« J’aurais préféré que cela ne soit pas connu, que sa venue reste entre nous. C’était une visite privée de courtoisie. J’étais même sur le point de dire aux joueurs de ne pas prendre de photos”, a déclaré Adrian Ursea ce jeudi. La veille en fin de journée, l’entraîneur de l’Etoile Carouge a vite compris que la visite de son ami Yaya Touré (41 ans) n’allait pas passer inaperçu, que le passage de l’ancien milieu de terrain notamment de Barcelone (118 matches) et Manchester City (316 matches) le découvrirait rapidement. Et cela ne manquait pas…
Le club des bords de l’Arve lui-même a dû communiquer immédiatement en publiant sur les réseaux sociaux une photo de l’équipe posant avec l’ancien international ivoirien (101 sélections, 19 buts). Une photo prise à l’initiative du capitaine Aurélien Chappuis, avec l’aval du célèbre invité.
“Dès qu’il était là, je n’ai pas pu cacher Yaya Touré aux yeux des joueurs”, avoue l’entraîneur de Fontenette. Il a assisté à notre entraînement et ensuite je suis allé dîner avec lui et quelques autres personnes. Ce mercredi soir, on peut dire que Carouge avait des étoiles plein les yeux.»
Mais comment un invité aussi prestigieux a-t-il pu arriver ainsi dans la maison nouvellement promue ? Cela est dû à l’histoire qui lie les deux techniciens. «Nous nous sommes rencontrés grâce à des amis communs», explique Adrian Ursea. Nous nous côtoyons depuis un moment et nous nous apprécions, à commencer peu de temps après ma visite à Nice. Je l’ai également rencontré à Londres. Nous nous parlions souvent, évoquant même la possibilité de peut-être travailler ensemble un jour. Il est en train de terminer ses diplômes d’entraîneur.
Après une dernière expérience de joueur en Chine (Qingdao Huanghai) en 2019, Yaya Touré est nommé entraîneur adjoint de l’Olimpik Donetsk, en Ukraine, en février 2021. Après un passage à Tottenham (au sein de l’équipe) et en Belgique (Standard de Liège), il était récemment l’adjoint de Roberto Mancini sur le banc saoudien.
La présence de Yaya Touré (41 ans) sur la pelouse des Bords de l’Arve aurait dû rappeler un souvenir plus ancien à l’actuel entraîneur du Stellien. « Alors que j’étais encore joueur à Carouge, Luc Perret (ndlr : l’ancien président) avait appelé un jour Phil Collins dans les vestiaires. C’était un de ses grands amis… Vous imaginez la surprise. Sauf qu’à cette époque, les réseaux sociaux n’existaient pas.
Après la trêve internationale et les émotions suscitées par un entraînement pas comme les autres, l’Etoile Carouge reviendra à la réalité du championnat ce vendredi soir, avec la réception de Bellinzona (coup d’envoi 20h15). “Le club tessinois reste un gros morceau”, assure Ursea. Pour moi, c’est l’une des trois meilleures équipes de Challenge League. Pour nous, l’objectif est de continuer à apprendre tout en restant fidèles à nos idées.
