Ces dernières semaines, les spéculations allaient bon train concernant une éventuelle transaction entre les Penguins de Pittsburgh et les Canadiens de Montréal.
Le directeur général des Penguins, Kyle Dubas, a été vu cinq fois lors des dix derniers matchs du Tricolore.
Bien que Dubas fasse partie de la direction du tournoi des 4 Nations, plusieurs observateurs, dont le journaliste Shaun Starr, estiment que cette fréquence dépasse largement le simple cadre de l’observation internationale.
“On ne regarde pas une équipe cinq fois en dix matches pour un tournoi international”a déclaré le journaliste de TSN 690 Shaun Starr.
Si Dubas connaît déjà la place de Nick Suzuki et Samuel Montembeault sur l’échiquier canadien, c’est qu’un autre dossier se dessine en coulisses.
Mais que pourrait faire le directeur général des Penguins et quelles sont les intentions de Kent Hughes ?
Les Penguins de Pittsburgh sont à la croisée des chemins. Avec un noyau vieillissant, composé de Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Kris Letang, et des résultats décevants cette saison, Dubas doit trouver des solutions pour rééquilibrer son alignement.
Ces visites répétées au Centre Bell ne peuvent pas être anodines. Certains y voient un intérêt pour l’un des jeunes joueurs prometteurs de Montréal ou de Laval, tandis que d’autres évoquent une volonté de se débarrasser de certains vétérans surpayés.
Pourtant, selon des sources proches du dossier, Kent Hughes a déjà mis les points sur les « i » : il ne veut pas d’un joueur épuisé ni d’un contrat encombrant.
L’objectif de Hughes est clair : préserver l’avenir du Canadien en misant sur la jeunesse et des contrats raisonnables.
L’un des noms qui circulent dans les coulisses est Jesse Puljujarvi.
L’attaquant de 6 pieds 4 pouces et 216 livres et ancien 4e choix au total en 2016, souvent qualifié de fiasco, n’a jamais été en mesure d’être à la hauteur des attentes de la LNH.
Actuellement sous contrat de 800 000 $ et libre comme l’air à la fin de la saison, il représente une option à faible risque financièrement pour Montréal.
Puljujarvi a exactement le profil que Kent Hughes recherchait : un joueur capable de se faufiler dans le trafic, de se livrer à des combats physiques et de jouer un rôle de soutien.
De plus, son amitié avec Patrik Laine pourrait être un facteur déterminant.
Avec le retour imminent de Laine, Hughes pourrait voir Puljujarvi comme un moyen de stabiliser son étoile vers l’avant et de créer une alchimie dans l’alignement.
Il va sans dire que les deux Finlandais ont fait briller la pluie et le beau temps au championnat du monde junior, remportant les plus grands honneurs pour leur pays.
Puljujarvi a marqué 3 buts et récolté 5 passes pour 8 points en 18 matchs cette saison tout en offrant du bon hockey sur le 3e trio.
Pour l’instant, tout reste une rumeur. Plusieurs éléments laissent cependant penser qu’un échange est en préparation.
Les Canadiens, toujours en reconstruction, cherchent à répondre à certains besoins immédiats sans compromettre leur avenir. Puljujarvi, avec sa stature imposante et son contrat modeste, coche plusieurs cases.
Sa grande amitié avec Laine fait parler de lui. Non seulement ils sont compatriotes, mais ils ont grandi ensemble et ont été sélectionnés lors de la même draft. (2ème et 4ème en 2016).
Certains disent qu’ils sont simplement les meilleurs amis.
Du côté de Pittsburgh, Dubas voudra peut-être ajouter un joueur ou des choix au repêchage pour préparer l’ère post-Crosby. Les Penguins ont désespérément besoin de jeunes talents pour reconstituer leur bassin de prospects.
Mais selon certains médias de Pittsburgh, Dubas n’aurait pas complètement jeté l’éponge pour cette saison. Si les Penguins parviennent à enchaîner quelques victoires de suite et à se remettre dans la course, un David Dvorak ou un Joel Armia les intéressera-t-il ?
Kent Hughes devrait conserver une partie du salaire, qu’il s’agisse d’Armia ou de Dvorak. Une chose est sûre : les Penguins manquent de joueurs capables d’exceller dans les deux sens de la glace.
Leur 3e trio est composé de Puljujarvi, Drew O’Connor et Samuel Poulin tandis que leur 4e trio est composé de Matthew Nieto, Noel Acciari et Vasily Ponomarev.
Rien à écrire à sa mère. Si Dubas veut vraiment viser les séries éliminatoires, Dvorak ou Armia pourraient vraiment aider les Penguins.
Pour l’instant, Dubas veut des choix et des jeunes. Mais Puljujarvi ne vaut absolument rien sur le marché des transactions. Hughes pourrait l’obtenir pour un choix tardif au repêchage ou un jeune espoir B qui ne fait pas partie de l’avenir du CH.
Le fait que Dubas et Hughes soient d’anciens agents avant de devenir directeurs généraux ajoute une couche d’intrigue à ces potentielles négociations.
Leur expérience commune dans le monde de la représentation des joueurs pourrait faciliter un dialogue honnête et transparent entre les deux organisations.
Mais soyez prudent. Hughes reste prudent.
Il sait que les attentes à Montréal sont élevées et qu’une transaction précipitée pourrait nuire à la perception de son plan à long terme.
C’est pourquoi il veille à ne cibler que les acteurs capables de contribuer à la fois immédiatement et dans la continuité à la reconstruction.
Puljujarvi est le candidat idéal. Graisse. Fort. Cela ne coûte rien. Tant sur le marché des transactions qu’en termes de salaire.
À l’approche de la période où les rumeurs commencent à se concrétiser, l’intérêt de Dubas pour les matchs du Canadien demeure un point d’interrogation majeur.
Si une transaction devait avoir lieu, elle pourrait être finalisée bien avant la date limite des transactions de mars. Mais selon TSN 690, on pourrait parler d’une transaction avant Noël.
Puljujarvi sera-t-il le prochain à enfiler le maillot du Tricolore ?
Patrik Laine retrouvera-t-il un de ses meilleurs amis pour renforcer son confort dans l’équipe ?
Les jours ou semaines à venir pourraient bien apporter des réponses à ces questions brûlantes.
Une chose est sûre : là où il y a de la fumée, il y a souvent du feu.