« Battez-vous pour que le RN ne passe pas », s’engage le footballeur Marcus Thuram

« Battez-vous pour que le RN ne passe pas », s’engage le footballeur Marcus Thuram
« Battez-vous pour que le RN ne passe pas », s’engage le footballeur Marcus Thuram

Premiers à ouvrir le bal mercredi, Kingsley Coman et Dayot Upamecano ont botté en touche, l’ailier suggérant une position commune. Puis Ousmane Dembélé, Benjamin Pavard et Olivier Giroud, sans vouloir exprimer leurs convictions personnelles, ont transmis le message de la nécessité de voter lors des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet.

L’attaquant Marcus Thuram, qui devrait débuter pour la première fois lors d’un match de phase finale à fort enjeu lundi contre l’Autriche (21h00), a décidé de se positionner clairement. « Ce qui se passe est triste et très grave », a-t-il répondu calmement et clairement. J’ai appris les résultats après le match contre le Canada (9 juin, jour des élections européennes). Nous avons tous été choqués dans le vestiaire. C’est la triste réalité de notre société, il y a des émissions, des débats à la télévision qui font tout pour faire passer ce parti. Comme l’a dit Ousmane (Dembélé), il faut dire à tout le monde de voter. C’est notre devoir de citoyens de lutter chaque jour pour que cela ne se reproduise plus et que le Rassemblement National n’ait pas lieu.»

Agé de 26 ans, le joueur de l’Inter Milan, parmi les plus à l’aise devant les micros, est connu pour ses engagements sociétaux et son combat contre le racisme, sur les traces de son père Lilian, champion du monde en 1998. « Mon père ne m’encourage à rien faire, à part me comporter bien », souligne Marcus Thuram. En grandissant, en discutant avec lui, je me sens responsable d’avoir ce genre de messages. C’est ma personnalité, mon éducation. Je suis suivi par beaucoup de monde sur les réseaux sociaux et je dois faire passer certains messages. »

“Le problème est mondial”

Les Bleus n’ont à ce jour pas prévu de communiquer une position commune d’ici les élections. « Chacun est libre de s’exprimer ou non. Certains peuvent le penser et ne pas le dire, d’autres sont plus modestes » souligne l’ancien joueur de Guingamp, n’ayant cependant « aucun doute que tout le monde partage ma vision dans le groupe. » Il a notamment évoqué le cas de l’Italie, où il opère et où l’extrême droite est au pouvoir depuis octobre 2022.

« Le problème du racisme est mondial, il est là aussi. On a vu Mike (Maignan, victime d’insultes racistes en janvier) dans les stades. Ce n’est pas un problème pour moi, car je suis footballeur et les gens me reconnaissent. Mais c’est le problème de milliers de noirs en Italie, donc ça devient mon problème. »

 
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