos vies. On compte déjà les jours», annonce Jérôme Fauchié, qui prépare sa grosse valise de 35 kg. Comme l’année dernière, il retrouvera son poste d’adjoint en zone de neutralisation, c’est-à-dire qu’il s’occupera des coureurs pendant leur - de récupération. « Ma mission est de vérifier l’état de santé des participants, qui s’arrêtent une vingtaine de minutes dans cette zone précise. Accompagné d’un médecin, je vérifie qu’ils sont bien hydratés et nourris, je vérifie également le fonctionnement de leurs équipements, notamment le GPS”, explique le Lotois.
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Christophe Fauchié, de son côté, reste au secours des motards sans assistance, les « malles moto », ceux qui transportent leur matériel, parce qu’ils n’ont pas pu se permettre de se payer une assistance. Celui qui travaille le reste du - dans une entreprise de pièces détachées supervise le matériel de navigation, la sécurité et transporte les malles des pilotes fauchés, remplies d’un sac de couchage, d’une tente et de pièces de rechange.
De 5°C à 50°C dans les dunes
Dans les dunes d’Arabie Saoudite, Jérôme Fauchié est loin de son poste au syndicat commun de l’assainissement du pays de Gourdon. « Ce qui nous motive encore à participer, c’est l’expérience unique du rallye où les émotions sont décuplées où l’on a l’habitude de vivre trois semaines isolés, dans des conditions spartiates, de retourner dans la nature, presque privés de réseaux sociaux et on aime ça. En fait, cela nous remet les pieds sur terre », estime Jérôme Fauchié.
Il est devenu accro à « ces moments privilégiés de la nature où même l’homme n’a parfois pas sa place ». Les frères se préparent à affronter des températures extrêmes et 800 km de dunes. Autant dire qu’un test pour eux aussi. «C’est l’un des déserts les plus secs du monde. Il n’y a pas de route, pas d’animal, rien. Il n’y a rien et la température passe de 5°C le matin à 50°C l’après-midi”, explique Jérôme Fauchié. Pour faire face, leurs valises sont remplies de tout le matériel adapté : ponchos en plastique contre la pluie, sous-vêtements en thermolactyl contre le froid. Tout sauf les T-shirts : interdit par l’organisation car les techniciens risquent de s’exposer à des brûlures au soleil. Malgré les conditions, les Fauchié sont encore loin d’abandonner le rallye. Chaque année, ils en redemandent !
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