Marc-André Fleury se prépare pour sa tournée d’adieu dans la LNH

Marc-André Fleury ne veut pas que les projecteurs soient braqués sur lui. Timide de nature, il va devoir s’y habituer, car la saison prochaine sera sa véritable tournée d’adieu.

À l’automne 2023, le Québécois croyait que c’était sa dernière campagne avant de devenir joueur de la ligue des garages.

« On dirait que les choses ont un peu changé au cours de l’année, j’avais encore amusant», a-t-il expliqué vendredi, avant de participer au 15e Classique de golf Beauchemin-Fleury-Beauvillier-Aubé-Kubel, à Sorel-Tracy.

Pour éviter d’être une distraction pour son équipe ou pour lui-même, le gardien du Wild a envisagé de ne pas confirmer publiquement que 2024-2025 sonnerait le glas de sa carrière.

« L’année dernière, on me demandait sans cesse si c’était la fin, alors je n’arrivais pas à y faire face. Mais je n’ai pas besoin de plus de temps d’antenne», a assuré Fleury.

À 39 ans, il se souvient de son repêchage de 2003 comme si c’était hier, lorsque les Penguins de Pittsburgh l’avaient désigné comme premier choix au total.

« J’espérais jouer un match en Ligue nationale, c’était mon rêve. Je n’aurais jamais pensé jouer pendant 21 ans. […] J’ai eu la chance de pouvoir faire ce métier aussi longtemps et de jouer avec les meilleurs du monde. Je veux en profiter jusqu’au bout”, a-t-il ajouté avec toute la sincérité qui lui est propre.

Marc-André Fleury a participé vendredi à la 15e Classique de golf Beauchemin-Fleury-Beauvillier-Aubé-Kubel, à Sorel-Tracy.

Photo Agence QMI, Joël LEMAY

Une ovation saisissante

Lors de son dernier passage à Montréal, en octobre, les partisans du Centre Bell lui ont réservé une chaleureuse ovation, le touchant droit au cœur.

“Je ne m’attends pas à quelque chose comme ça à chaque fois [qu’il visitera une ville pour la dernière fois]. Je n’ai pas besoin de beaucoup d’attention, même si c’était vraiment sympa de la part des partisans», a souligné Fleury, ne sachant pas ce qu’il fera lorsqu’il prendra sa retraite.

« J’y pensais depuis un moment, je suis vieux depuis longtemps… en championnat ! C’est difficile de trouver quelque chose qui m’excitera autant.

Marc-André Fleury a été choisi comme première étoile du match, le 17 octobre 2023, au Centre Bell, lors d’une victoire contre le Canadien.

Photo Martin Chevalier

Pas une grosse affaire»

Plaisir et passion sont ce qui motive « Flower », qui a choisi de rester un an de plus au Minnesota pour éviter un nouveau déménagement à sa famille.

Les disques ne sont pas ce qu’il aime le plus. Bien qu’il soit fier d’avoir dépassé Patrick Roy (551 victoires) au deuxième rang des gardiens les plus titrés de l’histoire du circuit Bettman avec 561 réussites (Martin Brodeur domine avec 691), le Sorelois rappelle qu’il souhaite simplement gagner, aider ton équipe et participer aux séries éliminatoires pour avoir une chance de remporter à nouveau la Coupe Stanley.

S’il pouvait devenir le deuxième gardien avec le plus de matchs joués en saison régulière, ce serait « intéressant », mais ce ne serait pas « un grosse affaire [la grosse affaire]».

Fleury occupe le quatrième rang avec 1 025 matchs à son actif, derrière Roy (1 029), Roberto Luongo (1 044) et Brodeur (1 266).

« Martin a placé la barre haute. Tu devrais jouer jusqu’à 52 ans [pour le surpasser]! » dit le célèbre joueur de trucs.


Marc-André Fleury a pris le temps de dédicacer les maillots des Golden Knights de Vegas, des Blackhawks de Chicago et du Wild du Minnesota, vendredi à Sorel-Tracy.

Photo Agence QMI, Joël LEMAY

Une rareté

Même après deux décennies dans la LNH, Fleury ne se rend toujours pas compte qu’il est l’idole de plusieurs jeunes, comme Roy et Brodeur l’étaient pour lui. Même son acolyte Anthony Beauvillier l’adorait déjà enfant.

« Il laissera en héritage sa façon de concourir, ses arrêts spectaculaires. C’est vraiment un exemple pour les jeunes. Avoir de la passion à son âge et vouloir s’améliorer chaque jour, c’est impressionnant», a déclaré l’attaquant de 27 ans, heureux d’avoir défait Fleury, notamment une fois en tirs de barrage.

“Je l’ai ensuite arrêté dans un barrage !” répondit l’homme masqué, détail que Beauvillier n’a pas précisé.

Pour François Beauchemin, les athlètes modestes et humbles du calibre de Fleury sont rares.

« C’est du bonheur, le sourire aux lèvres, toujours du plaisir d’aller à l’arène. C’est amusant de le voir jouer à nouveau. Souvent l’hiver, j’étais devant la télé pour regarder ses exploits», a raconté l’ancien défenseur après avoir vu Fleury prendre le temps de signer de nombreux autographes.

 
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