Cinq jours de pause pour le Boulazac Basket Dordogne. Grâce à la trêve internationale, le BBD va souffler un peu. « Reprise jeudi ou dimanche », annonce l’entraîneur Alexandre Ménard. Le dimanche sera réservé aux plus grands.
Cette petite semaine loin du basket est méritée : après sa victoire à Aix-Maurienne vendredi 15 novembre, Boulazac est quatrième, au contact des autres grosses pointures, Orléans, Blois et Roanne. « C’est positif, nous sommes dans la voiture de tête, confirme Thomas Ville. Le latéral vient de prolonger son bail avec le BBD jusqu’à la fin de la saison, et a déjà intériorisé le leitmotiv ménardien : « On ne perd jamais deux fois de suite. »
Et surtout, « quand on perd, note votre coach, on ne perd jamais de plus de trois points ». Pour Antibes (69-72) et Roanne (89-88), les calculs sont corrects. Pas pour Caen (87-83), mais pas de beaucoup. Caen, seul os de l’ensemble des gorges du Boulazacois. « On va s’en mordre les doigts pendant un petit moment, murmure Ville.
Au revoir performant
La victoire à Aix-Maurienne reflète parfaitement ce premier bloc de matches. «Parfois, on se bat contre soi-même, alors que se battre contre les autres suffit», sourit Ménard. Le BBD a trop souvent redonné espoir aux Savoyards. « Nous sommes allés sur des montagnes russes, avec des hauts et des bas. Si nous ne faisons pas attention, nous sommes punis. »
Comme lors de ce troisième quart-temps, où Boulazac a pris plus de 10 points d’avance, avant de terminer la période à -1. Pour redresser la situation, chaque élément a réagi. Ville a aligné les paniers gagnants, soutenu par Angelo Warner, Marcos Suka-Umu… face à une défense maurienne recroquevillée dans sa raquette, à la Rochelaise, il a fallu prendre et renvoyer les tirs.
Deux choses que le BBD 2023-2024 n’a pas forcément fait, notamment en play-offs. « On a fait 14/29 à trois points, c’était l’idée du recrutement, analyse Ménard.
Dans la raquette, aux côtés de l’apport monstrueux d’Ousman Krubally, Babacar Mbye a encore livré une solide prestation, pour son retour de blessure. « On voit son potentiel, nous sommes toujours derrière lui. Il travaille bien, avec une métamorphose mentale. Je suis le premier à être dur avec lui. »
Mbye a été précieux au rebond, ce qui a été l’un des points clés pour contenir la Maurienne. « Il fallait aussi arrêter de perdre des ballons. Nous avons les défauts de nos qualités, nous sommes joueurs. » Cet atelier sera certainement au programme pour la reprise. Car « nous aimerions être dans le top 4 à l’issue des matches aller. » Ou le 11 janvier et la réception à Blois ; une place dans le top 4 et le BBD reviendrait à la Leaders Cup Pro B.
La journée en bref
Chef. Orléans a pris les commandes du championnat, en attendant le match de Blois à Chartres, samedi 16 novembre (20 heures). Le groupe de Lamine Kebe a signé un sixième succès consécutif, sans trembler, sur le parquet Pau/Lacq/Orthez (68-78). Pour la neuvième fois cette saison, Orléans a dépassé les 90 d’évaluation collective.
Le mou. Ça va moins bien à Antibes. Pulvérisés sur le parquet de Vichy (93-64), les partenaires de Bathiste Tchouaffé se sont inclinés deux fois de suite, après avoir déjà été largement dominés par Poitiers, à domicile (59-77). La trêve fera peut-être du bien aux Azuréens, qui restent néanmoins dans le peloton de tête.
Le joueur. Dylan Affo Mama, formé à Boulazac, s’éclate à Roanne. Lors de la victoire contre Hyères/Toulon (90-73), l’ailier a marqué 24 points à 9/12, pris sept rebonds et signé deux interceptions pour une évaluation de 29. Affo Mama a clairement fait ses preuves en deuxième division française, depuis quitter la Dordogne. À Tours (2021-2022), il affiche une évaluation de 14,1 ; 11,3 à Pau la saison dernière ; et donc 11 à Roanne depuis le début de la saison.