Après ses propos sur l’arbitrage en marge de Vannes – UBB, l’entraîneur du RCV Jean-Noël Spitzer devrait prochainement être convoqué devant la commission de discipline. C’est la Fédération française de rugby qui a contacté ce dernier pour dénoncer les propos du sélectionneur. Il n’est pas le premier à se trouver dans cette situation.
L’arbitrage est souvent, très souvent débattu dans le rugby. Que ce soit lors d’un quart de finale de Coupe du monde ou lors d’un simple match de Top 14, les décisions prises par les officiels de match sont souvent critiquées par les membres de l’équipe perdante. Ce fut le cas lors de Vannes – UBB samedi soir. Au terme d’un match au scénario rocambolesque, où les Girondins se sont imposés après avoir été menés 29-0, Jean-Noël Spitzer s’est présenté avec colère lors d’une conférence de presse. L’entraîneur du RCV a déclaré : «Il était évident que l’arbitre allait changer de curseur à la pause. Nous sommes sur Canal+, face à un adversaire qui se bat pour le titre. Il allait rééquilibrer les choses. Ce n’est pas la première fois que nous sommes arbitrés comme des enfants.
L’exemple de Ronan O’Gara
Ces propos, largement relayés et commentés, ont été la cible de la Fédération française de rugby. Via un communiqué mardi, la FFR a dénoncé les déclarations du Breton, regrettant leur impact négatif : «Ces propos portent atteinte à l’image des arbitres et à la crédibilité du corps arbitral, qui œuvre sans relâche pour garantir l’intégrité et le bon déroulement des compétitions sportives et le progrès. La « Fédé » a également annoncé après avoir saisi la commission de discipline de la LNR“afin que ces accusations inappropriées puissent faire l’objet d’une enquête. Mais que risque réellement Spitzer ? Difficile de le savoir à l’heure actuelle. Tournons-nous donc vers un cas similaire qui a touché le rugby français récemment : celui de Ronan O’Gara.
La FFR a réagi aux propos tenus par l’entraîneur de Vannes Jean-Noël Spitzer. Ce dernier avait vivement critiqué l’arbitrage de M. Rousselet lors du match face à l’UBB à La Rabine. La commission de discipline a été saisie
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C’est peut-être ce qui se rapproche le plus du cas de Spitzer. Ronan O’Gara est un habitué du comité de discipline et a connu plusieurs sanctions très variées. Après avoir écopé de deux semaines de suspensions pour «action contre un officiel de match » (2021) et deux autres semaines pour « indiscipline » (2022), l’entraîneur rochelais a goûté à des sanctions plus sévères. Après un Lyon – La Rochelle en 2022, il a reçu une suspension de six semaines verser “manquer de respect à l’autorité d’un officiel de match”.
Surtout, il a été écarté des terrains pendant six semaines la même année, après avoir adressé plusieurs messages particulièrement déplacés au patron des arbitres Franck Maciello, pour se plaindre en termes durs de l’arbitrage. « très malvenu, c’est le moins qu’on puisse dire »selon une Source interne à la Ligue. Une amende de 20 000 €, dont 5 000 € avec sursis, lui a également été adressée. Pour cette dernière sanction, l’Irlandais avait été jugé pour un «comportements susceptibles de porter atteinte à l’image, à la réputation ou aux intérêts du rugby ou de ses instances. Terminologie qui fait référence au communiqué de la FFR, publié mardi pour évoquer l’affaire Spitzer. “Ces accusations contre le corps arbitral ne font que nuire à l’image de notre sport. a écrit la Fédération.
Une responsabilité qui peut coûter cher
Il semble donc que le degré de sanction de Spitzer soit décidé en fonction du titre exact de ce qui lui est reproché. Sera-t-il jugé pour « indiscipline », pour “manquer de respect à l’autorité d’un officiel de match”, ou pour “comportement susceptible de porter atteinte à l’image, à la réputation ou aux intérêts du rugby ou de ses instances » ? C’est toute la question. Il faut aussi prendre l’exemple du cas Alexandre Ruiz. L’entraîneur de Soyaux-Angoulême avait été épinglé par la commission de discipline en avril 2024 après avoir affirmé que l’arbitre du match contre Grenoble n’avait pas “pas été digne”. Ruiz a été reconnu responsable de « action contre un officiel de match » et plus particulièrement « manquer de respect à l’autorité d’un officiel de match ». Il a été suspendu pendant trois semaines. Dernier cas, celui de Yannick Bru. En 2019, l’ancienne pute a été condamnée à 1000 euros d’amende pour «mauvaise conduite envers un officiel de match », après le lancement : “Les arbitres vidéo doivent arrêter de boire avant les matches.”
Un flou entoure donc la sanction du Spitzer, alors que l’entraîneur de Vannes a un autre argument contre lui : comme O’Gara à l’époque, il est déjà connu de la commission de discipline. En août, il avait été sanctionné d’une suspension de six semaines et une amende de 5 000 euros, en raison « comportements ayant perturbé le bon déroulement du contrôle et de la procédure de l’Agence française antidopage ». Est-ce que cela changera quelque chose ? Impossible à dire.