Les deux champions du monde en titre sont arrivés en grande forme aux sélections américaines qui se déroulent jusqu’à dimanche prochain dans l’Oregon. Le premier a égalé son record sur la distance, le second a réalisé le meilleur temps de la saison.
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A un mois des Jeux de Paris, la Team USA commence à prendre forme. Pour la discipline reine de l’athlétisme, le 100 mètres, les sélections olympiques ont en toute logique conduit ce week-end à la qualification des deux champions du monde en titre, Noah Lyles et Sha’Carri Richardson.
“Je suis prêt”, souriait Noah Lyles après sa course à Eugene, Oregon. A Paris, le triple champion du monde à Budapest l’été dernier (100, 200, 4×100 m) visera un quadruple inédit en espérant une sélection sur le 4×400 m. Sur 100 m, il s’est imposé en 9″83 (0,4 m/s de vent), égalant son record, devant Kenny Bednarek (9″87, record personnel également), habituel spécialiste du 200 m, et le vice-champion olympique Fred Kerley. (9″88), tous trois qualifiés pour le 100 m aux JO.
Tout de rouge vêtu, après son costume blanc de la série de samedi, Noah Lyles a offert comme à son habitude un show avant, pendant et après la course, maîtrisé, avec un départ en force et une arrivée en puissance. Cet ancien spécialiste du 200 m, déçu par sa médaille de bronze aux Jeux de Tokyo en 2021, est pour l’instant sans faute dans sa quête de l’or olympique qui manque à son palmarès. Showman infatigable, Lyles a encore multiplié les affichages lors du début de ces “trials”, avec une entrée dans l’enceinte du stade en costume dimanche aux côtés du rappeur Snoop Dogg, ou encore une référence à la “pop culture” comme il l’aime en présentant en début de série avec une carte du jeu puissante Yu Gi Oh ! hors de son costume.
Chez les femmes, Sha’Carri Richardson a effacé avec brio samedi le mauvais souvenir de sa suspension de 2021, qui l’avait privée des Jeux olympiques de Tokyo. En 10″71 (0,8 m/s de vent), le meilleur temps mondial de la saison, le flamboyant sprinteur a dominé les sélections américaines. « Le travail paie »a lancé la championne, qui a battu samedi deux partenaires d’entraînement, Melissa Jefferson (10″80) et Twanisha Terry (10″89), qui l’accompagneront sur 100 m à Paris : « Cette course confirme tout notre travail. J’ai hâte de continuer à progresser à partir du résultat d’aujourd’hui et de notre élan.
Avant de signer la Tour Eiffel miniature installée après la ligne d’arrivée, Richardson est montée dans les tribunes, en larmes, pour serrer dans ses bras sa grand-mère, la femme qui l’a élevée à Dallas pour compenser les défauts de sa mère. Richardson a déclaré avoir consommé de la marijuana pour faire face au décès de sa « mère biologique » quelques jours avant les sélections olympiques en 2021. Sa suspension a marqué le début d’une petite descente aux enfers (déclarations douteuses, dérives sur les réseaux sociaux, non-sélection pour les Mondiaux 2022).
Noah Lyles et Sha’Carri Richardson seront de retour en piste jeudi pour tenter de se qualifier au 200 m.
