Notre ancien attaquant irlandais, Tony Cascarino, était dimanche à l’Orange Vélodrome pour assister au succès face à l’AS Monaco. Le lendemain, il était au centre RLD et parlait à notre micro de l’OM, de Roberto De Zerbi et de l’ambiance dans le stade.
Vous étiez au stade pour le match contre Monaco. Que pensez-vous de l’équipe olympienne et de son match ?
J’ai trouvé que c’était une performance très juste car c’était un match difficile. Monaco était une équipe dont les qualités athlétiques et la jeunesse étaient visibles. Il y a beaucoup de jeunes joueurs qui peuvent être dangereux à certains moments, mais je pense que Marseille n’a pas baissé les bras.
Ce fut un match difficile pour Marseille dimanche soir. Ils ont en quelque sorte cédé le but que Monaco a marqué, c’est venu d’une erreur au milieu du terrain. Il fallait gagner pour être à égalité de points avec Monaco et deuxième derrière le PSG pour pouvoir lutter pour la Ligue des Champions. Il faut gagner des matches comme ça, ce qui a été difficile pour l’OM dimanche soir.
Mais on peut dire que le caractère des joueurs était exceptionnel. Marseille avait sans doute les moyens de gagner. Mais c’était un match serré. C’était deuxième contre troisième. À quoi d’autre pouvait-on s’attendre ?
L’OM est désormais deuxième. Pensez-vous qu’à la fin de la saison, l’OM sera capable de lutter pour les trois premières places ?
Des gens comme Mason Greenwood sont arrivés, Pierre-Emile Højbjerg a rejoint le club, Adrien Rabiot aussi, ce sont des joueurs très expérimentés. Seront-ils parmi les trois premiers ? J’ai du mal à imaginer des équipes qui seraient meilleures que l’OM aux trois premières places. Alors oui, je pense que la Ligue des Champions est accessible pour l’OM. Ne pas avoir Marseille en Ligue des Champions, c’est toujours étrange pour moi car j’ai toujours pensé qu’ils devaient y être. Vous savez, c’est le seul club français à avoir remporté la Ligue des Champions, ce qui est un honneur incroyable. Alors quand ils ne sont pas là… Je pense qu’un club comme l’OM est absent du football européen ou de la Ligue des Champions.
Robert de Zerbi a réalisé de belles choses avec Brighton, pensez-vous qu’il est capable de faire la même chose avec l’OM ?
C’est la bonne personne. L’OM doit avoir ce type d’entraîneur avec un style de jeu vraiment agressif pour tenter de marquer des buts. Et je pense que, d’après ce que j’ai vu de Roberto De Zerbi à Brighton, il a accompli beaucoup de choses très rapidement. C’est une grosse perte pour Brighton, mais c’est le type de manager parfait pour Marseille.
Parce que je pense que parfois on peut être fan en tant qu’entraîneur ou manager, et il agit un peu comme ça. C’est une façon honnête de se comporter. J’ai l’impression qu’il est naturellement ce type d’entraîneur, de manager, qui essaie de tirer un peu plus de chaque joueur. Et on le voit à Marseille.
Un dernier mot sur l’ambiance dans le stade ?
Le meilleur de tous les -. Le meilleur d’Europe. J’ai assisté à des derbies en Angleterre, en Ecosse, à Glasgow, aux Celtic Rangers, j’ai joué aux derbies de Londres, j’ai joué PSG-OM, Metz-Nancy, tous ces types de derbies… Vous savez quoi ? Ici, il n’est pas nécessaire que ce soit le PSG pour que l’ambiance soit géniale.
Dimanche soir, j’étais au stade avec Trevor Steven. On s’est retrouvés et on a parlé des heures avant le match de l’OM et de la relation avec les supporters. C’est extraordinaire. Nous sommes tous les deux passionnés par ce club car les supporters sont l’élément vital de l’équipe.
Et je pense que si vous pouvez donner une équipe qui peut aussi pousser les supporters à réussir, il n’y a aucune raison pour que Marseille ne puisse pas revenir au plus haut niveau. C’est un club qui a gagné la Ligue des Champions. Tout est en place dans ce club de football. Un stade extraordinaire. Incroyable. L’ambiance est toujours géniale.
Est-ce que cela vous rappelle de bons souvenirs ?
Oui bien sûr. Je me souviens très bien de mon premier match contre Le Mans. Je suis venu ici après avoir joué à Nancy et je suis revenu à Marseille pour y jouer. Cela donne la chair de poule de penser à Marseille et à son ambiance. Il existe de nombreux grands clubs de football européens qui ont une bonne ambiance, mais certains d’entre eux sont comme des bibliothèques. Ils sont très, très calmes. Marseille n’est jamais calme. Jamais.
