La tournée d’adieu Antistar

(Sorel-Tracy) Le contraste était amusant. Marc-André Fleury s’entretient avec les médias venus le rencontrer dans le cadre de son tournoi de golf annuel. La discussion tourne autour de sa prochaine tournée d’adieu et de ce que nous pensions être ses adieux au Centre Bell en octobre dernier.


Publié hier à 19h04

“C’est bon, je n’ai plus besoin d’attention !” », dit-il, avec sa timidité habituelle.

Tranquillement derrière lui, les supporters arrivaient un à un, en attendant de rencontrer le plus illustre Sorelois. Cartes, bâtons, maillots des Golden Knights, des Wild et des Blackhawks, et même des paires de baskets. Son autographe était demandé sur presque tous les biens matériels.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Marc-André Fleury signe des autographes devant le club de golf Les Dunes.

Le gars qui n’avait pas besoin d’attention n’avait que ça, de l’attention.

« C’est quand même bizarre qu’ils me voient comme ça. Je n’essaie pas d’être une idole, a expliqué le gardien de 39 ans. Je joue depuis longtemps. Mon père m’a toujours dit de m’amuser et de travailler dur. Si je peux partager cela avec les jeunes, c’est simple, mais en même temps, cela peut les aider dans beaucoup de choses. »

Dernier tour

Fleury ferait mieux de s’y habituer, car les projecteurs seront souvent braqués sur lui au cours des 12 prochains mois. Le 17 avril, il signe un contrat d’un an avec le Wild. Et cette fois, c’était dit clairement : ce sera sa dernière saison. Et pas un dernier comme les derniers Au revoir par Dominique Michel. Une vraie dernière.

L’an dernier, il n’a jamais clairement annoncé ses intentions, mais sa visite à Montréal le 17 octobre dernier ressemblait à la fin d’un chapitre, dans un gain de 5-2.

Lire l’article « Marc-André Fleury : « Ce fut une magnifique soirée » »

« Au début de la saison, j’étais presque sûr que c’était ma dernière. Mais je ne sais pas, ça a un peu changé au cours de l’année, je me suis amusé, s’est-il rappelé. Je ne m’attends pas à quelque chose comme ça à chaque fois que je reviens à Montréal. C’est bon, je n’ai plus besoin d’attention ! Mais c’était vraiment sympa de la part des fans, de votre gang médiatique. C’est une très belle expérience. »

Il a certes fait des adieux réussis au Centre Bell, mais on devine qu’il voudra boucler la boucle différemment à Pittsburgh et à Vegas, où il a joué 13 et 4 saisons. Lors du passage du Wild à Pittsburgh, il a dû se contenter du rôle d’auxiliaire. Et lors de sa dernière visite à Vegas, le 12 avril, le Wild avait été éliminé de la course aux séries éliminatoires trois jours plus tôt. Les Golden Knights ont gagné 7-2.

Fleury aura donc une autre occasion de lui dire au revoir, cette fois sans aucune ambiguïté. Ce qui vient cependant, vous l’aurez deviné, avec l’attention tant vilipendée.

“J’ai pensé à ne pas le dire à cause de ça!” plaisanta Fleury. L’année dernière, on m’a demandé : « Est-ce votre dernière ? Je ne pouvais donc pas m’en sortir ! »

Je réponds aux questions, c’est exact. Mais je n’ai pas besoin de plus de temps d’antenne. Je vais bien comme ça.

Marc-André Fleury

Ses réponses cadrent parfaitement avec la description que lui donne son concitoyen François Beauchemin, autre tête d’affiche de la Classique de golf Beauchemin-Fleury-Beauvillier-Aubé-Kubel.

“Il est très terre-à-terre”, a décrit l’ancien défenseur. Personne n’est plus important qu’un autre avec lui. C’est amusant à voir. »

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

François Beauchemin

Les deuxe rang en vue ?

Pour cette dernière année, Fleury s’est fixé des objectifs très simples. ” Les séries. En séries éliminatoires, vous avez la chance de jouer pour la Coupe. C’est le moment le plus intense. Sur le plan personnel, il s’agit de prendre du plaisir, de s’amuser et d’essayer de gagner des matchs. »

Fleury pourra aussi gagner quelques rangs ici et là dans les différents classements où il fait bonne figure. Il ne bougera évidemment pas de ses 2e classement pour les victoires (561), car il lui faudrait essentiellement jouer jusqu’à 127 pour surpasser Martin Brodeur et ses 691 triomphes.

Mais il pourrait monter à 2e classement des matchs joués. Il en compte 995, derrière Patrick Roy (1003), Roberto Luongo (1014) et Brodeur (1266).

« Martin a mis la barre haute ! Ce serait intéressant d’en finir 2e pour les matchs joués. Mais ce n’est pas quelque chose que je souhaite absolument réaliser. Je veux juste gagner autant de matchs que possible. »

Son nombre de matchs joués dépendra de ce que décidera son PDG, Bill Guerin. Filip Gustavsson, l’adjoint de Fleury, vient de vivre une saison difficile. Toutefois, le Wild devra tout de même consacrer près de 15 millions de dollars en 2024-2025 au rachat des contrats de Ryan Suter et Zach Parisé. Dans un tel contexte, le salaire de Gustavsson de 3,75 millions fait mal. Si le jeune Jesper Wallstedt le remplace, le Wild gagnera en souplesse. Et Fleury jouera bien plus que derrière un gardien établi.

Ce sera aussi, forcément, davantage d’occasions de jouer une dernière fois dans les différents amphithéâtres du circuit.

« Cela ne changera rien, ce sera la même routine. Je ne veux pas distraire l’équipe ni essayer d’en faire trop. L’important c’est de gagner des matchs. »

Une année mouvementée pour Beauvillier

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Antoine Beauvillier

1euh Juillet approche, les déménagements aussi. Si cela ne répond pas au 937-0707, pensez à Anthony Beauvillier, qui doit être bien versé en la matière. L’attaquant a porté les couleurs de trois équipes la saison dernière : les Canucks, les Blackhawks et les Predators. Une année qui a été « assez difficile mentalement, plus que physiquement », a-t-il concédé lors d’une mêlée de presse au club de golf Les Dunes, à Sorel. Beauvillier a dû se contenter de 5 buts et 12 passes décisives pour 17 points en 60 matchs. « Avec la saison que j’ai eue, ça va être difficile de faire une longue série. Ce sera à moi de faire mes preuves”, a-t-il ajouté. Un retour à Nashville n’est pas hors de question pour l’ancien choix n°1euh tournée des Islanders, mais il reconnaît que «les équipes sont dépassées en ce moment», à une semaine du repêchage.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Eduardo Camavinga, le petit con d’une légende du Real Madrid
NEXT Nueil-les-Aubiers. Et deux pour le talentueux Enzo Hug