les JO de Genève privés de terrain

les JO de Genève privés de terrain
les JO de Genève privés de terrain

Coup de tonnerre dans le football au bout du lac. L’Olympique de Genève (OG), l’un des plus grands clubs urbains du canton, se retrouve sans abri. Lundi, la Ville lui a retiré le droit d’utiliser ses installations de Varembé. Une décision sans précédent. Une vingtaine d’équipes, dont une qui brigue une promotion en 2e ligue inter (le 5e niveau suisse) et un mouvement junior regroupant 300 jeunes, sont concernées.

La raison : des comptes très douteux. Pour rappel, la Ville les exigeait déjà début 2024, afin que le Contrôle Financier Interne puisse les analyser. À l’époque, le club était soupçonné d’utiliser les contributions des juniors pour financer l’équipe nationale, ce qu’il avait accepté de ne pas faire. La Municipalité a finalement obtenu les documents demandés. Hélas, après « une double analyse financière et de gouvernance, interne et externe, la Ville constate que l’association OG n’est plus éligible à l’octroi de subventions monétaires et non monétaires », explique Cédric Waelti, porte-parole du Département municipal de la sécurité et des sports. .

« Nous regrettons évidemment cette situation, mais les problèmes constatés sont graves et par le passé l’association a déjà connu des difficultés importantes. Par égalité de traitement avec les autres clubs subventionnés qui respectent le cadre légal existant, nous sommes donc obligés d’agir. Sur la base du règlement sur les subventions communales, le recours au Varembé (évalué à 80 000 francs) est donc retiré à partir de décembre. « Cette décision a été validée par le Conseil d’administration », précise Cédric Waelti.

Le président d’OG, Khalid Chagna, s’est dit « surpris ». “Nous avons repris le club cette année, nous avons fait un travail colossal pour rembourser les dettes de l’ancienne équipe.” Il a annoncé vouloir contester la décision de la Ville « par tous les moyens possibles ». Il est trop tôt pour esquisser des solutions possibles. Khalid Chagna souhaite d’abord comprendre les raisons de la Ville avant d’adopter un plan de bataille.

L’Association cantonale de football (ACGF) entend «se donner le temps d’évaluer la situation». Son président Pascal Chobaz souligne que l’affaire n’est “vraiment pas anodine”, OG étant “un club leader”. La priorité est « au moins de sauver les juniors ». En outre, l’ACGF « est là pour aider, pas pour abaisser ». Mais il observe que trouver un autre terrain à Genève sera « très difficile », compte tenu de l’embouteillage des clubs. Quant à une éventuelle base en dehors de la City, “je ne vois pas quel club pourrait accueillir OG.”

 
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