Cinq buts lors de ses cinq derniers matchs disputés en Liga avec le Real Madrid. Un but somptueux lors de son premier match dans un Euro avec la Turquie, contre la Géorgie. Sur le papier, les derniers mois d’Arda Güler ressemblent à l’explosion naturelle et attendue de la pépite du football turc, après une demi-saison à se remettre d’une blessure contractée au début de sa première saison en Espagne.
Le gaucher de 19 ans est déjà l’un des chouchous du Santiago Bernabeu. Et il est une star dans son pays depuis longtemps, puisqu’il a passé deux ans à s’épanouir chez les pros avec Fenerbahçe. Cependant, tout n’est pas encore écrit dans cette histoire. Car Güler n’est indiscutable d’aucun côté.
À Madrid, l’ancien du Fener a montré toute l’étendue de son talent quand il a eu l’occasion de jouer. Mais entre Jude Bellingham, Vinicius Junior, Rodrygo, Endrick et bien sûr Kylian Mbappé, il aura du mal à s’imposer la saison prochaine. Un prêt pourrait être la solution… mais le Real Madrid refuserait catégoriquement de le laisser partir, assure Marca.
Arda Güler
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De belles promesses au Real… mais un effectif XXL
Selon le média turc Fanatik, l’intéressé aurait décidé d’écourter ses vacances pour participer à la tournée américaine du Real cet été, ce qui a agréablement surpris Carlo Ancelotti. Ou comment tout mettre en œuvre pour réussir cette intégration logiquement très progressive à Madrid.
Avec la Turquie, en revanche, on s’attendait à ce que l’émergence soit encore plus franche et rapide. Il a mis tout de son côté lors de sa 8e sélection, pour l’entrée en lice de son équipe dans l’Euro, devenant le plus jeune joueur à marquer dès ses débuts dans un Euro, devant un certain Cristiano Ronaldo. Mais l’étape suivante a été un match contre… le Portugal, qu’il a débuté sur le banc à la surprise générale.
Le début de « l’affaire Montella » qui a enflammé la Turquie. Il y a d’abord eu les justifications du sélectionneur italien, parlant de “fatigue” et un joueur « pas à 100% », avant de préciser : « Je lui ai quand même laissé du temps, car les bons joueurs doivent jouer (…) Je ne veux pas perturber ce grand groupe et je ne veux pas de spéculations. Nous avons une équipe unie. Arda (Güler) est un garçon intelligent, fier de représenter son pays, et nous avons échangé dès la fin de la première mi-temps : il fallait faire attention à un éventuel problème. »
Vincenzo Montella lors d’une conférence de presse
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Les supporters turcs en colère, la Fédération réagit
Fin de l’histoire ? Non, juste le début. Car les images du lendemain à l’entraînement ont enflammé les supporters turcs, lorsque Montella a pris un dossard à son joueur pour le donner à Yusuf Yazici, excluant ainsi le premier d’un exercice collectif. Le début d’une vague de critiques véhémentes, jusqu’à un communiqué de la Fédération turque.
« En raison d’une douleur à l’aine d’Arda Güler, avant l’entraînement, un protocole a été mis en place par le staff, en accord avec le joueur : une séance individuelle afin de préparer au mieux le match contre la République Tchèque (…) Nous vous rappelons qu’il ne faut pas faire confiance aux réseaux sociaux », pourrait être lu là-bas.
Les réseaux, un terrain de jeu conquis par Güler, dont les compilations tournent déjà en boucle, et qui figure en tête… des joueurs ayant gagné le plus grand nombre d’abonnés (plus d’un million) depuis le début de la compétition, selon un site spécialisé. Il lui faut encore, cependant, gagner la confiance totale de ses entraîneurs. L’aura-t-il mardi contre l’Autriche ?
