Comme prévu, la juge Eleonora Arenas examinera ce lundi à partir de 9 heures (13 heures en France) la demande de non-lieu déposée par les avocats de Hugo Auradou et Oscar Jegou. Selon nos informations, la justice argentine a en effet rejeté ce vendredi, lors d’une audience au centre judiciaire de Mendoza (Argentine), le nouveau recours présenté par l’avocat des femmes accusant les rugbymen de viol aggravé en réunion.
Ils souhaitaient que le magistrat soit récusé, c’est-à-dire déchargé du dossier, en raison, selon eux, d’un « risque latent de manque d’impartialité ». Avec sa décision, la justice argentine réaffirme donc sa confiance en Eleonora Arenas. “C’est une excellente nouvelle”, déclare Rafael Cuneo Libarona, l’avocat des joueurs. Début septembre, une première demande de récusation déposée par l’avocat du plaignant – visant cette fois les procureurs en charge du dossier – avait déjà été rejetée.
Dans un document de cinq pages adressé à Dario Noria, le magistrat chargé de l’enquête, les représentants des Français déploraient avant même la décision du tribunal “des demandes infondées du parquet, dont le seul et évident but” serait, selon eux, de pour « faire durer encore plus la procédure ».
Si le non-lieu – l’hypothèse la plus probable aujourd’hui – était prononcé à l’issue de l’audience à huis clos prévue ce lundi, les avocats du plaignant disposeraient de trois jours ouvrables pour faire appel de la décision devant le Tribunal Collégial de Mendoza, formé par trois juges. Ce que compte faire Natacha Romano, représentante de la victime présumée, comme elle l’a déjà annoncé.
Selon le Code pénal argentin, une éventuelle confirmation du non-lieu en appel mettrait fin « définitivement et irrévocablement » au processus judiciaire et signifierait, en cas d’abandon total des charges, « le non-lieu ». . Ou l’exonération absolue de l’accusé.
Libres mais toujours mis en examen à ce jour, le deuxième ligne palois Hugo Auradou et le troisième ligne rochelais Oscar Jegou, tous deux âgés de 21 ans, clament leur innocence depuis le début de cette affaire. Les deux joueurs français, revenus en Top 14 ces dernières semaines, reconnaissent une relation sexuelle consensuelle avec la victime présumée – une femme originaire du pays sud-américain – mais nient catégoriquement toute forme de violence.
Les faits qui leur sont reprochés se seraient déroulés dans la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel de luxe à Mendoza, après un match test remporté par les Bleus contre les Pumas (28-13).