Brûlures de drapeaux, chants anti-arabes et violences antisémites, que s’est-il passé à Amsterdam ?

Brûlures de drapeaux, chants anti-arabes et violences antisémites, que s’est-il passé à Amsterdam ?
Brûlures de drapeaux, chants anti-arabes et violences antisémites, que s’est-il passé à Amsterdam ?

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des supporters de l’équipe de football du Maccabi Tel Aviv, venus assister au match de leur équipe contre l’Ajax Amsterdam, ont été violemment agressés dans les rues de la ville, dans un contexte de violences entre supporters israéliens et pro-palestiniens. groupes.

Dans plusieurs quartiers de la capitale néerlandaise, des individus ont attaqué des supporters du Maccabi avant de s’enfuir à scooter. Des vidéos authentifiées par l’Agence -Presse (AFP) montrent des groupes traquant des partisans israéliens, leur lançant des objets, les tabassant et les maltraitant.

Les autorités locales ont fait état de 63 arrestations tandis qu’une vingtaine de supporters du Maccabi ont été blessés. Les autorités ont également démenti les rumeurs d’enlèvements et de disparitions qui ont rapidement circulé. Parmi les individus interpellés, une quarantaine l’ont été pour trouble à l’ordre public. Ils ont été condamnés à une amende et libérés, selon le journal néerlandais Le télégraphe.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a dénoncé un « terrible accident », et Israël a organisé des vols d’urgence pour rapatrier ses ressortissants.

De son côté, la maire écologiste de la ville, Femke Halsema, a parlé de « nuit noire » et dénoncé une « explosion d’antisémitisme ». Le Premier ministre néerlandais Dick Schoof a dû annuler son voyage à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP29, qui a débuté cette semaine à Bakou, en Azerbaïdjan.

Réactions internationales

Dans un contexte marqué par la montée des actes antisémites et anti-israéliens à travers le monde depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre 2023, ces violences ont suscité de nombreuses réactions au sein de la communauté internationale.

Le président américain Joe Biden a qualifié ces « attaques antisémites » d’« abjectes ». Au Canada, le premier ministre Justin Trudeau a également évoqué « un moment sombre pour notre monde », tandis que son homologue québécois, François Legault, a condamné des actes antisémites « inacceptables et révoltants ».

En France, le président Emmanuel Macron a écrit sur

Quant au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, il s’est dit « choqué » par ces violences, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ayant dénoncé des « attaques ignobles ».

Tensions dès mercredi

La veille du match, des incidents avaient déjà éclaté dans certains quartiers, et un rassemblement pro-palestinien, initialement prévu à proximité du stade Johan-Cruyff où se déroulait le match, avait été déplacé un peu plus loin par la mairie pour des raisons de sécurité. .

« Les violences avaient déjà commencé mercredi soir entre supporters. Ce fut une nuit avec des incidents des deux côtés. Les supporters du Maccabi ont retiré un drapeau d’une façade du Rokin [l’une des principales artères du centre-ville d’Amsterdam] et détruit un taxi. Un drapeau palestinien a été incendié”, a déclaré Peter Holla, le chef de la police d’Amsterdam.

Les vidéos que tous les jours Le monde a pu identifier en effet un homme arrachant un drapeau palestinien d’une façade, tandis qu’un groupe de personnes criait « Va te faire foutre, Palestine « . Sur une autre, nous entendons les chants des partisans du Maccabi Tel Aviv : « Que Tsahal gagne pour en finir avec les Arabes. »

Une autre vidéo d’Associated Press montre des dizaines de supporters israéliens scandant des slogans anti-arabes, serrant les poings et utilisant l’acronyme de l’armée israélienne alors qu’ils se dirigent vers le stade, escortés par la police.

Plusieurs chants à la gloire de l’armée israélienne et contre les Palestiniens auraient également été entonnés par des partisans avec des mots tels que : « Il n’y a pas d’écoles à Gaza parce qu’il n’y a plus d’enfants. »

A noter que le match s’est déroulé dans une ambiance globalement calme, même si certains supporters israéliens n’ont pas respecté la minute de silence à la mémoire des victimes des inondations en Espagne, pays qui a récemment reconnu l’État de Palestine.

L’histoire des ultras du Maccabi

Proche de l’extrême droite israélienne, le groupe ultra de supporters du Maccabi Tel Aviv a déjà été accusé par le passé de violences et de chants racistes.

En 2014, par exemple, un groupe de supporters avait proféré des insultes racistes à l’encontre de Mahran Radi, un Arabe israélien qui jouait alors pour le club. Des graffitis avaient également été peints dans la région de Tel-Aviv : « Nous ne voulons pas d’Arabes au Maccabi ! »

En 2015, ils se sont illustrés en s’opposant à une initiative visant à reverser une partie des revenus de l’équipe pour venir en aide aux réfugiés syriens. Ils avaient déployé une banderole » Les réfugiés ne sont pas les bienvenus » (Les réfugiés ne sont pas les bienvenus).

Plus récemment, en mars dernier, certains supporters de l’équipe ont battu un Palestinien à Athènes, en Grèce, avant leur match contre l’Olympiakos.

En janvier 2023, des supporters du Maccabi Tel-Aviv ont également été expulsés d’un match de volley-ball (le Maccabi est un club multisports) pour avoir perturbé le match contre l’équipe chypriote Omonia VC, ignorant les avertissements des arbitres. et le ministre israélien des Sports.

Avec l’Agence France-Presse

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