Pogacar, Philipsen, Barguil… Les favoris des différents maillots distinctifs

Pogacar, Vingegaard, Roglic… Qui pour briller en jaune ?

Qui d’autre que Tadej Pogacar pour endosser le rôle de grand favori du maillot jaune. Double vainqueur du Tour (en 2020 et 2021), le Slovène a une revanche à prendre sur les routes françaises après deux échecs face à son grand rival, le Danois Jonas Vingegaard (Visma Lease a Bike). Entouré d’une armada impressionnante, « Pogi » a toutes les cartes en main pour ramener un troisième maillot jaune à Nice sur un parcours à la hauteur de ses qualités. Grand vainqueur du Giro, il devra montrer qu’il est capable de résister à un enchaînement que peu de coureurs ont réussi avant lui en remportant les deux Grands Tours la même année. Le dernier étant Marco Pantani en 1998.

Mais le leader émirati n’est pas le seul à lorgner sur la victoire finale le 21 juillet, à l’image de son compatriote Primoz Roglic (Red Bull-Bora-Hansgrohe), revenu en forme lors du Critérium du Dauphiné qu’il a remporté. Le grimpeur de 34 ans tentera de remporter son premier succès sur la Grande Boucle en profitant des deux contre-la-montre, un exercice qu’il affectionne. Derrière les deux Slovènes, plusieurs font office d’outsider, à commencer par Jonas Vingegaard, qui devra se passer de Sepp Kuss – l’un de ses principaux lieutenants.

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Absent depuis sa lourde chute au Tour du Pays Basque, le double tenant du titre naviguera vers l’inconnu sur les routes de Toscane au départ du Tour. « Je me sens bien et très motivé », a assuré le Danois, mais les questions sont nombreuses, tout comme pour Remco Evenepoel. Plus rassurant, l’Américain Matteo Jorgenson pourrait avoir sa carte à jouer en cas de défaite de son leader Vingegaard. Vainqueur de Paris-Nice, il vient de briller au Critérium en terminant à la 2e place et à huit secondes de Roglic. Un coureur complet qui a la carrure pour créer la surprise dans l’ensemble.

Une bataille 100% belge pour le maillot vert, Bennett en embuscade

Jasper Philipsen, favori pour sa propre succession. Le coureur de l’équipe Alpecin-Deceuninck a remporté son premier maillot vert sur la Grande Boucle lors de la précédente édition et a levé les bras à quatre reprises. Le Belge de 26 ans – souvent critiqué pour ses coups de force jugés illicites par ses concurrents – pourra une nouvelle fois compter sur Mathieu van der Poel pour le lancer. Un poisson pilote de luxe. Sa principale menace est Arnaud De Lie (Lotto Dstny). Lors de l’épreuve en ligne des championnats de Belgique, le coureur de 22 ans a battu son homologue belge au sprint pour enfiler le maillot national. Pour sa première participation au Tour de France, il pourra capitaliser sur sa bonne dynamique actuelle (quatre victoires depuis le début de la saison).

Jamais deux sans trois, Wout van Aert sera le troisième Belge à suivre durant ces trois semaines de course pour la lutte pour le maillot vert. Si son rôle au sein de l’équipe Visma Lease a Bike reste flou avant le départ, le meilleur sprinteur de l’édition 2022 a toutes les qualités pour récidiver. Il saura mettre en avant son élan de vitesse qu’on ne présente plus et ses qualités de puncheur pour prendre de précieux points dans des étapes, qui ne seront pas destinées aux purs sprinteurs. Reste à savoir s’il saura jouer sa carte personnelle ou s’il se mettra au service de son leader, Jonas Vingegaard, tout au long du Tour.

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Il ne faut pas oublier le coureur de l’équipe française Decathlon AG2R, Sam Bennett. Et pour cause, l’Irlandais né en Belgique a dominé de la tête et des épaules les 4 journées de Dunkerque – une course en six étapes – en remportant le classement général et le classement par points. Pour rappel, le coureur de 33 ans a participé pour la dernière fois au Tour de France en 2020. Cette même année, il triomphait tout en vert sur le podium final des Champs-Élysées. Méfiance.

La chasse au maillot de bain à pois est ouverte

C’est l’un des rares maillots distinctifs, sinon le seul, qui puisse sourire à un Français. Romain Bardet et Warren Barguil sont des candidats qui arrivent avec de l’expérience. Meilleur grimpeur 2019, Bardet participera à son dernier Tour de France avec pour objectif des victoires d’étapes et, peut-être, terminer en beauté avec la tunique à pois sur la Promenade des Anglais. Son compatriote et coéquipier de l’équipe DSM-firmenich, vainqueur du maillot à pois en 2017, fera également partie des coureurs à suivre.

Leader de Lidl-Trek, Giulio Ciccone est favori pour sa propre succession. L’Italien sort d’un Dauphiné encourageant (8e) et devrait être l’un des leaders de ce Tour. Vainqueur du maillot à pois en 2023, il a également remporté ce classement sur le Tour d’Italie en 2019. Une expérience qui pourrait lui être favorable. Mais d’autres grimpeurs auront des cartes à jouer comme Félix Gall. L’Autrichien sera également leader de Decathlon-AG2R, qui vise le top 5. Mais si l’objectif s’éloigne après deux semaines de course, il pourrait se bousculer pour les points dans les montées. Une bataille tactique qu’il connaît bien puisqu’il a terminé à seulement 14 points de Ciccone l’an dernier. Derek Gee sera également à surveiller après un Dauphiné prometteur (3e au général). La magie du Tour pourrait sourire aux audacieux.

Un trio se démarque pour le maillot blanc maillot blanc

Jeunes épanouis et coureurs expérimentés de moins de 25 ans, tous peuvent prétendre au maillot blanc, récompensant le meilleur jeune. Après la suprématie de Tadej Pogacar pendant quatre ans (2020-2023), la tunique du meilleur jeune changera d’épaules pour ce 111^et édition. Le Slovène n’est plus éligible car il va faire sauter ses 26^e bougie en septembre prochain. Trois coureurs se démarquent pour succéder à « Pogi » : Matteo Jorgenson (24 ans – Visma), Carlos Rodriguez (23 ans – INEOS) et Remco Evenepoel (24 ans – Soudal). Du talent à tous les niveaux.