(Laval) L’entraîneur-chef Pascal Vincent n’est pas en mesure de donner une explication pour le moment et Alex Barré-Boulet croit qu’il s’agit plus d’une coïncidence qu’autre chose. Ce qui est sûr, c’est que l’avantage numérique du Rocket de Laval, jusqu’à maintenant, n’a pas le même éclat à l’étranger qu’à la patinoire de la Place Bell.
Michael Lamarche
La Presse Canadienne
Les deux matchs du week-end dernier au domicile des Sénateurs de Belleville – même si l’équipe de Laval en a remporté un – ont creusé l’écart qui existe entre l’avantage numérique du Rocket, version locale et version club visiteur.
Au total, le Rocket se classe à égalité au 18e range se classe parmi les 32 clubs qui composent la Ligue américaine, donc dans la seconde moitié du terrain, avec un taux de réussite de 16,7% grâce à six buts en 36 tentatives avec l’avantage d’au moins un joueur.
Quatre de ses six buts appartiennent à Joshua Roy. Les deux autres ont été marqués par Jared Davidson et Filip Mesar, tous deux blessés.
Toutefois, alors que le Rocket se démarque devant ses partisans avec un rendement de 23,8 % (5 en 21) – ce qui lui confère le septième rang du circuit –, il occupe le 30e niveau du championnat à l’étranger avec un taux d’efficacité de seulement 6,7% (1 sur 15).
Pour retracer ce but, il faut remonter au tout premier match de la saison, le 11 octobre à Providence, lorsque Mesar a fait trembler les ficelles en deuxième période, sur la troisième tentative du Rocket.
Depuis, le Rocket a entrepris une sorte de randonnée à travers le désert avec 12 tentatives consécutives infructueuses sur la glace rivale, dont cinq vendredi soir et trois autres samedi.
Vincent et Barré-Boulet étaient d’avis, lundi, que tout n’avait pas été noir lors des deux matchs contre Belleville.
« Il y a eu des hauts et des bas, mais je dirais que ça s’est beaucoup mieux passé dans le deuxième match que dans le premier », a décrit Barré-Boulet, qui occupe régulièrement une place au sein de la première unité.
« J’avais un filet vide et je pense que « Giggy » (Brandon Gignac) avait un filet vide où nous n’avons pas réussi à marquer, mais cela fait partie du « jeu ». Parfois, en avantage numérique, vous allez faire de mauvais jeux et la rondelle va entrer (dans le filet). En avantage numérique, l’objectif est de prendre de l’élan tout au long du match. Je pense que notre avantage numérique, surtout lors du deuxième match, s’est bien déroulé. »
« On a bien bougé la rondelle, on a eu des occasions de marquer. Parfois nous n’avons pas tiré, parfois nous avions les filets pratiquement ouverts et nous n’avons pas fini comme nous l’aurions fait dans le passé », a ajouté Vincent.
Quant aux échecs de l’avantage numérique à l’étranger, Vincent semble vouloir donner sa chance au coureur, d’autant que l’équipe n’a disputé que cinq matchs à l’extérieur.
« L’échantillon est encore trop petit. Mais il n’en reste pas moins que c’est cinq contre quatre, on est sur une glace de même taille. Pour le moment, je n’ai pas de réponse. Nous verrons. »
De son côté, Barré-Boulet ne voit aucun lien de cause à effet.
« Ce n’est qu’un enfant. Honnêtement, ce sont toujours les mêmes jeux. Cela reste cinq contre quatre. C’est sûr (à Laval), avec l’affluence qui arrive, ça aide un peu, mais personnellement, il n’y a pas une grande différence. »
Farrell en soutien à Vincent
Alors que des joueurs comme Roy, Barré-Boulet, Logan Mailloux et Owen Beck ont directement contribué aux succès du Rocket depuis le début de la campagne, un coéquipier ne demanderait pas mieux pour les imiter.
L’attaquant Sean Farrell traverse probablement les pires moments de sa jeune carrière, toujours à la recherche d’un premier point après 10 matchs cette saison.
Cela contraste avec ses 12 points, dont quatre buts, lors de ses 14 premiers matchs avec le Rocket l’an dernier.
« Évidemment, ce n’est pas fantastique, mais l’équipe gagne. Je dois donc juste trouver des moyens de rester positif et de retrouver mon rythme », a déclaré Farrell après l’entraînement du Rocket lundi.
Farrell, dont le dernier but remonte au 24 mars 2024, à Toronto, et le dernier point, le 11 avril, à Cleveland, admet qu’une telle sécheresse peut devenir inquiétante.
« Bien sûr, quand les choses ne se passent pas comme on l’espère, on y réfléchit un peu plus. Vous serrez peut-être votre bâton un peu plus fort. C’est difficile, mais j’essaie de trouver un moyen de marquer un but et de partir de là. »
Malgré cette sécheresse, Farrell dit ressentir le soutien de ses coéquipiers et du groupe de leaders de l’équipe. Il peut également compter sur le soutien de son entraîneur-chef.
« Je pense qu’il s’en sort bien dans le sens où il travaille dur, il essaie d’exécuter. Lors du dernier match, il était au filet», a souligné Vincent lundi.
« Ce n’est qu’une question de centimètres dans son cas. Il est aux bons endroits, il essaie de bien gérer la rondelle. Je n’ai rien à lui reprocher. Son intensité est bonne, ses lectures de jeu sont bonnes. Je pense qu’il se débloquera à un moment donné. »
Vincent est conscient que Farrell ajoute probablement un peu de pression car il ne produit pas au rythme attendu.
« D’un autre côté, notre réunions avec lui sont très positifs. À un moment donné, il va produire. S’il commence à tricher, il se fera du mal et il fera du mal à l’équipe. Mais il ne triche pas du tout. »
Le Rocket disputera ses trois prochains matchs à l’étranger, dont deux sur la glace des Américains de Rochester, mercredi et samedi. Vendredi, l’équipe de Laval visitera le Syracuse Crunch.