Vous avez débuté votre deuxième saison à Brest, après avoir été retenu par Besançon. D’un échec, vous avez fini par bénéficier d’une belle promotion…
Mais il n’y a aucun sentiment de vengeance. Franchement, en tant que sportif de haut niveau, vous savez très bien qu’on ne peut pas être sûr de rester dans tous les clubs. Cela se passait très bien à Besançon, mais le coach et le staff ont fait leur choix et je n’étais plus là. Alors oui, ce fut une énorme déception. Mais finalement Brest est venu me chercher, ce que je n’imaginais pas du tout, pas même une seconde. Pour moi, c’était vraiment « quelque chose de fou ».
Vous êtes arrivé ici sans certitudes et on a le sentiment qu’à Brest vous avez clairement fait un pas en avant.
Quand je suis arrivé, mon seul objectif était de prendre tout ce que je pouvais, notamment en termes de temps de jeu. Au départ, le simple fait d’être sélectionné était déjà un exploit. Parce que l’année dernière, nous étions plus de 20 professionnels alors que nous ne pouvons en mettre que 14 sur la feuille de match. Pareil en Ligue des champions, que je n’avais jamais jouée. Petit à petit j’ai compris que ça marchait bien, qu’il fallait continuer sans forcément se mettre trop de pression. Et je pense que ça a marché aussi, en me disant que je n’avais rien à perdre. Je peux simplement progresser, acquérir de l’expérience, m’amuser, apprendre de toutes les filles. Au final ça a marché, j’ai l’impression d’avoir atteint un objectif. Mais parfois j’ai encore du mal à réaliser ce qui m’arrive.
En plus d’avoir déjà rencontré Raphaëlle Tervel et Sandrine Mairot à Besançon, pour avoir un profil à la hauteur de leurs attentes, vous profitez également de l’absence de Méline Nocandy pour avoir plus de temps pour jouer.
Oui, si on part du début, rien d’autre que le club, les infrastructures, les moyens mis en place, tout est fait pour être dans les meilleures conditions. Ensuite, Raphaëlle et Sandrine, j’étais évidemment contente de les voir arriver, elles m’avaient rencontré très jeune quand j’avais 17 ans. Ils sont vraiment là pour nous aider tous à progresser. Il y a une ambiance très positive et on nous laisse une vraie liberté pour tenter des choses. Tout le monde travaille dans un environnement super positif, heureux et très sain. Nous pouvons rire pendant que nous travaillons.
Voir Clarisse Mairot trouver une place en équipe de France vous éclaire-t-il ?
Je suis déjà super contente pour elle. Elle est aussi plus jeune que moi et parvient à confirmer ce qui a déjà été montré à Besançon. Ici, elle a évidemment même grimpé en niveau, elle est l’une des meilleures buteuses de la Ligue des Champions… Pour ma part, je sais bien que pour intégrer l’équipe de France, il faut performer en club. Alors je continue de travailler et si cela doit arriver, cela arrivera. Et si cela n’arrive pas, cela arrivera.
Vous vous sentez très calme. Votre contrat est sur le point d’expirer : avez-vous entamé des négociations avec BBH pour une prolongation ?
Pas encore. Mais comme je l’ai dit au début, j’essaie de faire de mon mieux sur le terrain. J’aimerais vraiment rester, j’adore ce club et j’aime beaucoup cette région et ses paysages magnifiques. Mais ensuite la décision appartient au club, à l’entraîneur.
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