Le mot a été utilisé par un avocat de la partie civile qui n’a pas voulu aller plus loin. La défense des accusés parle de deux équipes en désaccord parmi les enquêteurs, et même au sein du parquet. Nul doute que l’épreuve est devenue dure.
La troisième journée a marqué un premier tournant dans ce procès d’assises. Pour la première fois, nous avons évoqué les faits, notamment la présentation d’un officier de police judiciaire qui était le directeur de l’enquête dans cette fameuse nuit du 11 au 12 mars 2017. Il s’est longuement exprimé dans la matinée, seulement interrompu par la police civile. partie et par l’avocat général (lire notre entretien avec Gaessy Gros conseils du plaignant par ailleurs). On nous promettait un après-midi un peu plus chargé puisque l’enquêteur devait être interrogé par les avocats de la défense, avant que les experts scientifiques et techniques ne le remplacent à la barre.
C’était musclé
Le début de l’après-midi a été instructif, chaud on a envie d’écrire après avoir recueilli les paroles des participants. « Oui, c’était musclé. Nous vous dirons pourquoi plus tard. Mais je comprends pourquoi le jul’âge de l’instruction était en colère », glisse Anne Cadiot-Feidt, avocate de la plaignante, sibylline. Ah bien ! Son collègue et allié des parties civiles Grégoire Mouly poursuit : “D’abord det leaprès-midi, nous avons eu une continuité concernant l’enquêteur, qui a continué à expliquer que Madame avait été constante dans ses déclarations et que ces messieurs avaient quelques contradictions dans leur propose. Ôn’a pas été placées questions, comme prévu par le dla défense, qui a tenté de démontrer qu’il y avait peut-être des vidéos qui n’avaient pas été étudiées, elle commencé à jeter les bases de leur défense le consentement de la dame, la question de la vidéo, et puis essayer de démonter un peu l’enquête, en montrant qu’elle avait été menée complètement contre lui.
Grégoire Mouly poursuit avec les remarques suivantes : “UNAu contraire, nous avions Des éléments que je ne fournirai pas intégralement, mais de l’enquêteur, qui nous a montré qu’ils avaient peut-être été un peu protégés, dans le cadre de l’enquête. Protégés ? Faites la queue ! L’avocat reprend. “Oui, mMais je n’irai pas plus loin sur ce point. Nous pensons donc qu’une tension est apparue dans ce procès hors du commun : “Oui, oJe suis entré dans la partie la plus difficile. Il y a des tensions entre la partie civile, le procureur général et la Défense. Mais c’est normal, ça fait partie du jeu des sièges. Le procès a vraiment commencé, et nous allons aller jusqu’au bout, mais en tout cas, il y a des éléments importants qui ont été présentés, en faveur de notre cliente, et nous continuerons de marteler tout ce qu’elle a dit depuis le début. .“ Nous comprenons que le personnes responsables de l’enquête n’étaient vraiment pas tous d’accord sur les suites à donner à cette enquête et sur l’interprétationèreprésentation des faits, mais que la partie la plus favorable au plaignant a Finalement emporté. Malgré nos questions, l’avocat est resté silencieux.
La défense parle d’un enquêteur qui a une mémoire défaillante
Sa collègue, Corinne Dreyfus-Schmidt, conseillère de Denis Coulson, a donné sa version de cet après-midi, peut-être plus riche qu’on aurait pu le croire. Elle prend à contre-pied les arguments de son collègue : « NNous avons entendu un enquêteur qui avait une mémoire un peu défaillante, car c’est huit ans qu’il a mené son enquête, on ne peut pas lui en vouloir, et ça fait quatre ans depuis qu’il a pris sa retraite. Donc, il n’a pas pu répondre à beaucoup de questions, mais on a compris qu’il y avait des divergences au sein des services de police, que tout le monde n’était pas d’accord. C’est à dire que certains policiers ont contesté la vidéo, pour eux, il n’y avait pas d’infraction pénale, et il faisait partie de l’autre équipe qui estimait qu’il fallait poursuivre l’enquête. Et pareil sur le parquet, où il y avait deux avis complètement différents. Ce n’est pas étonnant quand on a un dossier qui ne tient pas.
Philip Fitzgerald, l’avocat de Rory Grice, a expliqué avoir appris ce fait lors de l’audience. Pour résumer, les policiers ne sont pas d’accord entre eux au point de songer à arrêter l’enquête, les procureurs ne sont pas sur la même longueur d’onde. Ce procès prend une tournure passionnante, on n’a pas fini de voir les versions s’entrechoquer et encore, la fameuse vidéo tournée par l’un des joueurs, a priori Denis Coulson, n’a pas été diffusée. L’audience s’est terminée tard, à 20h30, après le témoignage des experts techniques, biologiques et toxicologiques. Gaessy Gros, avocat de la partie civile, a déclaré : « Le dossier a avancé. Un expert nous a indiqué que nous avions trouvé des traces de sang sur les lieux des faits. Les joueurs devront s’expliquer. Et nous avons assisté à l’arrivée de la jeune fille à l’hôtel. Elle n’était pas un État capable de consentir. La partie adverse n’a pas souhaité commenter les événements à l’issue de l’audience.