Genève-Servette remporte son duel contre Fribourg

Genève continue sa bonne semaine en Ligue Nationale. Les Aigles ont battu Fribourg 2-0 aux Vernets et les voilà 10èmes au classement, tandis que Gottéron chute à la 13ème place.

Genève aurait débloqué le trophée de la « victoire à domicile ». Peu inspirés devant leurs supporters, les Aigles ont donc enchaîné deux succès en trois journées. Après le match fou contre Ambri et ce retour de 0-4 à 6-5 après, Jan Cadieux et son staff ont vécu une soirée plus conventionnelle.

Toujours privé de Teemu Hartikainen, blessé, Jan Cadieux a décidé de placer Vincent Praplan à la place du trax finlandais. Et le Valaisan a su profiter de ses deux brillants coéquipiers pour ouvrir le score dès la 16e minute. Manninen a trouvé Granlund qui a glissé une rondelle subtile au deuxième poteau pour le 1-0.

Avant ce but genevois, les Fribourgeois bénéficiaient d’une supériorité numérique mais n’en sortait pas grand chose. On peut même dire que tirer vers le but de Raanta était plus une idée qu’une réelle conviction, les Fribourgeois n’ayant que quatre tirs au but adverse.

Sörensen blessé

Les Dragons ont également dû se passer de Marcus Sörensen pendant les deux derniers tiers. Le meilleur buteur suédois a été touché en fin de première période. Les Eagles ont profité de cette absence pour marquer le 2-0. Si Berra avait réalisé un double arrêt sur Bertaggia à la 24e, il n’a rien pu faire sur le tir de Berni à la 26e. Là aussi, le défenseur a été placé sur une chaise par Manninen et Granlund.

Fribourg a essayé de changer les choses, mais il leur manque vraiment ce petit grain de quelque chose. Est-ce une réussite ? Est-ce une envie de se faire du mal ? Car on ne peut pas dire que les Dragons soient restés spectateurs dans ce match. Sur les deux dernières périodes, ils ont même envoyé 37 (!) tirs vers la cage adverse, contre seulement 13 pour les Genevois. Mais Gottéron s’est heurté à un Antti Raanta parfait.

Praplan ou la renaissance de l’attaquant

Auteur du 1-0 lors de la victoire 2-0 contre Fribourg aux Vernets, Vincent Praplan traverse une période faste. Cela fait une semaine que le Valaisan a trouvé sa « touche ». Il faut y retourner une semaine, pas plus. Mercredi dernier. Lors du huitième de finale retour de Ligue des Champions et d’une victoire 7-4 contre Lausanne, Praplan a inscrit un quadruple.

Depuis, l’ancien joueur de Kloten et Berne a bâti sur cette explosion et ne s’est pas arrêté là. Quatre matches de championnat, 3 buts et 3 passes décisives. De quoi faire oublier l’absence pour cause de blessure de l’habituel meilleur buteur grenat, Teemu Hartikainen. Et pour parfaire l’imitation de son coéquipier, Vincent Praplan a eu le droit de jouer avec le duo finlandais Manninen et Granlund.

On a peut-être tendance à l’oublier en raison de la constellation de stars au sein de l’effectif genevois, mais Vincent Praplan est un joueur qui s’est habitué très tôt aux responsabilités. A Kloten, il forme un redoutable trio avec Denis Hollenstein et Tommi Santala. Le Valaisan a en lui ce gène de buteur et il le redécouvre ces jours-ci.

« Il y a quelques semaines, nous n’avions qu’une seule ligne qui fonctionnait », analyse-t-il. Mais c’est à nous, les Suisses, d’aider l’équipe. Personnellement depuis ce quadruplé, je réfléchis moins, je joue plus à l’instinct en me faisant oublier derrière la défense. C’est payant pour le moment et je ne vais rien changer.

Lorsqu’on lui demande ce que ça fait de jouer avec deux stars comme Manninen et Granlund, le Sierrais ne peut qu’apprécier : « Ce sont deux très bons joueurs, super intelligents. Ils sont très efficaces dans ce qu’ils font en étant toujours au bon endroit offensivement et défensivement. Il faut « juste » trouver l’espace.

Beaucoup (trop ?) de hockey

Pour dominer Fribourg, Genève a su utiliser sa tête plus que ses jambes, laissant les Fribourgeois tirer, mais généralement sur les côtés. «On n’avait pas forcément les jambes ce soir, parce qu’on joue beaucoup au hockey ces derniers temps», explique Praplan. Nous avons donc essayé de moins patiner dans tous les sens et de rester compacts au milieu en les laissant le plus possible sur les côtés. Ce n’était pas le match le plus sexy, mais l’essentiel est la victoire.

Si l’improbable victoire de lundi contre Ambri avec cette remontée de 0-4 pour finalement s’imposer 6-5 a contribué à solidifier le caractère des Grenats, elle ne doit pas cacher le calendrier insensé imposé aux Aigles. Depuis une semaine, les hommes de Jan Cadieux ont disputé 5 matchs en 8 journées. Et jusqu’au 8 décembre, les Genevois auront encore droit à six matches.

“On préfère la compétition à l’entraînement, c’est sûr, mais on se demande quand même si c’est bon pour la santé de jouer autant de matches que ça”, interroge le Valaisan. Lorsque vous jouez quatre matchs par semaine deux semaines de suite, vous avez très peu de repos. On se pose des questions, mais on ne va pas non plus se plaindre et c’est pareil pour beaucoup d’équipes.

Ajoie bat

Ajoie a pour sa part subi une honorable défaite 6-3 à Berne. Mais les Jurassiens peuvent désormais compter sur un deuxième ligne solide avec Bellemare, auteur d’un doublé, qui complète bien l’attaquant Nättinen. Pas de quoi toutefois venir à bout des Ours qui se hissent à la 4ème place avec 42 points.

Davos pensait avoir empoché trois points avec l’arrivée d’Ambri. Les Grisons menaient même 2-0 après quarante minutes. Seuls les Léventins y ont cru, sont revenus à 2-2, puis à 3-3, avant de s’imposer après 23 secondes de prolongation (4-3).

ATS

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