Des conditions météorologiques défavorables causées la survenance du plus grand incendie de l’année pour le moment du côté de la Californie. Un possible avant de goûter d’une saison potentiellement incendie dévastateur selon les experts régionaux.
La Californie lutte pour contenir les incendies depuis le week-end dernier
Depuis le 15 juin, la région rurale de Gorman en Californie est en proie à un incendie particulièrement virulent, le plus important de l’année dans la région pour le moment. Situé à environ 100 km au nord-ouest de Los Angeles, cet incendie est la plupart du temps hors de contrôle depuis près d’une semaine.
Les flammes avaient en effet dévasté plus de 6 500 Ha de forêts en milieu de semaine et la majorité des incendies sont restés incontrôlables, étant par exemple limités à 47% ce jeudi 20 juin 2024 malgré les efforts de plus de 1100 pompiers. Même si le secteur est heureusement peu organisé, cet incendie majeur a tout de même entraîné l’évacuation de plusieurs centaines de personnes selon les autorités.
Outre son ampleur, cet incendie se propage très rapidement dans la région, attisée par des vents puissants. De plus, une quinzaine d’autres feux plus petits a également éclaté le week-end dernier dans l’État de Californie, obligeant les services d’urgence à agir rapidement dans de nombreux secteurs.
Si ces incendies ont pour l’instant évité les zones très urbanisées, les autorités de la région font preuve pessimiste pour les mois à venir. En effet, le « Post Fire » ne pouvait être qu’un avant-goût deune saison 2024 particulièrement active et potentiellement dévastateur pour la Californie.
Conditions favorables pour une saison de feux importante
Les deux derniers hivers n’auraient pas pu être plus mouillé sur la région avec l’apparition de perturbations successives provoquant parfois des inondations catastrophiques. Même si cela aurait pu paraître une bonne nouvelle, les autorités craignent que ces hivers pluvieux favoriser la survenue d’incendies virulents dans les mois à venir.
En fait, l’humidité a causé croissance de la végétation plus importante que les années précédentes sur la région. En se desséchant à l’approche de l’été et avec le retour de la chaleur, cette végétation offre plus de biomasse à brûler lors d’incendies potentiels, ce qui peut rapidement les rendre incontrôlables.
Les dernières semaines ont également été particulièrement chaudes et sèches en Californie. Début juin déjà, des records de températures saisonnières avaient été atteints dans cette partie du pays avec par exemple jusqu’à 44°C à Las Vegas, au Nevada ou 50°C dans la Vallée de la Mortde nouveaux niveaux pour la fin du printemps.
“D’ici juillet, nous risquons d’avoir une saison des incendies très active, surtout à basse altitude”, a prévenu lundi le climatologue Daniel Swain de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA).
Ces conditions ont favorisé séchage rapide de la végétation s’étant développé au cours du dernier hiver très humide, ce qui fait craindre le déclenchement d’incendies dévastateurs similaires au Post Fire dans les semaines à venir, surtout si une chaleur intense revient comme c’est le cas actuellement sur le nord et le nord-est des États-Unis. Après plusieurs années nettement plus calmes en matière d’incendies, la saison 2024, s’étendant généralement de juillet à novembre, pourrait donc bien être particulièrement actif du côté californien.
