Alain Prost, au nom du frère

Publié le 11 décembre 2024 à 10h13. / Modifié le 11 décembre 2024 à 12h19.

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Les premières images le montrent tel qu’on l’imagine, sauf qu’il ne vit visiblement plus en Suisse romande. Dans un cadre provençal, Alain Prost, précis et minutieux, toujours à son poids idéal, chouchoute ses quatre vélos, impeccablement entretenus dans un atelier parfaitement équipé et organisé. On s’attend à un remake de la série Netflix sur Beckham et sa manie du rangement, et puis ça tourne mal. Dans ProstDans la mini-série en six épisodes courts actuellement à voir sur Canal+, il n’est question que de craquements, de désordre, d’inconfort et d’inquiétude. Cependant, il n’y a aucun regret, aucune envie de refaire le voyage. “Non, parce que je l’ai fait.”

Intituler une œuvre uniquement par le nom de son sujet est au mieux une commodité, au pire un aveu de faiblesse (il n’y a pas d’angle). Dans le cas des séries documentaires sur les champions, de plus en plus pensées comme des produits dérivés, c’est une revendication (une somme qui n’a pas besoin de qualificatif) qui tient rarement ses promesses. Dans ce cas, ces cinq lettres – une anagramme de « sport » – créent plus d’ambiguïté qu’elles n’en suppriment. De quoi parle Prost ? Prost? D’Alain ? De son frère Daniel ? De sa mère Rosa ? Les premiers épisodes, émouvants par leur sincérité, mettent en scène une famille de petits artisans de Saint-Chamond, près de Saint-Etienne, marquée par un drame : la mort en 1986, à 23 ans, de Daniel, le fils aîné.

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