Les Montpelliérains ont réclamé le bonus face à Pau ce samedi (30-3), alors que les Palois ont eu l’occasion de les en priver en toute fin de match.
Une victoire de cinq points contre un concurrent direct, une conquête quasi parfaite, la guerre des groupements, Lyon et Perpignan qui s’effondrent… La fin d’après-midi du MHR a été plutôt glorieuse. Il faut savoir savourer quand l’occasion se présente, notamment à Montpellier qui sort de deux dernières saisons difficiles. “On travaille comme des chiens, on se récompense enfin”assure le deuxième ligne Yacouba Camara.
Cette victoire à domicile, la première bonifiée de l’année, les Montpelliérains sont allés la chercher dans le money-time. Dominateurs pendant 80 minutes, notamment en conquête avec une mêlée parfaite (6 penaltys récupérés) et une touche (100%), ils ont longtemps hésité dans le dernier geste, échouant trop souvent près des lignes. « Le bonus, on aurait pu le récupérer plus tôt »reconnaît Caudullo.
« Les consignes étaient claires »
Mais un coup de pouce du sort, ou plutôt une énorme incompréhension dans les rangs palois, a offert une dernière chance au MHR. Au lieu de sortir à 23-3, et de priver Montpellier d’un bonus offensif, les hommes de Sébastien Piqueronies ont décidé de jouer. « Les instructions étaient claires. Il fallait taper. Apparemment, les informations se sont trompées. »l’entraîneur palois s’est énervé.
« Le personnel était lucide. L’équipe forte a gagné ce soir, et ils ont le bonus grâce à notre ridicule… Il faut tous se remettre en question. À partir de lundi, je vais commencer à enseigner le langage commun. Les mots seront simples, mais ils seront les mêmes »il a ajouté.
Résultat, les Héraultais récupéraient le ballon, remontaient le terrain et poussaient les Palois d’un ultime maul conclu par Duguid. « Nous leur avons donné la prime. Bravo à nous. C’est dommage »» a pesté le troisième ligne Loïc Credoz. « Le groupe savait ce qu’il devait faire, mais nous ne l’avons pas fait. C’est comme ça.» a déclaré, déconcerté, le centre Nathan Decron.