récit de l’incroyable journée au coeur des Lions de Mauléon, finalistes malheureux de la Fédérale 1

Samedi, premiers frissons

13 heures. Comme pour tout déplacement lointain, le bus part la veille, en début d’après-midi. Et dès le premier rond-point, la magie opère. Le talonneur Bertrand Perez a vu ce qui se passait en passant pour arriver au stade. Il veillera à ne pas gâcher la surprise. Plus d’une centaine de supporters célèbrent le départ du bus pour Agde. Frissons garantis.

La délégation souletine arrive en fin de journée dans l’Hérault. Le SAM séjournera au camping des Sables d’or, à deux pas du Servette Genève qui a élu domicile dans un hôtel 4 étoiles. Pendant le dîner, c’est soirée karaoké au camping. Les Souletins, même s’ils ne sont pas maladroits vocalement, n’iront pas jusqu’à prendre le micro. Il faut être en forme le lendemain.


Nous avons connu des réveils musculaires dans des décors moins agréables.

Peio Benac

Dubié fait le show

9 heures. Le réveil musculaire a lieu sur la plage d’Agde. Parmi les joggeurs et les curieux, les Mauléonnais poursuivent leurs exercices dans la bonne humeur. L’équipe de la « Rencontre à XV » est également là pour immortaliser l’instant. Ses journalistes désespèrent de retrouver le président Beñat Queheille qui semble avoir disparu.

10h30 La séance vidéo se déroule en deux actes. Les entraîneurs Souletin montrent plusieurs séquences de la mi-temps face à Orléans, puis Didier Moustirats fait monter l’émotion lorsqu’il projette sur l’écran le drapeau basque barré du Pusa Maule et ce qu’il représente. Beñat Arrayet veut profaner l’événement. Le directeur sportif jette un magnétophone. Problème, on a l’image mais pas le son. Sur 35 personnes, il doit y avoir quelqu’un qui s’y connaît en informatique. Hugo Jezequellou et Julien Larroude s’y tiennent et Jaca, Heguy, Desassis, Iguiniz, Lopez, Erbinartegaray et Orabe peuvent envoyer leurs encouragements. Ancien coéquipier de Beñat Arrayet au Stade Montois, Jean-Baptiste Dubié donne la composition à sa manière. Rire général dans l’assemblée.


Problème de son lors de la séance vidéo, rapidement résolu par Larroude et Jezequellou

Peio Benac


Camille Lopez a félicité SAM pour son parcours.

Peio Benac

11h30 du matin Le repas est servi au camping. Le triptyque carottes râpées, poulet, pâtes est vite avalé et laisse place au trio pétanque, ping-pong, cartes.

« Il n’y en a pas 23, ni 30, ni 1 000 mais 3 000 dans ce vestiaire. Nous représentons toute la Soule »

13 heures. La remise des maillots est effectuée par le capitaine de l’équipe, Jean-Yves Orabe, dernier survivant de la précédente finale du SAM en 2013. Simple et efficace, à l’image de l’homme. Philippe Hontaas, qui coache son équipe pour la dernière fois, prend la parole et prononce le discours de motivation. De l’autre côté de la vitre, on aperçoit le parc aquatique et ses touristes défilant en maillots de bain. Deux salles, deux ambiances.

La livraison des maillots de bain s'effectue dans un local du parc aquatique d'Agde.


La livraison des maillots de bain s’effectue dans un local du parc aquatique d’Agde.

Peio Benac

Coucou des bois

13h25 Les joueurs attendent le bus qui les emmènera au stade en sifflotant au rythme des gendarmes de Saint-Tropez. L’ambiance est détendue à moins de 2 heures du coup d’envoi. Les visages sont tendus à l’approche du lieu de la finale et les yeux larmoyants. Une marée rouge et blanche attend ses joueurs à l’entrée du stade Michel-Millet. Le choix a été fait de ne pas faire descendre les joueurs au milieu de la foule mais à proximité des vestiaires pour ne pas trop perdre leur élan.

14h20 Léo Le Tiec et ses partenaires partent à l’échauffement en prenant soin de passer devant leurs supporters survoltés. L’image est impressionnante. Agde ressemble à Marius-Rodrigo.

Les Souletins étaient venus en masse.


Les Souletins étaient venus en masse.

14h58 Derniers mots du capitaine Léo Le Tiec avant le coup d’envoi. « Il n’y en a pas 23, ni 30, ni 1 000 mais 3 000 dans ce vestiaire. Nous représentons toute la Soule. Il poursuit : « Depuis combien de temps vous connaissez-vous ? Vous êtes allés à l’école ensemble. Ils (Servette) ne se connaissent que depuis trois ans. » En résumé : « 80 minutes à plein régime, comme des lions. »

15h45 Mauléon démarre mal à la mi-temps de cette finale et est mené 16-3. Les joueurs y croient toujours, Florian Aguer le premier et le faisant savoir à ses partenaires. Il réduit l’écart quelques minutes plus tard, redonnant un instant espoir à tous les Souletiniens mais Servette est plus fort et s’impose logiquement 28-9.

Mauléon ne pouvait rien faire.


Mauléon ne pouvait rien faire.

Pierre-Alex Barcoïsbide.

19h30 La déception s’estompe vite et le bus du retour prend vite des allures de discothèque ambulante. Le voyage en Croatie est en préparation. Arnaud Carrique, Aubame et Etcheberry ont fait le show au micro. Donnadieu improvise un paquito sur une aire d’autoroute. Les chansons se succèdent. Sur l’un d’eux, on apprend que Léo Le Tiec a prolongé son contrat de deux ans. Que sa compagne se rassure, le capitaine Souletin revient avec elle en Alsace.

Plus on s’enfonce dans le bus, plus l’ambiance s’améliore au retour.


Plus on s’enfonce dans le bus, plus l’ambiance s’améliore au retour.

P.B.

Beñat Arrayet se retrouve dans sa piscine à 6 heures du matin, à la sortie du Coucou des bois. Didier Moustirats explique qu’il n’avait pas de médaille de vice-champion. Son associé Philippe Hontaas a la solution. Il le partagera une semaine sur deux avec son fils Pette, ouvreur ou centre au SAM. Plus de 6 heures après le départ, le bus arrive à Mauléon à 2 heures du matin Juste à temps pour rejoindre le Coucou des Bois…

 
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