Jean-Charles Lajoie, fidèle à son style flamboyant et controversé, s’est récemment attiré les foudres des partisans du Canadien de Montréal après avoir critiqué durement le salaire de Juraj Slafkovsky.
Lors d’un segment de son émission, Lajoie s’est lancé dans une tirade incendiaire, insinuant que le jeune attaquant ne méritait pas le salaire de 7,6 millions de dollars par année étalé sur 8 ans que lui versera le Canadien.
Il a décrit Slafkovsky comme un joueur « surpayé » et « surévalué », incapable d’être à la hauteur des attentes.
Il a même invité Alain « le Baron » Chantelois à le ridiculiser.
Et Chantelois n’a pas hésité avant de se moquer de lui.
« Slafkovsky, avec son physique imposant, joue comme un gars de 170 livres. Il est constamment en retard et n’apporte rien de significatif à cette équipe.lâche-t-il, visiblement irrité par la performance du joueur.
Écoutez, il pèse 235 livres, il joue comme un gars de 170 livres. Tout d’abord, il est toujours sur le c**, ce n’est pas compliqué. On dirait que c’est trop gros, on dirait qu’il n’est pas là.
Un mille-pattes sur patins est plus fort que lui, sauf que les deux ont un gros point commun. Ils ne viennent pas parce que le mille-pattes n’a pas fini d’attacher ses patins.
Ces propos ont immédiatement enflammé les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont dénoncé l’hypocrisie de Lajoie, lui-même critiqué pour son propre salaire exorbitant de 400 000 $ par année, malgré des audiences télévisées désastreuses.
Plutôt que de répondre directement à Lajoie, Juraj Slafkovsky a choisi de répondre sur la glace, et quelle réponse !
Ce soir, le jeune attaquant a livré l’une de ses meilleures performances depuis qu’il a revêtu l’uniforme canadien.
Avec un but spectaculaire et deux passes décisives, Slafkovsky a rappelé qu’il est capable de briller lorsqu’il est bien entouré.
Sur son but, Slafkovsky a démontré pourquoi il avait été sélectionné en premier au repêchage. Exploitant sa taille et sa vitesse, il contourna un défenseur avant de décocher un tir précis dans la lucarne.
Ce moment, célébré avec une intensité visible, semble être une réponse directe à ceux qui doutaient de lui, et particulièrement à Lajoie.
Mais c’est dans les petites choses que Slafkovsky a le plus impressionné : son échec-avant agressif, ses passes chirurgicales et son implication physique ont prouvé qu’il est plus qu’un simple projet de développement.
Après cette brillante performance, les critiques à l’égard de Lajoie se sont intensifiées. Ses partisans, frustrés par son ton condescendant et ses opinions souvent polarisantes, n’ont pas tardé à souligner son erreur de jugement.
« Lajoie devrait regarder les matchs avant de parler. Slafkovsky a fait taire tout le monde ce soir »pouvait-on lire sur les réseaux sociaux.
« C’est drôle, mais je n’ai jamais vu Lajoie réussir un avantage numérique aussi spectaculaire dans sa carrière médiatique. »» a ironisé un internaute, rappelant les faibles audiences de son émission.
Cet échange entre Lajoie et Slafkovsky illustre un problème plus vaste dans le monde des médias sportifs. Si analystes et présentateurs ont pour rôle de critiquer et d’analyser, leurs propos peuvent vite franchir une limite, surtout lorsqu’ils deviennent personnels.
Pour Slafkovsky, l’attaque a servi de carburant, de motivation supplémentaire pour prouver qu’il peut performer sous pression.
Quant à Lajoie, il fait face à une remise en question sur son rôle et son style. Ses critiques cinglantes, bien que conçues pour provoquer des réactions et attirer l’attention, commencent à lasser un public qui préfère voir ses jeunes joueurs soutenus plutôt qu’écrasés par un feu nourri de négativité.
La performance de Juraj Slafkovsky rappelle que le développement d’un jeune joueur dans la LNH est un processus qui demande du temps et de la patience.
À seulement 19 ans, Slafkovsky a encore beaucoup à apprendre, mais des soirées comme celle qu’il a eue récemment démontrent qu’il a les outils pour justifier la confiance que le Canadien lui accorde.
Jean-Charles Lajoie, de son côté, devra peut-être réfléchir à la manière dont il exerce son rôle de commentateur. Si la critique fait partie intégrante du sport, l’exagération et l’acharnement risquent de lui coûter cher, tant en termes de crédibilité que d’audience.
Dans cette confrontation entre le jeune joueur et le vétéran des médias, la glace a parlé, et Juraj Slafkovsky est sorti grand gagnant.
Pour Jean-Charles Lajoie, cette leçon devrait être une invitation à adopter une approche plus mesurée et constructive, sans quoi il verra son propre rôle s’effriter encore davantage au Québec.