Ce n’est un secret pour personne que les Canadiens de Montréal aimeraient ajouter un attaquant hargneux à leur noyau de joueurs, comme le rapportait Elliotte Friedman en début de saison. À moins que Patrik Laine ne réveille l’équipe pour de bon, le CH pourrait passer de la regrettable décision d’ignorer Brady Tkachuk en 2018 en repêchant Porter Martone cet été. Mais cela demandera de la chance, beaucoup de chance à la loterie.
Lors de leur classement de novembre, deux experts, Corey Pronman et Craig Button, nous réservaient une petite surprise en détrônant James Hagens. En tête de liste : Martone, une giroflée de 6 pieds 3 pouces et 208 livres aux mains soyeuses qui mène la OHL avec 54 points, dont 21 buts, en seulement 26 matchs.
Les listes que Martone a vues aller et venir, bien sûr. « Un adolescent est toujours sur les réseaux sociaux », rappelle avec éloquence le jeune joueur de centre.
En quelques mois, Button et Pronman seraient peut-être devenus des visionnaires. Martone ressemble au joueur que le « hockeyeur » typique créerait dans un laboratoire. Son sens du jeu est à un haut niveau. Il peut marquer des buts. Il est puissant. Il joue avec passion. Il peut « picorer ». Et il était capitaine partout où il allait. Sera-t-il capitaine de la LNH ? Il y a de bonnes chances.
«Je pense que ce sera le cas», prédit James Richmond, son entraîneur-chef avec les Steelheads de Brampton.
Mercredi dernier encore, Martone a marqué un but avec toute la flamboyance qui le caractérise. Le jeune homme s’est moqué d’un couvreur avant de marquer d’un tir entre les jambes et d’écouter la foule.
« Si vous pouvez le faire, faites-le ! encourage Richmond. Je pense que c’est le sixième but qu’il marque entre ses jambes.
L’entraîneur n’a également eu aucun problème avec la célébration. Si vous aimez les joueurs beiges, Partone n’est tout simplement pas votre homme.
« Il a de la passion. Quand il marquera, il fera la fête. Lorsqu’il est maudit, il se bat. Et il parle encore sur la glace. Il est devant le filet de l’autre équipe. Devant le banc de l’autre équipe. Il est comme Corey Perry. Et ses coéquipiers l’adorent », se vante le pilote des Steelheads.
Photo fournie par BRAMPTON STEELHEADS
Ses mains agiles autour du filet, également dignes de Perry, Martone les a développées en jouant à la crosse de manière compétitive jusqu’à l’âge de 15 ans.
«C’est de là que viennent mes compétences dans les domaines restreints», explique Martone, dont le nom de famille à consonance italienne remonte aux origines de son père. J’ai joué au plus haut niveau possible pendant mon adolescence.
Un drôle de combat
Qui est l’attaquant le plus dominant en Ontario cette saison ? La lutte est chaude entre Martone et le joueur exceptionnel Michael Misa, du Saginaw Spirit.
On aurait pu croire à une rivalité féroce entre les deux joueurs lorsqu’ils ont jeté les gants le 30 novembre dernier… quelques jours après avoir joué dans le même trio lors de l’affrontement entre les meilleurs espoirs juniors majeurs canadiens et ceux des États-Unis.
Cependant, ce n’est pas le cas. Les deux hommes ont patiné ensemble durant l’été. Ce sont de bons amis. L’entraîneur de Martone n’a pas particulièrement apprécié ce spectacle.
« Ce n’était pas vraiment un combat », dit-il. Ils portaient des gants de cuisine ! J’ai dit à Porter : « Qu’est-ce que tu fais ?! Si vous jetez les gants, vous devez vous défendre. Il répond : « Il n’allait pas me frapper ! » Mais on ne sait jamais. Au plus haut niveau, quand on engage un combat, il faut essayer de blesser le gars. Je n’étais pas très heureux.
Martone rit quand on lui parle de la tirade de son entraîneur.
“Je n’ai pas réussi à le retenir correctement, alors nous sommes tombés ensemble”, se défend-il. Je voulais juste donner un avantage à mon équipe et nous avons gagné le match. Nous sommes de bons amis hors de la glace, mais sur la glace, je dirais que je n’ai pas beaucoup d’amis… »
Le troisième Tkachuk
La lutte entre les deux jeunes attaquants n’a pas été de taille, mais Martone semble avoir une longueur d’avance sur son amie Misa dans la course à la première place du repêchage si l’on en croit l’invitation d’Équipe Canada. junior le lui a remis pour son camp de sélection.
Lorsqu’un espoir doté de ce talent se comporte sur la glace comme s’il était le troisième frère de Tkachuk, on comprend que les dirigeants canadiens veulent l’observer de très près.
« Mon jeu s’inspire de Tkachuk et Perry », confirme Martone. Trois gars durs avec un très haut niveau de compétence. Moi, je suis un gros attaquant de puissance avec un quotient intellectuel au hockey qui est très élevé. Je suis une menace partout sur la glace et j’essaie constamment de prendre l’avantage sur mon équipe, que ce soit en créant des jeux, en marquant un but ou en effectuant un gros chèque. Je suis un compétiteur.
Photo fournie par BRAMPTON STEELHEADS
Il a plus d’une corde à son arc et lui-même ne peut pas vous dire s’il est un non-conformiste ou un meneur de jeu. Une dualité corroborée par son entraîneur.
« Porter peut faire des passes que les autres joueurs ne voient pas et quand il est - de terminer le jeu, il a un superbe look ; il peut changer l’angle de son tir, souligne Richmond. Il jouera sur les deux premiers trios de la LNH.
Mais surtout, sélectionner Martone, que ce soit pour Équipe Canada ou lors du repêchage, est un choix de culture. Le « C » n’est pas cousu sur ses pulls par hasard.
« Que ce soit avec un gars du premier trio ou du quatrième trio, il adore être avec ses coéquipiers et parler de ses coéquipiers, loue Richmond. Il est passionné avec tout le monde. Il adore le hockey et il aime les gens qui gravitent autour du hockey.
« Il a une passion pour jeu et un niveau de compétition assez unique, il surmontera donc tous les obstacles sur son chemin vers la LNH. Lorsque vous combinez cela avec ses compétences individuelles, vous obtenez un joueur très haut de gamme.