« J’y ai cru dur comme le fer », Lavillenie rate une nouvelle fois la qualification olympique

« J’y ai cru dur comme le fer », Lavillenie rate une nouvelle fois la qualification olympique
« J’y ai cru dur comme le fer », Lavillenie rate une nouvelle fois la qualification olympique

Renaud Lavillenie, le sauteur à la perche français en quête des minima olympiques (5m82), n’a franchi aucune barre ce samedi lors du meeting international La Perche aux Etoiles, organisé au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget (Seine-Saint-Denis) . Tenu en échec à la barre des 5m60, le champion olympique de Londres a ressenti une gêne au niveau des ischio-jambiers de la cuisse gauche, il avait été opéré en septembre dernier. Il lui reste désormais deux chances d’obtenir son billet pour les Jeux de Paris, lors d’un rendez-vous à Toulouse le week-end prochain ou lors des championnats de France le 30 juin.

Renaud Lavillenie, y a-t-il une déception ce soir ?

Oui, c’est difficile de se contenter d’un zéro. Les conditions n’étaient pas si faciles, ce qui était perturbant c’était l’évolution entre le warm-up avec beaucoup de vent dans le bon sens mais derrière, un épisode de pluie qui nous a interrompu. Le vent était complètement tombé. Mais ce sont les conditions, nous devons nous adapter. C’est frustrant pour moi car je n’ai pas trouvé les clés pour sortir de la barre à 5m60. Je ne suis pas à côté, j’ai des sauts qui passent trop mal, de hauteur. Il me manquait du mouvement horizontal pour être dans le jeu. Je m’en veux d’avoir complètement raté mon premier essai, je n’ai pas les repères et je suis surpris. Derrière, je ne rate pas vraiment la dernière tentative mais la barre tombe. Cela fait partie du jeu. Il y a des choses positives, il faut continuer à avancer.

Vous ressentez toujours une gêne au niveau des ischio-jambiers ?

J’ai eu la semaine dernière au meeting de Pierre-Bénite sur mon saut à 5m70 quelque chose qui me paraissait assez anodin à l’époque, comme une crampe ou une contracture. J’ai fait quelques examens et c’était un peu plus sérieux que ça mais les temps de guérison m’ont pris après les championnats de France et donc après la date limite des qualifications. Avec des kinés et des médecins, j’ai décidé de tenter le coup. Malgré cela, j’ai réussi à sauter et à prendre de bons bâtons sans avoir aucune douleur. Mais mon cerveau ne s’est pas déconnecté de cette zone. La semaine a été un peu compliquée, il a fallu faire des choix qui ont évolué. Je suis un peu plus posé, je sais que ça tient, qu’il n’y a pas de risque d’aggravation. Il faut espérer la prochaine quinzaine.

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Dans votre tête, vous vous êtes dit que la qualification, c’était pour aujourd’hui ?

J’y croyais de tout cœur. Je savais que les conditions pouvaient être très bonnes, que vu la nature de la saison, j’étais censé avoir plus de repères. Je pouvais très bien le voir. Je fais un échauffement qui me satisfait. Je suis presque encore plus frustré. J’aurais fait un échauffement catastrophique, j’aurais pris ma décision. Mais quand j’ai fait 5m70 la semaine dernière, je me suis dit que ça allait se mettre en place et non ! Il faut avancer, reporter à la prochaine compétition, ne pas avoir peur d’avancer et surtout d’aller haut.

Croyez-vous toujours en cette qualification ?

Bien sûr ! Je serais complètement à l’ouest, ce serait différent. J’ai de la hauteur, c’est une question de réglages. J’ai déjà validé deux fois 5m70 avant aujourd’hui. Il y a le côté énervant d’avoir raté le petit truc pour faire avancer le poteau. Je peux faire des choses que je ne pouvais pas faire il y a deux ans. Le temps a toujours un impact, je sais que je suis engagé dans une course contre la montre depuis mon opération. Il faut continuer et avancer. Je vais faire un débrief à froid avec le coach pour continuer à travailler.

Le prochain concours est à Toulouse…

Oui. Si je mesure 5m82, l’histoire serait incroyable car la dernière fois que j’ai dépassé les 5m80, c’était à Toulouse lors de la même compétition. Ce ne sont clairement pas les conditions que j’avais imaginées il y a quelques semaines mais je m’en rapproche. C’est un endroit où je sais que j’ai bien sauté, je connais l’organisation. Ce sera une bonne référence à une semaine des championnats de France.

Est-ce un honneur de figurer sur la liste officielle des 14 candidats au poste de porte-drapeau des Jeux ?

C’est un honneur. Ce qui est frustrant, c’est que tant que je ne suis pas qualifié, c’est une situation particulière. J’aurais aimé avoir les minimums en poche pour cela. Ce qui est cool c’est que j’ai parlé avec Flo (NDLR : Florent Manaudou, également candidat officiel au poste de porte-drapeau), on s’est dit avec le sourire qu’on se retrouvait quand même nez à nez là-dessus. L’opinion globale est favorable à nous deux, ça fait toujours du bien. Mais tant que je n’aurai pas mon billet, cela ne changera rien. Si je veux me permettre de rêver grand pour Paris, j’ai mon destin entre mes mains, ou plutôt dans mon poteau.

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