à Bruxelles, certains magasins proposent des services de streaming douteux

à Bruxelles, certains magasins proposent des services de streaming douteux
à Bruxelles, certains magasins proposent des services de streaming douteux
Trois choses à savoir sur l’IPTV, le concurrent illégal très populaire des opérateurs de télévision

Mais d’abord, un peu de contexte. Il faut savoir que depuis plusieurs années, et surtout ces derniers mois, un engouement grandit autour de l’IPTV pirate qui permet d’avoir toutes les chaînes, séries et événements sportifs pour moins de 120 euros. Cette technologie, illégale, nécessite généralement l’installation d’un boitier. Une box qu’il est donc possible de trouver dans ce type de boutiques.

“Nous ne pouvons pas en parler au téléphone.”il mentionne directement l’un des vendeurs de cette boutique du nord de Bruxelles lorsqu’on l’interroge sur ses offres. Après ce premier contact téléphonique avec le commerçant, nous avons décidé de nous y rendre directement et de nous présenter comme clients potentiels.

« Difficile de trouver des abonnements »

Tout sourire, l’un des trois vendeurs présents nous accueille. Les premières réponses commencent. « Concrètement, ce sont des box qui permettent d’obtenir Netflix, Youtube, Amazon Prime, etc. C’est utile pour ceux qui ne disposent pas de Smart (télévision connectée à Internet) ». Le prix ? 80 euros la box, et il faut quand même payer des abonnements légaux pour ces plateformes de streaming.

Jusqu’à présent, rien d’incriminant. C’est juste qu’on a du mal à voir l’intérêt d’acheter une box à ce prix pour se retrouver avec rien d’autre que YouTube sans payer un supplément. Dans le cas de l’IPTV illégale, un abonnement est nécessaire pour accéder à des milliers de contenus (y compris les plateformes de streaming). Le prix de celui-ci varie généralement entre 40 et 120 euros par an. Un prix dérisoire par rapport aux offres traditionnelles.

Les installateurs de box télécom suggèrent aux clients de se tourner vers l’IPTV illégale ?

C’est donc logiquement que se pose la question de la souscription à un éventuel service illégal de streaming IPTV. “Vous savez, il est possible d’avoir un abonnement. Mais à Bruxelles, il est beaucoup plus difficile de les trouver. Rares sont ceux qui acceptent d’offrir ce service à des personnes sans avoir leur confiance”le vendeur répond évasivement avec un sourire narquois en disant qu’il n’en a pas fourni lui-même et qu’il ne connaît personne qui puisse proposer ce type d’abonnement.

Nous n’obtiendrons aucune autre information du commerçant. Si vous prétendez vendre des box sans savoir où souscrire un abonnement, l’achat de ces box suggère une utilisation plus judicieuse que de simplement les ajouter à un téléviseur non connecté à Internet pour le transformer en « smart TV ». A titre de comparaison, c’est comme les magasins qui vendent de grandes cartes. Sa vente n’est pas interdite, mais son usage est généralement destiné à la consommation de cannabis. Tout le monde le sait, mais tout le monde se tait.

Un constat partagé par Proximus. Bien conscient de ce type d’offre dans ces magasins, Haroun Fenaux, porte-parole de Proximus, estime qu’il est difficile de prendre des mesures contre ces enseignes indépendantes. “Vendre des caisses en soi n’est pas illégal, sinon ils ne les vendraient pas aussi facilement. Mais le problème, c’est tout ce qu’il y a à dire. C’est grâce à l’abonnement que l’on peut avoir grâce à des codes à insérer dans la boite que l’illégalité commence.»

Il ajoute « Il faut se rendre compte que l’argent de ce marché illégal ne profite pas aux ayants droit (producteurs de contenus, chaînes, plateformes… ndlr). Sans cet argent, la qualité des contenus proposés déclinera inévitablement. Pire encore, cet argent ira aux escrocs qui l’utilisent pour développer le crime organisé.

« Action immédiate » : la lutte contre l’IPTV illégale pourrait s’intensifier


Un réseau de 250 millions d’euros démantelé

En attendant, le combat se poursuit au niveau européen pour contrer le développement de ces IPTV illégales. Fin novembre, Europol a par exemple lancé une vaste opération qui lui a permis de démanteler un réseau qui, selon le communiqué, lui permettait de récolter 250 millions d’euros par an auprès de 22 millions d’utilisateurs dans le monde. Au total, onze mandats d’arrêt ont été émis, dont trois contre des « administrateurs de haut rang » situés en Angleterre et aux Pays-Bas.

 
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