Chris Drury traverse une période particulièrement difficile à New York.
Sous sa direction, les Rangers de New York, bien que bâtis pour s’élever parmi l’élite de la LNH, se sont enlisés dans l’incertitude et la controverse.
Pendant ce -, Jeff Gorton, vice-président des Canadiens de Montréal et ancien architecte de cette équipe des Rangers, observe attentivement la situation.
Avec un Canadien bien positionné grâce à sa flexibilité salariale et un noyau de jeunes joueurs prometteurs, Gorton pourrait profiter de cette opportunité pour réaliser des transactions avantageuses.
Si les Rangers, sous pression, sont prêts à déplacer des joueurs établis comme Chris Kreider, Kaapo Kakko ou encore K’Andre Miller, le Canadien a des atouts intéressants à offrir en retour.
Montréal a accumulé une certaine profondeur chez ses vétérans et peut exploiter des joueurs qui approchent de la fin de leur contrat ou qui ont une grande valeur en ce moment.
David Savard, par exemple, devient joueur autonome cet été. Sa ténacité, son expérience et son style de jeu défensif en font un élément intéressant pour une équipe comme les Rangers, qui cherchent à stabiliser leur brigade défensive après l’échange de Jacob Trouba.
Savard, bien que limité offensivement, possède de l’expérience dans les grands moments et pourrait compléter un duo avec un défenseur offensif comme Adam Fox.
Dans le même esprit, des joueurs comme Joel Armia, Jake Evans et Christian Dvorak sont également en fin de contrat cet été.
Ces trois joueurs offrent une polyvalence et une expérience qui pourraient bien servir les Rangers en profondeur, surtout avec Drury qui semble prêt à bouleverser le noyau de l’équipe.
Si les Rangers cherchent à renforcer leurs troisième et quatrième trios avec des joueurs capables de combler les trous rapidement, ces noms deviennent très pertinents.
Mais l’option la plus intrigante pourrait bien être Mike Matheson.
A 29 ans, Matheson connaît une saison où sa valeur est au sommet.
Avec l’émergence de Lane Hutson, un défenseur gaucher exceptionnellement dominant et mature pour son âge, Matheson a commencé à voir son - de jeu diminuer.
Montréal pourrait se permettre de se débarrasser de Matheson, sachant que Hutson est clairement destiné à jouer un rôle central à la ligne bleue du CH pour les années à venir.
Matheson, sous contrat jusqu’en juillet 2026, pourrait être une solution idéale pour les Rangers, qui ont besoin de soutien en défense après avoir échangé Trouba.
Matheson possède une mobilité et une vision du jeu qui compléteraient parfaitement le style d’Adam Fox.
Et contrairement aux joueurs plus âgés, il lui reste encore suffisamment de - sur son contrat pour être un atout à moyen terme.
Jeff Gorton, grâce à sa connaissance approfondie de l’organisation des Rangers, sait exactement quels joueurs de sa propre équipe peuvent répondre aux besoins actuels de New York.
Montréal est dans une position enviable où ils peuvent non seulement absorber des contrats plus importants en retour, mais également offrir des joueurs qui apportent des solutions immédiates aux problèmes spécifiques des Rangers.
Alors que Chris Drury semble prendre des décisions hâtives pour tenter de relancer son équipe, Gorton peut jouer la carte de la patience et de la stratégie.
Montréal, avec sa reconstruction bien avancée et son jeune noyau talentueux, a le luxe de choisir ses cibles avec soin.
Si des joueurs comme Kreider, Kakko ou Miller deviennent disponibles, Gorton sera parmi les premiers à frapper à la porte.
Cette situation met également en lumière le contraste entre les deux dirigeants.
Drury, confronté à une pression intense sur un marché exigeant comme celui de New York, doit agir rapidement pour éviter de perdre davantage de terrain.
Gorton, pour sa part, peut compter sur la stabilité et la vision à long terme qu’il a établies avec Kent Hughes à Montréal.
C’est une position idéale pour exploiter les faiblesses des Rangers et renforcer votre propre alignement.
Ce qui rend cette situation encore plus convaincante, c’est la rivalité personnelle entre Gorton et Drury.
Après avoir été évincé de son poste à New York dans des circonstances controversées, Gorton a ajouté une motivation supplémentaire pour prouver que sa vision et sa méthode surpassent celles de son ancien adjoint.
Chaque décision qu’il prend à Montréal est une manière de démontrer que le succès se construit avec de la patience et de l’intelligence, et non avec des mouvements impulsifs.
Avec des joueurs comme Matheson, Savard, Armia ou encore Evans à proposer, Montréal est en mesure de proposer des transactions qui profitent aux deux équipes.
Et si cela signifie affaiblir un rival direct tout en renforçant le Canadien, Gorton ne reculera devant rien.
Alors que les Rangers s’enlisent dans l’incertitude, les Canadiens continuent d’avancer méthodiquement.
Et si cette crise à New York permet à Montréal de se rapprocher de son objectif ultime, ce serait une douce revanche pour Jeff Gorton.
Après tout, le succès, tout comme la constitution d’une équipe championne, est un art que Gorton maîtrise mieux que quiconque.
À suivre…