Alors qu’aucun accord n’a encore été trouvé pour la diffusion de la Ligue 1 sur la période 2024-29, l’inquiétude se propage au sein de la direction de la Fédération française de football.
Les mois passent, les jours passent et pourtant, rien ne semble vraiment avoir avancé. Dans près de deux mois, la Ligue 1 reprendra ses droits, mais à l’heure actuelle, il ne sera pas possible de suivre ses matchs sur petit écran, aucun accord n’ayant encore été trouvé quant à sa diffusion pour la période 2024-2029. Interrogé récemment à ce sujet, Olivier Létang a exprimé une certaine inquiétude collective, même si le cas du LOSC était l’un des plus réjouissants : « Si les dirigeants du club n’étaient pas inquiets, ce serait inconscient. Nous souhaitons tous un résultat rapide, car le pire, c’est l’incertitude. Nous ne sommes pas les plus inquiets, car nous avons aussi des évolutions économiques très intéressantes, qui nous permettent d’être sereins. Il faut savoir quels seront les moyens pour les clubs et les équipes qui pourront débuter le championnat. Certains clubs sont en difficulté et s’il n’y a pas de droits TV l’année prochaine, ce sera effectivement très complexe »a lancé le président lillois en conférence de presse ce mercredi.
Ce climat de haute tension s’intensifie et atteint désormais les plus hauts niveaux du football français. Pour preuve, Philippe Diallo, président de la Fédération française de football, s’est récemment alarmé au Sénat, partageant sa crainte de voir des équipes déposer le bilan dans les prochaines semaines : « Je pense qu’il faudra attendre le résultat de l’appel d’offres en cours pour les droits TV pour voir dans quelle situation se trouvent nos clubs. Nous avons eu deux années où les clubs ont bénéficié de l’apport du CVC. C’est maintenant terminé. Un montant de droits qui ne serait pas conforme aux estimations qui auraient pu être faites par la Ligue plongerait un certain nombre de nos clubs dans de grandes difficultés. Si le dénouement de l’appel d’offres en cours ne se déroulait pas comme prévu, nous serions évidemment confrontés à des difficultés financières très importantes qui pourraient peut-être amener certains à envisager le dépôt de bilan.se souvient-il avec peur.
Il continue néanmoins avec plus de sérénité, réaffirmant sa confiance dans la Ligue de Football Professionnel : « Mais nous n’en sommes pas là. Quand on parle du milliard, je n’en fais pas un totem, c’est juste le regard que l’on porte sur nos concurrents. Le football français est un football ambitieux, la Ligue est ambitieuse parce qu’elle veut être dans les meilleurs championnats européens. Pour cela, il faut pouvoir avoir des joueurs. Et pour avoir des joueurs, il faut avoir des revenus. Et l’une des principales sources de revenus sont les droits audiovisuels. Et quand on regarde la valorisation de championnats qui nous sont comparables, Allemagne, Italie, Espagne, Angleterre, le sentiment du football français, c’est qu’il est sous-évalué. Les 500 millions qui ont été relayés par la presse, c’est la valorisation faite par un certain nombre de diffuseurs mais ce n’est pas l’objectif de la ligue qui s’est fixé des objectifs plus importants”conclut Philippe Diallo au Sénat.
