LOSC. Il y a 20 ans, les adieux, sans le savoir, au stade Grimonprez-Jooris

LOSC. Il y a 20 ans, les adieux, sans le savoir, au stade Grimonprez-Jooris
LOSC. Il y a 20 ans, les adieux, sans le savoir, au stade Grimonprez-Jooris

Il y a 20 ans, la dernière rencontre du LOSC se jouait au stade Grimonprez-Jooris, chaudron mythique des supporters lillois, qui y vivaient de belles émotions. Construit à proximité de la citadelle de Lille, il a depuis disparu du paysage après une saga de recours en justice.

C’est un objectif gravé dans le marbre : Matt Moussilou fait trembler les filets Grimonprez-Jooris pour la dernière fois de l’histoire, le 15 mai 2004. Victoire 2-0 du LOSC face à Bastia. Le stade brûle une dernière fois avant de s’endormir pour toujours. Victoire finale de Lille à Grimonprez, après moins de 30 ans de bons et loyaux services.

C’est en grande pompe, en octobre 1975, que le stade Grimonprez-Jooris est inauguré devant 13 000 spectateurs. Pierre Mauroy coupe un ruban au point central du terrain et lance ainsi le match amical entre Lille et les Néerlandais de Feyenoord, avec un premier but lillois inscrit par Stanislas Karasi.




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Il y a 20 ans, les adieux, sans le savoir, au stade Grimonprez-Jooris.


©France Télévisions. Thomas Millot

Le stade a été construit en un temps record, quelques mois seulement. Son ancêtre, le stade Henri Jooris, a dû être détruit pour permettre un détournement de la Deûle. En 1975, une nouvelle ère commence pour le LOSC, avec à l’époque un stade moderne.

Paul-Mary Delannoy, ancien président du LOSC (de 1973 à 1977) vantait alors la qualité du terrain du stade et parlait de «jouet en or», pour venir voir les matchs du LOSC.

Grégory Wimbée, félicité par les joueurs et le staff pour un somptueux arrêt.

©INA

De la deuxième division à la Ligue des Champions, c’est la trajectoire qu’aura connue le LOSC à Grimonprez-Jooris. En 2001, un Lille-Parme qualifie les Dogues pour la plus prestigieuse Coupe d’Europe. Vahid Halilhodzic, entraîneur de Lille réagit alors : “C’est un moment historique, c’est quelque chose d’incroyable. Bravo les gars, c’est exceptionnel, un super cadeau pour le LOSC« .


Le stade Grimonprez-Jooris, en 2004. Il est aujourd’hui détruit et laisse place à une zone verte, à proximité de la citadelle de Lille.

©INA

Des Frissons, au feuilleton… Retour en 2004 : Grimonprez-Jooris, avec ses 20 000 places et ses problèmes d’accès, n’est plus aux normes pour accueillir l’élite du football. Le projet Grimonprez-Jooris II est alors né, soutenu par le LOSC et la ville de Lille. Pour agrandir et moderniser l’enceinte. Un match légal débute alors autour du stade situé au cœur de la citadelle de Lille.

Le projet Grimonprez-Jooris II, qui n'a jamais vu le jour.

Le projet Grimonprez-Jooris II, qui n’a jamais vu le jour.

©INA

Les associations multiplient les appels pour empêcher le projet. Michel Seydoux, ancien président du LOSC (de 2002 à 2017) explique en conférence de presse que ne pas agrandir le stade serait «très, très désastreux pour le LOSC. Le clan Losciste a gagné une première bataille : Martine Aubry, maire PS de Lille, a déclaré en décembre 2004 que les travaux pouvaient commencer. “Un dossier bien préparé gagne», déclare le maire de Lille.

Grimonprez-Jooris dans l'écrin de verdure de la citadelle de Lille.

Grimonprez-Jooris dans l’écrin de verdure de la citadelle de Lille.

©INA

En effet, cette guerre menée depuis la justice jusqu’au Conseil d’État sera finalement gagnée par les anti-Grimonprez. Le projet GJ II a été définitivement enterré fin 2005.

Adversaires de Grimonprez-Jooris II.

Adversaires de Grimonprez-Jooris II.

©INA

Cinq ans plus tard, Grimomprez-Jooris, ses 10 000 mètres carrés de toiture et ses matériaux en amiante, sont démontés… 10 mois et 3 millions et demi d’euros de travaux pour retirer le stade du paysage lillois.

Le LOSC a joué 8 ans au Stade Nord, avant de rejoindre Pierre-Mauroy en 2012. Laissant loin derrière le mythique Grimonprez-Jooris dans l’histoire et la mémoire des supporters lillois.

Avec Thomas Millot/FTV

 
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