Deux types de personnes vous diront avec certitude qu’elles ont prédit que le meilleur buteur des Golden Knights de Vegas, après 20 matchs, serait Pavel Dorofeyev. Ceux qui gravitent autour de l’équipe ou qui la suivent de très près depuis plusieurs années. Et ceux qui vous mentent.
Publié hier à 13h44
En fait, même depuis le début de la campagne, Dorofeyev n’a pas attiré beaucoup d’attention en dehors du Nevada. Ailier russe repêché au troisième tour en 2019, il dispute néanmoins sa cinquième saison en Amérique du Nord, après avoir fait le saut chez les Henderson Silver Knights, dans la Ligue américaine, dès la saison 2020-2021.
Producteur offensif prolifique dans les rangs mineurs, il a passé toute la dernière campagne à Vegas, ne disputant toutefois que 47 matchs, principalement en raison de blessures. Il a néanmoins trouvé le moyen de marquer 13 buts et d’amasser 24 points.
Pourtant, au sein d’une organisation qui n’est certainement pas connue pour recruter et développer ses espoirs, il était attendu lors du dernier camp d’entraînement comme un jeune joueur rare susceptible de se voir confier un rôle plus important. Et désormais, il a déjà marqué 10 buts en seulement 20 matchs, un record du club. Une surprise pour beaucoup de monde… sauf pour ses coéquipiers.
«L’ayant vu grandir, ce n’est pas une surprise», a déclaré son coéquipier Nicolas Roy samedi matin après l’entraînement des Knights. Ils affronteront le Canadien au Centre Bell en soirée.
On l’a vu jouer dans la Ligue américaine, il a marqué de gros buts. Il a vraiment une sacrée chance. De plus, il a la chance de jouer sur la première unité en avantage numérique. Il partait deuxième, mais lorsque Victor Olofsson s’est blessé, il a tenté sa chance. Son temps de jeu augmente, sa confiance aussi. Parfois, cela ne prend pas grand-chose.
Nicolas Roy
C’est probablement ce qui résume le mieux la saison de Dorofyev jusqu’à présent : saisir sa chance. Olofsson, qui a marqué 28 buts il y a deux ans à Buffalo, a été limité à quatre matchs avec sa nouvelle équipe. Mark Stone n’a pas joué depuis plus de deux semaines. Il fallait que quelqu’un prenne le relais et le numéro 16 est intervenu.
“Nous nous attendions tous à ce qu’il passe à un niveau supérieur cette saison”, a confirmé Brett Howden, qui a joué sur son trio pendant la majeure partie de la campagne jusqu’à présent.
Howden a également salué la qualité de son lancer, mais a surtout souligné son positionnement.
“Il est toujours au bon endroit”, a-t-il déclaré. Et quand on lui donne la rondelle, il tire très vite. C’est un joueur intelligent. »
“J’adore son jeu”, a ajouté Tomas Hertl. Il travaille dur, il n’abandonne pas et c’est pour cela qu’il marque autant de buts. »
“Je sais comment m’en sortir”
L’entraîneur-chef Bruce Cassidy a souligné que le jeune homme « n’hésite pas à se salir le nez » lorsqu’il joue près du filet. En fait, plus du quart de ses tirs cadrés ont été effectués au bas du territoire, ce que le site NHL EDGE décrit comme une zone « à haut danger ».
Il est également bien servi par sa rapidité. Son but contre les Sénateurs d’Ottawa jeudi dernier l’a démontré. Voyant William Karlsson s’emparer de la rondelle en zone neutre, Dorofeyev a appuyé sur l’accélérateur pour créer un surplus, laissant dans son sillage le pauvre défenseur Tyler Kleven. Il a accepté une passe précise de Karlsson avant de battre facilement le gardien Linus Ullmark.
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“Nous ne pensions pas qu’il marquerait tel ou tel nombre de buts, mais nous l’avons vu venir”, a également déclaré Cassidy. Maintenant, nous touchons du bois pour le garder en bonne santé. »
Peu bavard, le principal concerné attribue surtout sa réussite à sa préparation estivale. En outre, il n’a « rien de spécial » à signaler, si ce n’est qu’il « a vraiment travaillé dur pour [se] arriver à ce point.
Pense-t-il pouvoir maintenir ce rythme ? Après tout, il produit au rythme de 40 buts par an…
“C’est une bonne question”, répondit-il en souriant. Je ferai de mon mieux. Nous verrons! »
C’est, dans tous les cas, un très bon début.
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