De la performance dominante de Zack Rose devant le filet aux prouesses de Dylan Holloway, 16 ans, en passant par la confiance inébranlable de Jacob Bernard-Docker sur la ligne bleue, les moments mémorables du dernier Défi mondial de hockey junior A tenu à Truro, en 2017 , ils ne manquent pas.
Tous les trois ont joué un rôle essentiel dans la victoire de Canada-Ouest, et l’expérience que ces joueurs ont vécue au Nouveau-Brunswick les a marqués.
Rose – qui a été nommé MVP du tournoi – en est à sa cinquième année d’éligibilité à la NCAA, où il a maintenu une fiche de 20-10-4, et joue maintenant pour l’Université Augustana. Holloway, pour sa part, a été sélectionné par les Oilers d’Edmonton en 14e
e rang au repêchage 2020 de la LNH. Bernard-Docker a été choisi à 26 ans e niveau par les Sénateurs d’Ottawa en 2018.
Le parcours qui s’est terminé par l’or a mal commencé pour Canada Ouest : après des défaites face à la République tchèque et aux États-Unis, il s’est retrouvé avec une fiche de 0-2 après la ronde préliminaire. Il lui fallait retrouver ses repères avant la phase éliminatoire.
«On a eu des difficultés au début, mais ça s’est calmé après le tour préliminaire», explique Bernard-Docker. Ces deux défaites étaient une étape nécessaire. Le groupe en ressort plus soudé et commence à s’amuser et à bénéficier des encouragements des supporters. Nous avons ensuite inversé la donne.
En raison de son bilan sans victoire, Canada Ouest a dû affronter Canada Est en quarts de finale. L’équipe de l’Ouest a commencé le match en force : dès la sixième minute, le capitaine Carter Turnbull a reçu une passe dans la fente de Holloway et en a profité pour ouvrir le score. Bernard-Docker a ensuite ajouté sa propre avance au 67 e deuxième de la deuxième période lorsque son dégagement de la ligne rouge a rebondi sur la bande derrière le filet du gardien Jett Alexander et a glissé devant ce dernier.
Mais Canada Est n’était pas prêt à abandonner. En troisième période, Nick Campoli a égalisé le score, puis Jack McBain (olympien de 2022) a donné une avance de 3-2 à son équipe. Puis, alors qu’il restait 6 min 31 s au - réglementaire, Ross Armour a ramené tout le monde à la case départ avant de récidiver 42 secondes après le début de la prolongation pour propulser Canada Ouest en demi-finale.
Cette équipe a prouvé qu’elle s’améliore à mesure que l’enjeu est élevé : en demi-finale, elle a vengé sa défaite du tour préliminaire en battant la République tchèque 5-1. Nous avons eu droit à un duel de gardiens durant les 40 premières minutes, Rose et Milan Kloucek arrêtant 36 des 37 tirs qui leur étaient destinés.
Zdenek Sendek a égalisé le score au milieu de la troisième période, mais Angus Crookshank a donné l’avantage à Canada Ouest à nouveau 41 secondes plus tard avant que Holloway, Brett Stapley et Brendan Budy ne mettent le match hors de portée des Tchèques.
Avec cette victoire, Canada Ouest aurait la chance de rivaliser pour l’or contre les États-Unis, qui avaient remporté quatre des cinq éditions précédentes du tournoi.
« La rivalité entre les États-Unis et le Canada ne ressemble à aucune autre. On rêve de jouer ces matches depuis qu’on est petit, confie Rose. Le fait que nous ayons réussi à les dominer témoigne du talent de cette équipe et du leadership du staff technique. Pour gagner le tournoi, nous avons dû prendre les choses un match à la fois et ne jamais regarder en arrière. »
Brendan Budy a donné le coup d’envoi avec un but en désavantage numérique au milieu de la première période, avant d’être imité par Crookshank et Corey Andonovski. À 12:15 de la deuxième période, c’était 3-0 pour les Canadiens. Les Américains ont réduit l’écart avant la fin de la période, mais Armor et Holloway ont scellé le résultat pour gagner 5-1.
Rose a joué son meilleur hockey en ronde éliminatoire : il a bloqué 79 des 84 rondelles qu’il a affrontées au cours de ces trois matchs (pour un pourcentage d’arrêts de ,940), couronnant le tout avec une performance spectaculaire de 35 arrêts dans le match pour la médaille d’or, où Canada Ouest a été dominé 36-19 au chapitre des tirs.
« L’ambiance était électrisante tout au long du tournoi, mais surtout lors de la finale contre les Américains », se souvient Holloway. C’était la première fois que je jouais dans les Maritimes. L’arène était pleine à craquer et tout le monde nous encourageait. Ce fut un honneur de représenter le Canada et je suis heureux que ma pièce ait ouvert les yeux de beaucoup.
« À ce moment-là, je voulais juste m’améliorer après ma première année avec Okotoks. [dans l’AJHL] et être le plus prêt possible pour l’université, note Bernard-Docker. Le tournoi m’a fait connaître et m’a permis de prendre confiance : j’ai réalisé que j’avais ma place aux côtés des meilleurs joueurs. »
Rose sera éternellement reconnaissante d’avoir la chance de représenter son pays. S’il a un conseil à donner aux participants au Challenge, c’est de profiter pleinement de l’expérience.
« Pour la plupart des joueurs de hockey, il s’agit d’une opportunité unique. Chérissez chaque instant, car c’est très spécial de jouer pour le Canada. Avant le tournoi, aucune université ne m’avait contacté, mais après mes bons résultats, Bowling Green m’a proposé une bourse. Grâce à la confiance que j’ai gagnée et aux leçons que j’ai reçues des entraîneurs, j’ai pu jouer à ce niveau. »
Le Défi mondial de hockey junior A demeure un tournoi qui sert de tremplin à certains jeunes joueurs canadiens. Non seulement ceux qui participent acquièrent de l’expérience, mais ils gardent aussi des souvenirs inoubliables.
“Rien ne peut battre la fierté d’avoir ce logo historique sur la poitrine”, ajoute Rose. Représentant des millions de Canadiens sur la scène mondiale et étant l’un des rares à porter le maillot du meilleur pays de hockey au monde, il n’y a rien de tel. J’ai des frissons rien que d’y penser. »
Le Défi mondial de hockey junior A 2023 débutera le 10 décembre au Centre communautaire Rath Eastlink. Vous voulez être là à Truro? Les billets sont maintenant en vente sur HockeyCanada.ca/Billets.