Réélu samedi à la tête de la FFF pour quatre ans, Philippe Diallo souhaite continuer à « rassembler » et passera à l’action en janvier.
« Vous avez été élu avec 55,34 % des voix. Êtes-vous surpris?
Ce qui est important, comme dans le football, c’est de gagner le match. Elle a été remportée avec une marge qui, je pense, est suffisamment importante pour montrer qu’une assez large majorité du football français a voté pour notre projet. Nous espérons toujours faire mieux en obtenant un score encore plus élevé mais très honnêtement, terminer ce scrutin inédit avec plus de 55% des voix est un très bon résultat.
Votre premier pas sera vers le football amateur. C’est un signe fort.
J’ai réalisé un projet axé en grande partie sur le football amateur. Comme je le fais depuis deux ans, j’essaie de mettre en œuvre ce que je dis. Avec la nouvelle équipe qui m’accompagne, dès janvier, un certain nombre d’étapes vont être posées.
La Fédération doit créer les conditions d’un rebond dans nos clubs professionnels et dans la Ligue.
Vous avez évoqué la « crise du football professionnel ». Que comptez-vous faire pour aider à l’arrêter ?
A plusieurs reprises, j’ai évoqué la crise du football professionnel qui, je l’ai dit, est présente et pourrait perdurer. La Fédération, qui est la maison mère de tout le football français, doit créer les conditions d’un rebond de nos clubs professionnels et de la Ligue. Durant la campagne, j’ai dit que je prendrais l’initiative de réunir très rapidement tous les acteurs autour de la table et de faire en sorte que l’on puisse trouver avec eux des mécanismes qui conduiront peut-être à renouveler le modèle économique de notre football professionnel.
Comment ressortez-vous de cette élection ?
Comme nous sommes une grande Fédération, c’est une élection très intense. Faire campagne, c’est aller dans les territoires, dans les clubs, les districts, les ligues… Et rencontrer un corps électoral pouvant aller jusqu’à 12 000 adhérents.
Quel président serez-vous ?
Un peu à l’image de l’équipe de France, l’ADN de la Fédération est l’unité et le rassemblement. C’est ce que j’ai préconisé pendant les deux premières années. Cela a, je pense, contribué à apaiser la FFF dans sa gouvernance mais aussi à redorer une partie de son image. Je veux continuer à travailler dans le même sens, et que la Fédération soit un lieu d’unité et de rassemblement, ce qui n’empêche pas le débat. »