Le chef-d’œuvre d’Ange Capuozzo – .

Le chef-d’œuvre d’Ange Capuozzo – .
Le chef-d’œuvre d’Ange Capuozzo – .

Dans les arrêts de jeu, alors que le match était terminé depuis longtemps, le Stade toulousain a affiché en format XXL les raisons pour lesquelles ce club n’est pas tout à fait comme les autres. Une ultime tentative d’une centaine de mètres, signée Ange Capuozzo, qui restera dans l’histoire.

La sirène a déjà sonné depuis un peu plus d’une minute lorsque Peato Mauvaka, sur une passe du pilier droit Merkler, hérite de ce dernier ballon dans son en-but. Une dernière munition une fois de plus lâchée par les joueurs de Bordeaux-Bègles, en guise de résumé symbolique de la rencontre. A cet instant, le talonneur aurait pu dégager directement en touche et commencer à fêter le vingt-troisième Bouclier de Brennus du Stade, en allumant un cigare avec son président Didier Lacroix. Pas le genre maison. A Toulouse, le jeu est sacré. Un ballon de contre-attaque se soigne, il se soigne. Surtout, il ne s’épuise pas. Quels que soient le score et le contexte. Puis, dans un moment d’euphorie, le talonneur international, après avoir pris des informations visuelles sur son extérieur, entame une course en prenant soin de passer entre les poteaux, comme un skieur au départ de son slalom géant franchit le portillon de départ. Il se débarrasse d’abord d’un premier plaquage, celui du talonneur remplaçant Clément Maynadier. Presque trop facilement. Il se fait reprendre en chasse par le courageux Maxime Lucu mais parvient à passer à son… concurrent direct, Julien Marchand.

« J’avais le but en ligne de mire, il fallait que j’y aille… c’est une sacrée montée d’adrénaline »

C’est fini, les Bordelais ne reverront plus jamais le ballon. Parce que ça va vite, trop vite. Paul Graou est au relais, moins d’une seconde avant que le ballon n’arrive dans les mains d’Ange Capuozzo. Le ballon brûle les mains des Toulousains. Ça virevolte. Que se passe-t-il ensuite ? Douce folie. Dans un stade Vélodrome enflammé, l’ailier accélère avant d’entamer un retour vers l’intérieur pour mieux faire douter Damian Penaud, alors en poursuite. Un petit crochet pour de gros dégâts. Epuisé, l’ailier de l’UBB, bien que supersonique, ne peut rien faire pour empêcher l’ex-Grenoblois de foncer dans le corner pour inscrire le neuvième essai de son équipe. Du grand art. “Cet essai est incroyable car il montre notre état d’esprit et notre identité de jeu, souriait l’international italien au lendemain de son exploit. J’avoue que je n’avais qu’une idée, c’était d’y aller et de finir l’action. J’avais le but en ligne de mire, je devais y aller, et c’était une sacrée montée d’adrénaline. J’en ai beaucoup discuté avec ma famille après, mais pendant environ une demi-heure après la finale, j’ai eu le sentiment d’être assommé, d’avoir les yeux dans le brouillard… C’était un moment incroyable, qui décrit un peu tout ce que nous avons vécu. Je l’ai fait cette saison. C’était sympa de pouvoir tous participer à la fête, d’être au même niveau.

Ne voyez surtout pas dans cette offensive finale la volonté de Toulouse d’enfoncer encore plus la tête de l’équipe bordelaise sous l’eau. Non. Ici, c’est une question de culture. Une culture de la victoire et une quête de records. Cette génération veut marquer l’histoire du club mais aussi du rugby français. C’est écrit dans le passé, le présent et aussi le futur. « Cette quête de records et d’exploits anime cette équipe, directeur confirmé Ugo Mola. Lorsqu’ils s’engagent, ils réalisent leurs intentions. Ce que j’aime, c’est le chemin et le contenu. Et cela semble encore long…

 
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