Devenu l’inoubliable sélectionneur des Bleus, héros du 12 juillet 1998, Aimé Jacquet a vécu auparavant une expérience malheureuse à Montpellier.
Il y avait du monde samedi au stade de la Mosson. En pleine trêve internationale, le MHSC fêtait ses 50 ans et la plupart des anciennes gloires du club héraultais étaient présentes pour l’occasion. Laurent Blanc, Albert Rust, Yanga-Mbiwa. Fleury Di Nallo, Vitorino Hilton et Souleymane Camara étaient de la partie.
Plusieurs grands noms manquaient néanmoins à l’appel, dont Carlos Valderama, Eric Cantona et Aimé Jacquet. Avant de rejoindre la DTN puis de devenir sélectionneur de l’équipe de France, le natif de Sail-sous-Couzan a enchaîné les expériences malheureuses, se faisant virer de trois clubs en un peu plus de deux ans : à Bordeaux, Montpellier et Nancy.
« Il a été expulsé comme un gâchis… »
Michel der Zakarian, qui a lui-même récemment quitté le club héraultais après un début de saison catastrophique, s’est souvenu des conditions de ce licenciement pour le moins brutal, dans les colonnes de So Foot. “Je me souviens d’une défaite à Lyon, sa ville, 3-1, en février 90. Aimé Jacquet était l’entraîneur, il y avait eu un gros effort de recrutement, avec Cantona et Paille, et nous étions derniers”, il a commencé à fournir un contexte.
« Le président entre dans les vestiaires, il dit à Aimé : ‘Alors, on fait quoi ? – Je ne sais pas, président, je suis perdu. – Vous êtes viré. Comme ça, devant tout le monde. Nous étions tous stupéfaits, il a continué. Il y a eu un long silence… Aimé était un très bon coach, il nous faisait bien travailler. Il avait été triple champion de France avec Bordeaux et il se faisait virer comme un gâchis… »
En 2015, pour L’équipeLouis Nicollin returned to Aimé Jacquet’s failed visit to Montpellier. « Nous avons tous les deux fait quelque chose de stupide. Il aurait dû prendre un an de congé et nous aurions dû attendre un an pour le prendre. Parce que c’est un excellent entraîneur. Mais lorsqu’il s’installe à Montpellier, il ne s’est pas remis de son échec à Bordeaux et Bez l’a limogé. C’est sûr”, il a expliqué.