Laveuse gratuite | Shane Wright : imaginez le tollé à Montréal…

La situation aurait provoqué un tollé terrible dans la ville A. Elle n’a pas fait la une, ou presque, de la une des journaux dans la ville B.

La ville A possède un club de hockey de la Ligue nationale depuis 116 ans et possède 24 coupes Stanley. En 2022, elle est repêchée au premier rang du classement général pour la troisième fois de son histoire. Il y a eu Guy Lafleur en 1971, monument aux côtés de Maurice Richard et Jean Béliveau, puis Doug Wickenheiser en 1980, une grande déception.

La ville B a eu son club il y a à peine trois ans. Elle détient le quatrième choix. Et le favori populaire atterrit comme par magie dans son jardin. On a l’agréable sensation d’avoir repêché le premier.

Shane Wright a été rayé de l’alignement du Seattle Kraken pour le deuxième match consécutif mercredi soir. Pour ajouter l’insulte à la blessure du jeune homme, Seattle a battu Nashville 3-0.

Après 18 matchs, Wright, 20 ans, a récolté 2 points, 1 but et 1 passe décisive. Il n’a joué que 8 :34 lors de sa dernière rencontre avec le Kraken et affiche une moyenne de 12 :25 d’utilisation par match. Il n’est pas forcément mauvais, mais il ne génère pas grand-chose offensivement.

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PHOTO MARK STOCKWELL, PRESSE ASSOCIÉE

Shane Wright

Inversons maintenant la situation. Kent Hughes, directeur général de l’équipe A, sème l’hystérie au Centre Bell le 6 juillet 2022 en repêchant Shane Wright, le favori des experts et des partisans, le très attendu premier centre, un attaquant au statut de joueur exceptionnel dans les rangs juniors , probablement déjà meilleur que Nick Suzuki à 18 ans, le Canadien Patrice Bergeron.

Les Devils du New Jersey repêchent un défenseur, Simon Nemec, comme prévu, et les Coyotes de l’Arizona choisissent également un centre, Logan Cooley. Le Kraken retombe au quatrième rang devant l’ailier slovaque de 6 pieds 3 pouces et 225 livres Juraj Slafkovsky, dont très peu ont entendu parler à Montréal. Nous ne le défendons évidemment pas ici.

Jeudi 21 novembre 2024. Shane Wright vient d’être rayé de l’alignement pour un deuxième match de suite par Martin St-Louis. Il totalise 2 points en 18 matchs, après avoir passé la saison dans la Ligue américaine l’an dernier. Il ne provoque rien en attaque et manque d’explosivité.

Le deuxième choix, Simon Nemec, est dans la Ligue américaine, mais à Montréal on préfère toujours comparer ses mauvais choix avec les meilleurs des autres clubs. Cooley compte 12 points en 18 matchs en Arizona, après une saison de 44 points l’an dernier. Mais aussi et surtout, Slafkovsky a amassé 11 points en 16 matchs sur la première ligne du Kraken. Il a réussi 50 points l’an dernier alors que Wright était coincé dans la Ligue américaine.

Ah ! Nous attendons un ailier puissant depuis si longtemps à Montréal. Nous avons commis la même erreur qu’en 2018, en recrutant un centre au lieu d’un ailier puissant. Imaginez le Canadien avec Slafkovsky et Brady Tkachuk…

Wright n’était pas disponible pour les journalistes cette semaine. Nous voulons le protéger, à juste titre, des questions délicates, y compris celles des joueurs les plus âgés, qui ramèneraient sans doute Wickenheiser dans l’équation.

Pour comble d’insulte, le Kraken a aussi drafté en fin de deuxième tour un candidat au Trophée Calder décerné au rookie par excellence, le défenseur Lane Hutson, 11 points en 19 matchs, employé 23 minutes par match. L’équipe A détenait également quatre choix de deuxième ronde et a choisi Jagger Firkus, Jani Nyman, Niklas Kokko et David Goyette devant Hutson.

Evidemment, presque tous ce beau monde ont encore 20 ans. Si on prônait la patience avec Jesperi Kotkaniemi à cet âge, il faut aussi le faire avec Wright. Même si Kotkaniemi, malgré tous ses défauts, devançait nettement Wright au même âge, avec 62 points à ses 171 premiers matchs.

Il n’est donc pas question de condamner Wright à un si jeune âge, puisque quatre des dix premiers joueurs choisis lors de la draft 2022 évoluent actuellement dans la Ligue américaine.

Mais on peut aussi se réjouir du début de carrière favorable des espoirs de cette équipe A, si l’on s’empresse de condamner leurs mauvais choix.

Citation du jour

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PHOTO MATT SLOCUM, PRESSE ASSOCIÉE

Brad Marchand

C’est une journée très décevante et frustrante. Cela reflète notre jeu. Et c’était évitable. C’est la partie la plus difficile. Si nous avions fait notre travail, il dirigerait toujours l’équipe. Nous nous sentons très mal. C’est un très bon entraîneur et une bonne personne.

Le capitaine des Bruins, Brad Marchand, sur le renvoi de Jim Montgomery

À quelques virgules près, telle est la déclaration de chaque athlète, depuis la nuit des temps, après le licenciement de son entraîneur…

 
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