Par
Aurélien Burban
Publié le
17 novembre 2024 à 6h30
Voir mon actualité
Segui il Pontivy Journal
Un parcours du combattant ! Bébert et cinq amis du Stade Pontivyen ont eu un parcours difficile pour arriver au où es-tu allé au Sparta Prague ? en République tchèque.
Au final, ils ont vu le Stade Brestois briller une nouvelle fois en Ligue des Champions. Chemin faisant, ils ont profité de la belle architecture de la capitale et de ses folles soirées.
Un vol pour Prague trouvé le matin même
Dans la nuit du 5 au 6 novembre 2024, les vols au départ de l’aéroport de Nantes-Atlantique ont été annulés en raison d’une grève des pompiers. Pas de bol pour le groupe d’amis qui restent éveillés toute la nuit pour suivre l’actualité. “A 23h30, nous avons découvert que notre vol avait été définitivement annulé”, raconte-t-il. Bertrand Le Mentec. L’un d’eux prend sa retraite, et décide d’aller travailler le lendemain : Frédéric Le Galliard, le plus grand supporter du groupe du Stade Brestois.
Mercredi matin, ils n’étaient plus que six à se demander s’il existait une autre solution. Mais comme l’indique Bertrand Le Mentec : « Aurélien (Labbé) va nous en trouver un ! J’ai la foi ! »
Son instinct est bon puisque l’entraîneur adjoint du Stade Pontivyen regarde lui-même son téléphone en prenant un café à 9 heures du matin. Il trouve un autre vol, mais doit se rendre à l’aéroport d’Orly pour le récupérer.
Il contacte alors ses amis : Bébert, Aurélien Robic, Christophe Toriellec, Jean-Charles Guillemot et Loïc Le Belleguic. Spontanément, tout le monde répond : « Allez, c’est parti ! »
Bus, train, avion pour rejoindre Prague
Une heure et demie plus tard, ils montent tous dans le bus à la gare routière de Pontivy, direction Rennes pour prendre un train pour Paris. « Nous étions trop nerveux, mais surtout excités, pour nous reposer », souligne Bertrand.
Arrivés à la gare Montparnasse à 15 heures, les habitants de Pontivy ont dû attendre trois heures et demie avant d’embarquer à Orly pour Prague. Qu’à cela ne tienne, autant boire une bière au pied de la Tour Montparnasse, en rêvant déjà d’entendre la célèbre musique de la Ligue des Champions dans le stade.
Un taxi à 160 km/h
Un rêve qui ne se réalise pas… Arrivés à l’aéroport en taxi, le vol de ces fans est retardé d’une vingtaine de minutes. Mais cela dure moins que prévu : une heure et 40 minutes plus tard, ils atterrissent à Prague.
Et là, comme le précise Bertrand : « On n’aurait jamais dû dire au chauffeur Uber qu’on allait au match. » Parce que la célèbre scène du film Taxi, avec la célèbre Peugeot 406 blanche de Daniel (personnage interprété par Samy Naceri) filant à plus de 100 km/h dans les rues de Marseille, a vécu le groupe d’amis à Prague.
Le conducteur a roulé à une vitesse de 160 km/h sur environ 20 kilomètres depuis l’aéroport jusqu’au stade.
Une peur en entraîne alors une autre. Les six amis sont déposés juste devant le Arène Generaliavec leurs bagages. L’entrée dans le stade devient alors compliquée. «C’était difficile de se faire comprendre. Finalement, le responsable de la sécurité a fermé nos affaires jusqu’à ce que nous puissions assister au match », explique Bébert.
Pontivyen chez les ultras brestois
C’est donc en début de seconde période que le groupe breton débarque dans la chaleureuse ambiance européenne. Et il se situe… sur le parking de Brest.
Il y avait une ambiance de folie. Dommage que nous n’ayons pas eu le temps d’enlever nos maillots de bain. Il y avait du chant pendant la réunion. Les ultras nous ont pris pour des Brestois.
Bertrand a également aperçu parmi les 1 000 spectateurs bretons un certain Valentin Madouas, vice-champion olympique de cyclisme sur route.
C’est dans le coin sud-est de l’Epet Arena que les six Pontivyen vivent une nouvelle belle histoire de l’épopée Stade Brestois (victoire 2-1).
Brest est solide en Ligue des Champions. Devant, on avait l’impression que le Sparte n’en voulait pas. Mais ses supporters n’ont pas hué les joueurs.
A l’issue de la rencontre, les six amis ont félicité les joueurs du SB 29 venus leur rendre visite, ainsi que le co-président du club Gérard Lesaint. A minuit, à la sortie du stade, Bébert salue l’ancien joueur professionnel Clément Grenier, désormais consultant pour Canal+.
Les joueurs du stade, heureux d’avoir assisté à une nouvelle page de l’histoire du football breton, ont récupéré leurs sacs et ont marché deux kilomètres pour rejoindre leur logement Airbnb. Mais avant de se reposer, les six supporters de football boivent un (ou plusieurs) shots au pied de l’immeuble où ils habitent lors de leur séjour à Prague. Histoire de faire un bilan de leur folle première journée européenne.
Entre visites et soirées tchèques
Jeudi et vendredi, le groupe, remis de ses émotions, se rend dans la capitale tchèque. « Nous avons regardé en amont pour voir ce qu’il y avait à observer », explique Bertrand.
Château de Prague, cathédrales, horloge astronomique, maison dansante : « Nous serons émerveillés par cette ville avec sa belle architecture. » Aurélien Robic pose également devant le Muro sur John Lennonoù il retrouve un autocollant du Stade Brestois. Bébert préfère prendre une photo avec une policière tchèque.
A Prague, le soleil se couche tôt, vers 16h30. Les lumières de la ville éblouissent cette joyeuse bande de fêtards qui dégustent les spécialités locales au restaurant, midi et soir. Mais il participe aussi aux soirées tchèques, fréquentant différents bars aux concepts différents. « L’un a été construit en longueur, comme le Bob Pub à Pontivy, mais 30 fois plus grand », décrit Bertrand qui va de découverte en découverte.
Les gays assistent à un concert tous les soirs. « Nous étions tous seuls dans une pièce. Puis ça s’est rempli et un groupe est venu jouer. Nous étions au premier rang. C’était fantastique ! » C’est à ce moment-là que les Pontivyen rencontrent les internationaux anglais de… cricket !
Nous avons célébré avec eux. Ils m’ont fait jouer au cricket virtuel. Je ne sais pas comment j’ai fait, mais j’ai fait un bon coup et tout le monde m’a sauté dessus.
C’est la tête pleine de souvenirs que lui et ses amis ont quitté Prague le samedi 9 novembre 2024, prenant un taxi à 8h et repartant pour Nantes à 9h50.
Arrivé à Pontivy à 15h30, Bertrand s’assoit sur le canapé et se déclare : « J’aurais aimé passer une journée de plus à Prague. »
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.