« Pour s’asseoir à la grande table, il faut gagner des titres », estime Maxime Lucu

« Pour s’asseoir à la grande table, il faut gagner des titres », estime Maxime Lucu
« Pour s’asseoir à la grande table, il faut gagner des titres », estime Maxime Lucu

Vous vivrez vos quatrièmes phases finales avec l’UBB. En quoi sont-ils différents des tout premiers de 2021 ?

Nous avons déjà l’expérience de ces matches. En 2021, nous l’avons découvert pour la première fois. Il y avait beaucoup d’enthousiasme. Lors de notre premier barrage contre Clermont, il n’y a pas forcément eu de pression négative. Cette fois, la pression est un peu plus forte car nous sommes devenus des habitués. Le Racing 92 s’est qualifié sur le fil et viendra déjouer les pronostics. Beaucoup de choses ont changé. Cette fois, si nous échouons au barrage, ce serait un échec.

« J’ai été mis à rude épreuve cette saison. Mais cela vous aide à progresser en tant que joueur et en tant qu’homme.

Cela fait des mois que vous parlez de ces demi-finales à Bordeaux…

On en a encore beaucoup entendu parler la semaine dernière, on sent que ça se rapproche. C’est définitivement une pression supplémentaire. On a déjà vécu un moment incroyable au Matmut Atlantique contre Toulouse il y a un mois et demi. Ce jour-là, on s’est dit qu’on avait envie de revenir. A nous de nous en donner les moyens. Mais nous avons dit que nous voulions en faire plus de la moitié. Cette année, la finale a lieu à Marseille. C’est coché depuis le début, je m’accroche à tout ça. Je suis fan de l’OM depuis tout petit, je suis fou de ce stade. Je suis allé voir les phases finales de la Ligue Europa, je me suis dit qu’il fallait revenir, mais cette fois, sans la perruque (rires).

Au vu de la qualité de l’effectif cette saison, est-ce l’année où l’UBB aborde ces rencontres avec le plus de confiance, où elle est la plus sûre de ses atouts ?

À coup sûr. Offensivement, nous avons énormément progressé. On marque 30 essais de plus que la saison dernière, on joue beaucoup plus… Mais comme les années précédentes, on a des trous d’air qui nous coûtent cher. C’est pourquoi il faut garder les pieds sur terre.


Maxime Lucu.

Laurent Theillet / Sud Ouest

Avec cette troisième place, l’UBB n’a-t-elle pas ouvert la voie la plus claire vers la finale à Marseille ?

Je ne pense pas. L’année dernière, on nous avait donné les perdants en barrage à Lyon. Au final, nous avons opté pour quelque chose d’incroyable. Le Racing 92 s’est qualifié sur le fil, ce qui leur donne une confiance supplémentaire. Ce match va être compliqué. Il n’y a vraiment pas de table facile. Nous avions l’avantage du terrain en Champions Cup, nous avons fait une campagne européenne prolifique et finalement nous avons échoué contre les Harlequins. Nous avons reçu un gros coup à la tête. On a manqué d’humilité, ça remettait les idées en place. Nous avons pris conscience du travail qui restait à accomplir. On verra ce dimanche si on a appris de ce match.

Que vous a appris cette saison sur le plan personnel ?

Plusieurs choses. J’ai été mis à rude épreuve, il y a eu des périodes de moins bien sûr sur le plan sportif. Mais cela vous aide à progresser en tant que joueur et en tant qu’homme. J’ai travaillé encore plus sur moi-même, sur le plan technique… J’ai pris du recul par rapport à ça. Je me suis dit que c’était l’équipe qui allait m’aider à progresser. La saison a été difficile mentalement. Il y a eu l’épreuve de Coupe du Monde à digérer, un Tournoi des Six Nations compliqué mais au final, je sais que le club vous remet toujours sur le bon chemin.

Était-ce la saison la plus difficile à vivre sur le plan nerveux ?

Oui, mais c’est le haut niveau. Toutes les saisons ne sont pas faciles. Soit vous baissez la tête et endurez tout, soit vous décidez de réagir et d’apprendre à vous connaître à travers la difficulté. Tous mes matchs ne sont pas parfaits mais je donne tout. C’est difficile d’être à son meilleur niveau sur 26 matches. Il faut bien se connaître, savoir accélérer, savoir utiliser l’équipe, les coachs… Je suis content d’avoir réussi ça. J’entame ces phases finales avec beaucoup de fraîcheur mentale.

« Beaucoup de gens parlent de la saison UBB mais on est vite mis à notre place quand on parle du palmarès »

En l’absence de Matthieu Jalibert, votre rôle de leader va être décuplé. Vous sentez-vous prêt à affronter tout cela ?

J’aime ça ! Je joue pour ça. Les choses sont beaucoup plus simples avec Matt, j’adore jouer avec lui. Il est un leader dans le jeu lorsqu’il prend des initiatives. Mais nous avons déjà joué les phases finales de la Coupe d’Europe sans lui. Matéo (Garcia) prend de la place depuis un moment avec le double. Nous lui faisons confiance. Il va falloir que je l’aide, je vais prendre le leadership naturellement.

Pensez-vous qu’il manque un titre à l’UBB pour qu’elle soit vraiment prise au sérieux ?

Pour s’asseoir à la grande table, il faut gagner des titres. Beaucoup de gens parlent de la saison UBB, mais on est vite mis à notre place quand on parle du palmarès. Jusqu’à présent, nous n’avons jamais été plus loin que les demi-finales. Nous ne sommes pas encore pris au sérieux, et c’est normal. Il faut déjà faire une finale pour lever le doigt.

Ne pas atteindre ce cap des demi-finales, cela commence à vous peser ?

Oui, ça pèse. Quand on repense à notre tristesse de l’année dernière à Anoeta (défaite face à La Rochelle)… On pensait vraiment y arriver. Nous en avons marre. Difficile de voir les équipes adverses lever le Bouclier le week-end suivant alors qu’on est en vacances. Nous voulons vraiment faire un pas en avant et grandir.


Maxime Lucu.

Laurent Theillet / SO

 
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