François Gabart et ses équipiers sont prêts à courir après le record détenu par Francis Joyon sur Idec Sport en
Emmené par François Gabart, l’équipage du maxi-trimaran SVR-Lazartigue a annoncé lundi être enfin prêt à mettre le cap sur le trophée Jules-Verne, le tour du monde en équipage sans escale record. “A partir de ce lundi, le SVR-Lazartigue se met officiellement en stand-by (…) L’équipage attend des conditions météo optimales pour repartir”a annoncé l’équipe du navigateur charentais dans un communiqué transmis à l’AFP.
SVR-Lazartigue espère battre le record détenu depuis 2017 par Francis Joyon sur Idec Sport de 40 jours, 23 heures et 30 minutes. Pour ce faire, Gabart a amené avec lui cinq marins expérimentés : Tom Laperche, Amélie Grassi, Pascal Bidégorry, Antoine Gautier et Emilien Lavigne.
« L’esprit du Jules-Verne est de faire le plus beau tour du monde possible, de faire une belle navigation autour de la planète, forcément avec rapidité puisque c’est un record »explique Gabart dans le communiqué de son équipe.
Dans un entretien à l’AFP fin août, il pensait que le bilan de Joyon pourrait s’effondrer. « très largement » compte tenu des améliorations techniques apparues depuis 2017, à partir de “feuilles” qui permettent aux voiliers de s’élever au-dessus de la surface de l’océan et de réduire la résistance à l’eau.
Mais, se souvient-il, “Dans tous les sports, il y a une part de risque, qui est à la fois quelque chose de cruel, mais qui fait aussi partie de sa beauté.”
Gabart lui-même, cette fois en solitaire, a réalisé son premier tour du monde à bord d’un maxi-trimaran en 2017 en 42 jours, 16 heures 40 minutes et 35 secondes, établissant ainsi un nouveau record en solitaire.
Le SVR-Lazartigue est le deuxième maxi-trimaran à s’engager cette année dans le Trophée Jules Verne après le Sodebo Ultim 3, barré par le navigateur Thomas Coville, qui devait s’élancer pour son dixième tour du monde.
Le Maxi Edmond de Rothschild avait également prévu de tenter sa chance, mais l’équipage de Charles Caudrelier a finalement abandonné après un démâtage au retour d’une régate en octobre.
La période d’attente des équipages dure généralement jusqu’à la mi-février, après quoi il est plus difficile de repartir en raison de la fin de l’été et des systèmes dépressionnaires dans le Grand Sud.
En cas de départ, le SVR-Lazartigue et le Sodebo Ultim 3 pourraient croiser la route des IMOCA du Vendée Globe, partis des Sables-d’Olonne le 10 novembre et frôlant la stase redoutée lundi.
Imaginé dans les années 1980, le Trophée Jules-Verne était censé récompenser le marin qui, à l’imitation du héros Phileas Fogg, aurait fait le tour du monde en moins de 80 jours. Bruno Peyron l’a fait en 1993 en 79 jours.