La qualification pour les huitièmes de finale de l’Euro a été très serrée dans de nombreux groupes, y compris dans le groupe C. Mais de peur de se retrouver en phase finale, le sélectionneur serbe Dragan Stojković a suivi une méthode assez radicale.
Pour le dernier match du groupe C, les Serbes avaient besoin d’une victoire contre le Danemark pour être sûrs de se qualifier pour les huitièmes de finale. Autant dire que cette ultime rencontre fut extrêmement décisive pour les Aigles Blancs. On peut alors penser que le staff de sélection fera tout son possible pour que leurs joueurs soient gérés de la manière la plus optimale possible. MDR. Ce fut une grosse erreur de la part de Dragan Stojković.
Dragan Stojković, ou le sens du presqu’management
Quelques heures avant un match aussi crucial, tous les détails sont pensés, pesés, calculés pour que les joueurs qui débutent soient mis dans les meilleures conditions. Mais pour y parvenir, encore faut-il savoir qui démarre la partie. Car aussi surprenant que cela puisse paraître, jusqu’à quelques minutes avant le match, aucun joueur serbe ne sait s’il débutera la rencontre en tant que titulaire, ou en tant que remplaçant. Aucun joueur n’est à l’abri d’un coup de poker de la part de l’entraîneur, pas même les dirigeants. Et c’est précisément ce qui se passe. Ce sont précisément les dirigeants qui trinquent ; Sergej Milinković-Savić, Dušan Tadić et Dušan Vlahović sont annoncés sur le banc. Pour un match crucial, on s’en souvient.
Mais alors vous allez nous dire, par quel miracle ont-ils eu connaissance de la composition ? De la bouche de leur entraîneur ? Non. Tout simplement en consultant le site de l’UEFA, comme des millions de supporters. La réaction des joueurs vaut son pesant d’or.
Dragan Stojković a finalement décidé de faire entrer ses trois leaders en seconde période, mais cela n’a pas empêché la Serbie de faire match nul contre le Danemark. Et de terminer dernière du groupe par la même occasion.
Désolé José, mais maintenant nous devons dire «Je suis Dragan Stojković« .
