Des propos choquants et un antisémitisme avéré. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Ismael Boudjekada, conseiller municipal du Grand-Charmont (Doubs), s’exprime sur les agressions subies par des supporters du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam en marge d’un match de football.
Sans filtre, l’élu de Franche-Comté affirme que « les Juifs n’en ont pas assez pris » et regrette de ne pas avoir été présent à Amsterdam ce soir-là, « pour donner du fil à retordre à quelques-uns d’entre eux ». Des propos ponctués d’une injonction aux connotations homophobes : “enregistre soigneusement, stupide que tu es !” Le tout en déclarant que l’antisémitisme était un terme « inventé » et que les sinistres événements survenus dans la capitale néerlandaise allaient « continuer ». Toujours dans cette vidéo, Ismaël Boudjekada affirme que la France est « en proie au cancer sioniste » et assure qu’« à la fin de l’histoire, nous savons que nous gagnerons ».
Il a qualifié le chef du Hamas de héros
Une diatribe qui a logiquement fait bondir toute la communauté juive. Sur CNews, David-Olivier, membre du comité directeur du Crif, appelle les autorités compétentes à « rendre rapidement une décision de justice face à cette haine qui est portée à la carapace des élus de la République ». Sur X, le protagoniste dénonce une « campagne de harcèlement » à son encontre.
Toutefois, Ismaël Boudjekada n’en est pas à son coup d’essai. Il y a quelques semaines, après la mort du leader du Hamas Yahya Sinwar, il avait qualifié de « héros » le cerveau des attentats du 7 octobre en Israël. « Les médias occidentaux refusent de partager certaines de ses déclarations profondément pacifistes. Je préfère finir mes jours en prison plutôt que de me prostituer. Ce martyr est l’un des plus chanceux d’entre nous », a-t-il écrit sur X.
L’homosexualité n’est pas « dans l’ordre naturel des choses »
Le député ciottiste Mathieu Bloch a alors porté plainte contre lui, rapporte France 3 Bourgogne-France Comté. Le 20 juin, il a été condamné à 20 000 euros d’amende et à trois ans d’inéligibilité pour apologie du terrorisme après avoir déclaré que le Hamas était un « mouvement de résistance palestinienne ». Parallèlement, il affirmait sur Sud-Radio que l’homosexualité n’était pas « dans l’ordre naturel des choses », soulignant qu’elle était un « péché » dans l’Islam, qui pouvait néanmoins être « pardonné ».